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Les arrivées tardives de vols à l'aéroport de Charleroi

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2022
  • N° : 115 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 23/12/2022
    • de CLERSY Christophe
    • à DOLIMONT Adrien, Ministre du Budget et des Finances, des Aéroports et des Infrastructures sportives
    Cet été, de nombreux vols ont atterri en retard à l'aéroport de Charleroi. Nous pensions que ces retards s'estomperaient après la saison estivale, mais malheureusement ce ne fut pas le cas. De nombreux riverains se plaignent toujours de retards quotidiens identifiés chaque nuit.

    Afin de mesurer l'ampleur de cette problématique, Monsieur le Ministre pourrait-il me communiquer des chiffres plus détaillés concernant les retours tardifs mois par mois durant toute l'année 2022 ?

    Pourrait-il me fournir des chiffres pour la période allant de 2012 à 2022 ?

    Quelle analyse politique fait-il de ces statistiques ?
  • Réponse du 19/01/2023 | Annexe [PDF]
    • de DOLIMONT Adrien
    L’honorable membre trouvera, en annexe, les données statistiques sollicitées pour la période allant de l’année 2012 à l’année 2022, de même que les données mensuelles de l’année 2022.

    Comme déjà mentionné à l’occasion de précédentes réponses à des questions parlementaires, l’aéroport de Charleroi, tout comme les autres aéroports européens, est fortement impacté par la congestion de l’espace européen liée notamment à la guerre en Ukraine.

    Le nombre de retours tardifs enregistrés durant l’année 2022, qui a atteint le pic de 2 164 mouvements en retard, est anormalement bien plus élevé que les années précédentes, alors que le nombre d’avions basés est resté identique à celui de l’année 2018.

    Ceci est bien une preuve du lien entre l’augmentation constatée et la situation géopolitique en Europe.

    Cette problématique liée à la guerre en Ukraine a eu ainsi pour conséquence de réduire l’espace aérien disponible en raison de l’interdiction de voler au-dessus de l’Ukraine et de la Russie ;

    Ainsi, seuls 80 % de l’espace aérien habituellement disponible en Europe est autorisé à la navigation aérienne, entraînant une congestion et parfois des allongements de distances entre deux aéroports.

    Eurocontrol, dans son rapport annuel de décembre 2022, estime que la situation pourrait encore empirer durant l’année 2023 en raison de la réduction de l’espace aérien, de la poursuite de la reprise des activités et de la fragmentation des espaces aériens et de leur contrôle.

    Il faut toutefois noter à Charleroi que 70 % des retours tardifs ont lieu entre 23h00 et 00h00, dans des plages horaires les plus proches des heures d’ouverture à l’exploitation de l’aéroport.

    Des solutions sont recherchées pour lutter contre cette congestion de l’espace aérien.

    La mise en œuvre du ciel unique européen pourrait être l’une d’entre elles.

    Au niveau opérationnel, BSCA est attentif, mais il faut relever que l’aéroport ne relève pas de problèmes avec l’organisation de ses opérations qui est efficiente.

    Enfin, quant aux plaintes de nombreux riverais que l’honorable membre évoque dans sa question, j’observe que la pétition déposée auprès du Parlement wallon ayant pour objet « une diminution du nombre de vols journaliers en partance de l’aéroport de Gosselies, ainsi que pour la révision de l’horaire des premiers et derniers décollages pour limiter les nuisances sonores subies par les riverains et améliorer notre santé et l’écologie », déposée le 9 juin dernier, a recueilli 188 signatures en 6 mois.

    Si je ne minimise absolument pas l’impact des nuisances à l’aéroport de Charleroi, cet état de fait démontre que l’activité de l’aéroport carolo semble soutenue par la population riveraine.