Le recyclage au sein des aéroports wallons
- Session : 2022-2023
- Année : 2022
- N° : 114 (2022-2023) 1
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Question écrite du 23/12/2022
- de WITSEL Thierry
- à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
Alors que la presse annonçait cela comme une « nouveauté dès 2023 », les objectifs et les reports en la matière concernant certains aéroports sont passés quasi à la trappe.
En effet, il semblerait que l'aéroport de Bruxelles-National ait décidé de postposer à 2025 son objectif de baisser de moitié les déchets produits sur son site.
Existe-t-il une charte en termes de recyclage pour l'aéroport de Liège comme celle signée en 2019 par BAC ?
Si oui, le partenaire de recyclage sera-t-il également Fost Plus ?
Quel est le processus d'élimination des déchets liés exclusivement aux infrastructures aéroportuaires ?
Quel contrat de gestion et d'évacuation est mis en place actuellement ?
Le Plan de relance de la Wallonie comprend-il, dans ses 72 projets, une proposition y intégrant les déchets uniquement liés aux aéroports ?
Réponse du 19/01/2023
- de DOLIMONT Adrien
Concernant une éventuelle collaboration de l’aéroport de Liège avec Fost Plus, l’aéroport a pu bénéficier d’une aide (conseils, supports de communication …) sur la période 2016-2017 afin de pouvoir améliorer le tri des déchets au niveau des bureaux et du terminal passager.
Liege Airport est par ailleurs concerné, comme toutes les entreprises, par les obligations de tri imposées à toute entreprise en Wallonie en vertu de l’arrêté de l’exécutif régional wallon du 9 avril 1992 relatif aux déchets dangereux et de l’arrêté du Gouvernement wallon du 5 mars 2015 instaurant une obligation de tri de certains déchets et leurs modifications subséquentes.
Dans le cadre de sa politique environnementale et de sa certification ISO14001, Liege Airport a très tôt mis en place des règles en matière de collecte, de tri et de recyclage des déchets. Un parc à conteneurs centralisé a d’ailleurs été construit dans l’enceinte aéroportuaire dans les années 2000.
Pour trier et évacuer les déchets abandonnés sur le site de l’aéroport et/ou de son business park, Liege Airport a recours à un collecteur agréé sélectionné conformément aux dispositions légales et réglementaires relatives aux marchés publics.
Le regroupement des déchets se fait via le parc à conteneurs centralisé sur le site de l’aéroport dont question au point précédent, pour tous les opérateurs du site.
Le collecteur agréé fournit mensuellement l’inventaire exhaustif des déchets collectés pour chaque catégorie, ce qui permet à Liege Airport de réaliser ses déclarations légales annuelles (déchets dangereux) et de demander les primes éventuelles (Valipack).
Toujours dans le cadre de sa politique environnementale, Liege Airport va, au cours des prochains mois, améliorer encore le réseau de collecte des déchets (multiplication des points de collecte surtout côté landside) et la sensibilisation des utilisateurs de la plateforme aéroportuaire à la réduction des déchets selon le principe voulant que les meilleurs déchets sont ceux qui ne sont jamais produits.
Un autre projet vise à aller au-delà de l’imposition légale en termes de déclaration annuelle du mode de traitement des déchets évacués en fournissant aux utilisateurs une information complète sur la destination finale des différents types de déchets générés (réutilisation, incinération, enfouissement technique …) et les moyens d’améliorer cette situation par un meilleur tri et/ou une meilleure sélection des matériaux achetés.
En ce qui concerne l’aéroport de Charleroi, BSCA peut être considéré comme un pionnier en matière de développement durable en Wallonie.
C’est une des premières entreprises wallonnes à s’être engagée dans la voie de la certification par les Nations-Unies avec le concours de la Chambre de Commerce et d’Industrie du Hainaut.
Il s’agit d’une démarche volontaire de la part de l’aéroport qui aspire au respect des 17 objectifs développement durable (ODD en abrégé) définis à ce jour.
En matière de recyclage au sein de l’entreprise, BSCA trie tout ce qui est déchets dangereux depuis de nombreuses années, certificats à l’appui. À ce titre, la société vise en permanence à réduire ceux-ci.
Au-delà des déchets dangereux (ex : huiles moteurs), les déchets ménagers sont eux aussi triés tant dans les bureaux administratifs que dans les locaux publics (T1, T2, Pré-check, et cetera).
Depuis le nouvel arrêté du Gouvernement wallon visant l’élimination du plastique à usage unique dans les lieux publics, en vigueur depuis le 1er janvier 2021, de nombreuses initiatives visant à le remplacer par des alternatives plus durables ont été entreprises par les concessionnaires, sous l’impulsion de BSCA, ainsi que dans ses locaux privés.
À cet effet, BSCA entretient des contacts réguliers avec ses concessionnaires afin de tester, évaluer et améliorer le tri des déchets par le passager et le concessionnaire. La dernière réunion d’évaluation a eu lieu le 8 décembre 2022.
Pour le déchet ménager « privé », celui-ci est, comme pour le déchet public, sous-traité par la société GOM qui a un droit de regard sur le bon tri des déchets et le déclassement de certaines poubelles non ou mal triées. Les rapports trimestriels dressés par la société permettent ainsi d’identifier certains manquements et de réagir rapidement afin que les erreurs ne soient plus répétées.
Enfin, les objectifs de BSCA en matière de déchets suivent les trois grands principes clés de leur gestion à savoir « Reduce », « Reuse », « Recycle ».
Afin de s’assurer du bon fonctionnement du système, il est demandé au collecteur agréé de BSCA d’envoyer systématiquement les certificats de prise en charge/revalorisation/destruction de chaque catégorie de déchets ce qui permet d’affiner la stratégie de réduction globale des déchets totaux générés sur le site.
L’honorable membre peut constater que nos deux aéroports ne sont pas restés inactifs en matière de tri et d’évacuation des déchets générés par leurs activités et qu’ils mettent tout en œuvre afin de répondre au mieux aux exigences en termes de recyclage.
Pour le surplus, je l’invite à s’adresser à Madame la Ministre de l’Environnement.