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La poursuite de l’expérience pilote de lutte contre la précarité menstruelle

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 202 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 21/12/2022
    • de DURENNE Véronique
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    Dans le cadre de l'AB 33.01 – DF 092.005 - Soutien à des initiatives transversales, l'augmentation de 665 milliers d'euros en engagement et en liquidation permettra la poursuite de l'expérience pilote de lutte contre la précarité menstruelle initiée en 2022.

    Madame la Ministre indiquait récemment la tenue d'une rencontre prévue avec les porteurs de projets le 13 octobre ainsi que le 7 novembre. Il était aussi question, selon elle, d'élargir le projet aux Provinces du Luxembourg et du Brabant wallon en 2023, si des variations positives se confirmaient. En plus, il s'agissait pour elle de se coordonner avec ses collègues Caroline Désir et Barbara Trachte sur la finalisation d'un accord de coopération pour généraliser l'éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle dans l'enseignement obligatoire et spécialisé.

    Quelles ont été les conclusions et recommandations des rencontres respectives avec les porteurs du projet (13 octobre et 7 novembre) ?

    Comment le projet pilote progresse-t-il ? Note-t-on des variations positives et/ou négatives ?

    Quelle est sa lecture sur l'évolution de ce projet pilote ?

    Y a-t-il d'autres obstacles de ressources humaines comme elle l'avait mentionné précédemment ?

    Serait-il pertinent de se concentrer sur cet aspect en vue de l'élargissement du projet ?

    Qu'en est-il de la problématique concernant la capacité de stockage ?

    Le projet pilote sera-t-il effectivement étendu à toute la Wallonie en 2023 ?
  • Réponse du 10/01/2023
    • de MORREALE Christie
    En 2022, j’ai soutenu un projet pilote en matière de lutte contre la précarité menstruelle, toujours en cours aujourd’hui, à hauteur de 440 000 euros. Ce budget conséquent a été réparti entre trois antennes régionales de SORALIA, à savoir les antennes de Liège (170 000 euros), Charleroi (170 000 euros) et Namur (100 000 euros). Ces trois antennes se coordonnent pour mener à bien ce travail d’envergure.

    Pour rappel, ce projet se construit en collaboration avec des multiples partenaires publics et privés des provinces de Liège, du Hainaut et de Namur, afin d’assurer une distribution ciblée des protections hygiéniques, ainsi que des dépliants informatifs.

    Dès le départ, il semblait évident que ce projet devait être programmé sur du long terme, au regard des besoins, mais une évaluation de son fonctionnement était nécessaire, afin d’organiser de façon optimale sa continuité. À la suite des deux réunions auxquelles l’honorable membre fait référence (le 13 octobre et le 7 novembre dernier), nous disposons de suffisamment d’informations pour envisager l’avenir.

    En termes d’état des lieux du projet, nous pouvons signaler qu’en octobre dernier, plus de 800 000 serviettes ont été distribuées sur l’ensemble des 3 provinces. Environ 235 structures partenaires sont impliquées dans la distribution des protections et une trentaine de distributeurs sont déjà installés et alimentés. Près de 80 distributeurs supplémentaires seront encore installés prochainement.

    En matière de stockage, des réflexions doivent encore être menées par les parties prenantes pour identifier les meilleures pistes de solution. Les locaux des porteurs de projet et des associations partenaires ne sont en effet pas extensibles et il leur est parfois techniquement impossible d’entreposer de grandes quantités de protections hygiéniques. Or, le rythme de distribution des serviettes aux opérateurs en dépend.

    Plus globalement, le projet a porté ses fruits sur le territoire des 3 provinces. Les partenariats sont nombreux et variés ; ils se développent d’ailleurs en continu. La distribution des protections est aujourd’hui « rôdée », le public cible est touché et la demande est bien réelle. La plus-value du projet dans son ensemble est incontestable. D’ailleurs, plusieurs écoles ont également fait des demandes de distributeurs et la réflexion quant à l’extension du public cible est également menée.

    Forte de ces résultats, j’ai décidé de pérenniser ce projet et de l’étendre aux deux provinces wallonnes non couvertes jusqu’ici ; à savoir : le Luxembourg et le Brabant wallon. À cet effet, une enveloppe de 675 000 euros est mobilisée pour 2023. Il est bien entendu toujours utile et nécessaire de faire évoluer le projet.

    Pour assurer une unité au sein de la Wallonie, Sofélia Liège assurera la coordination du projet pour toute la Wallonie. Le renouvellement du financement permettra ainsi de financer, en plus de l’achat de matériel, les frais de personnel pour la coordination.

    Enfin, un accord de coopération relatif à la généralisation de l’éducation à la vie relationnelle, affective et sexuelle entre la Région wallonne, la Fédération Wallonie-Bruxelles et la COCOF a été approuvé en 1re lecture dans ces 3 gouvernements le 8 décembre dernier. Désormais, la généralisation de l’EVRAS s’opère à la fois grâce à l’intégration des contenus du cadre de référence dans les référentiels de l’enseignement, mais également , par l’intervention, rendue obligatoire, des centres de planning dans toutes les classes de 6e primaire et de 4e secondaire de l’enseignement ordinaire et spécialisé, dès la rentrée scolaire prochaine.

    Pour le mettre en œuvre, un montant annuel de près de 3.5 millions d’euros sera octroyé aux centres de planning.