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La conservation du patrimoine génétique d'espèces animales

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 249 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 20/12/2022
    • de JANSSEN Nicolas
    • à TELLIER Céline, Ministre de l'Environnement, de la Nature, de la Forêt, de la Ruralité et du Bien-être animal
    Le 25 novembre dernier, la Pairi Daiza Foundation annonçait un partenariat avec la spin-off Revatis de l'Université de Liège, pour créer une structure destinée à recueillir le patrimoine génétique d'espèces animales sauvages en vue de leur conservation et à des fins thérapeutiques.

    Madame la Ministre a-t-elle été associée à cette décision ?

    La Région va-t-elle soutenir ce partenariat ?
    Si oui, de quelle manière ?

    En effet, la Convention sur la diversité biologique nous engage àÌ conserver la biodiversité à trois échelles : gènes, espèces et écosystèmes. La conservation génétique n'est qu'un outil parmi d'autres de la conservation des espèces. La décision d'y faire appel dépend de l'espèce, des circonstances et des besoins de conservation. Elle nécessite cependant une approche intégrée et scientifique, en application du protocole de Nagoya. Nous ne pouvons que saluer ces avancées majeures en matière de conservation du patrimoine génétique des espèces en danger, ici en Wallonie. Dans ce cas précis, les barrières éthiques sont-elles solides ?

    Par ailleurs, Pairi Daiza et Revatis précisaient que le bien-être animal était leur priorité. Est-ce bien le cas ?
  • Réponse du 04/01/2023
    • de TELLIER Céline
    Mes Services et moi-même avons en effet appris cette initiative de collaboration entre la Pairi Daiza Foundation et la Spin-off Revatis de banque de données de patrimoine génétique.

    Il s’agit en effet d’une des voies envisageables dans la conservation des espèces et de la diversité biologique. Mes Services n’y ont pas été associés et aucun soutien financier n’est prévu à ce stade.

    Je rappelle que selon la règlementation européenne (Directive Zoos 1999/22/CE), les parcs zoologiques sont tenus de « participer à la recherche dont les avantages bénéficient à la conservation des espèces et/ou à la formation pour l’acquisition de qualifications en matière de conservation et/ou à l’échange d’informations sur la conservation des espèces et/ou, le cas échéant, à la reproduction en captivité, au repeuplement et à la réintroduction d’espèces dans les habitats sauvages ».

    Cette obligation est traduite dans la règlementation wallonne (AGW du 24/07/2018 relatif à l'agrément des parcs zoologiques) : « Le parc zoologique participe à la recherche et l'échange d'informations sur la conservation des espèces soit en participant activement à des projets de recherche, soit en facilitant l'accès de l'établissement aux chercheurs pour des projets de recherche par des établissements scientifiques reconnus. »

    D’un point de vue de la manipulation des animaux, le protocole a été soumis au comité d’éthique de l’Université de Liège. Un avis favorable a été remis, le dossier n’étant pas classé comme une expérience animale au stade légal du terme.

    Il est décrit que les premiers prélèvements ont été réalisés au parc Pairi Daiza sur un lionceau et un bison, consistant en une microbiopsie musculaire obtenue avec une fine aiguille à biopsie. Ces prélèvements ont été réalisés par un vétérinaire, sur les animaux anesthésiés pour d’autres raisons que la microbiopsie, et envoyés chez Revatis.

    Chaque parc zoologique dispose d’une Commission d’éthique dans laquelle ce type de démarche doit être discuté avant d’être mis en œuvre.