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La création d'applications solidaires

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 189 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 22/12/2022
    • de DEVIN Laurent
    • à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
    La Ville de La Louvière a vu naitre récemment une application appelée « La Louvière Solidaire ». Cette initiative émanant du CPAS, et mise en place par le Réseau social urbain s'adresse particulièrement aux sans-abri. En effet, toutes des informations et adresses au sein de la commune y sont reprises : où se nourrir, où se réchauffer, où prendre une douche, qui contacter en cas d'urgence, etc.

    Elle permet également d'appeler le 112 directement via l'application. Elle peut donc être téléchargée par des personnes dans le besoin qui recherchent des informations sur une aide sociale, mais également par tous les citoyens qui le désirent afin d'avoir les informations à portée de main. C'est une application facile à télécharger et qui ne nécessite pas de wifi pour la consulter.

    L'application n'est pas lourde et simple à utiliser. Cependant, elle a été pensée, imaginée, créée afin d'être la plus performante possible et cela a demandé près de 6 mois de travail !

    Ce genre d'application est un outil intéressant et serait nécessaire dans un maximum de communes. Comment Monsieur le Ministre peut-il encourager sa mise en place ?

    Est-ce que des informaticiens ou informaticiennes qualifiés du SPW sont éventuellement disponibles afin d'aider et soutenir les pouvoirs locaux qui désirent se lancer dans ce projet ?
  • Réponse du 27/01/2023
    • de COLLIGNON Christophe
    Depuis mon arrivée, j’ai élaboré une stratégie numérique des pouvoirs locaux articulée autour de 5 objectifs :
    - objectif 1 - Améliorer l’état de l’infrastructure informatique locale en ce compris le volet cybersécurité ;
    - objectif 2 - Investir dans la connectivité du territoire ;
    - objectif 3 - Former les agents et les élus ;
    - objectif 4 - Développer des solutions digitales sur le territoire ;
    - objectif 5 - Accroître l’interopérabilité et la mutualisation.

    Cette stratégie s’accompagne de moyens financiers répartis comme suit :

    Pour 2020, un montant de 10 millions d’euros avait été octroyé aux communes et aux CPAS, principalement, pour mettre à jour l’infrastructure et les logiciels.

    Pour les années 2021-2022, le protocole d’accord entre la Région wallonne et les opérateurs de téléphonie mobile prévoit de dégager :
    -un montant de 11 millions d’euros pour des investissements en faveur de la connectivité du territoire de la part des opérateurs ;
    -un montant de 10 millions d’euros pour deux appels à projets en 2021 et 2022 en soutien à la digitalisation des pouvoirs locaux :
    * 5 millions d’euros octroyés par les opérateurs de télécommunications ;
    * 2.5 millions d’euros sur les crédits du Ministre du numérique, Monsieur le Vice-Président du Gouvernement wallon Willy Borsus ;
    * 2.5 millions d’euros sur mes crédits.

    Le 1er appel à projets a été lancé le 25 octobre 2021, les communes se sont mobilisées massivement. Pour rappel, l’accord TOP prévoyait le lancement de 2 appels à projets. Mais étant donné le succès du 1er appel à projets (276 dossiers reçus pour un montant de près de 14 millions), nous avons décidé de liquider les 10 millions dans le cadre du 1er appel à projets sachant que le Ministre du Numérique prévoyait de relancer d’autres mesures en 2023.

    En fin d’année 2021 : un montant de 2 millions d’euros a été affecté à la mise en œuvre des décrets relatifs à la tenue des réunions des organes à distance du 15 juillet 2021.

    Pour la période 2022-2023, un montant de 2.5 millions d’euros a été investi dans le cadre de la cybersécurité au bénéfice des pouvoirs locaux au travers de deux centrales de marché gérées par iMio : l’une sur les audits de sécurité des sites et réseaux, l’autre pour de l’équipement en matière de cybersécurité.

    À partir de 2023, mon collègue du Gouvernement wallon, en charge du numérique, devrait poursuivre le financement d’initiatives locales visant à améliorer la connectivité du territoire.

    Enfin, j’ai chargé l’ADN de réaliser un baromètre de l’informatique locale, celui-ci a été finalisé.

    Parallèlement, l’UVCW, dans le cadre de la convention que je signe avec la fédération, prévoit, chaque année, un plan de formation au digital (gestion des données, cybersécurité ...).

    Les initiatives en matière de transition numérique sont nombreuses et variées.

    Pour en revenir à la question de l’honorable membre, je suis évidemment favorable au développement de ce type d’application qui permet de toucher un public parfois fortement éloigné de nos institutions et services.

    Néanmoins, je me dois également de rappeler 3 éléments importants. Premièrement, il convient de respecter l’autonomie locale et le besoin du territoire en la matière. Ensuite, la compétence du sans-abrisme relève de ma Collègue du Gouvernement wallon en charge de l’Action sociale. Enfin, et c’est regrettable, il n’existe pas, aujourd’hui, de service informatique centralisé et régional travaillant pour les pouvoirs locaux.

    Cela étant, j’essaye, lorsque je le peux, de faire appel à l’iMio pour des initiatives centralisées et en accord avec leur objet social comme l’ouverture de centrales de marché. De la même manière, dans le cadre de la préparation du scrutin local, les marchés sont passés de manière centralisée soit par le fédéral, soit par la région, soit par les deux niveaux de pouvoirs.

    Pour les autres thématiques, étant donné la disparité de notre territoire local, je privilégie l’octroi de financements en laissant la liberté aux communes de développer les outils les plus pertinents par rapport à leurs besoins.