La mise en place du planétarium wallon en 2024
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 269 (2022-2023) 1
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Question écrite du 12/01/2023
- de CRUCKE Jean-Luc
- à BORSUS Willy, Ministre de l'Economie, du Commerce extérieur, de la Recherche et de l'Innovation, du Numérique, de l'Aménagement du territoire, de l'Agriculture, de l'IFAPME et des Centres de compétences
Selon un récent article de presse, la Région wallonne devrait y allouer environ 3,4 millions d'euros.
La salle sera conçue de manière à inclure une dimension B2B pour des colloques et conférences en plus du planétarium.
Selon les déclarations de Monsieur le Ministre, ce planétarium doit permettre de « renforcer l'attractivité internationale du site » et participer « au rayonnement touristique de l'ensemble de la Région ». Ce sera d'ailleurs un lieu qui devrait servir comme un outil pédagogique et permettre notamment la sensibilisation aux carrières scientifiques et technologiques.
Ce planétarium sera subventionné à la hauteur de 1 160 000 euros par le Commissariat général au tourisme pour réaliser le bâtiment. Il y a aussi 2 271 000 euros qui seront investis dans les technologies propres à un planétarium.
Monsieur le Ministre peut-il nous spécifier l'agenda concernant la construction et la mise en place de ce planétarium ? Quel est l'échéancier ?
Quel est l'impact économique et social attendue ?
Y a-t-il d'ores et déjà des projets technologiques et scientifiques en préparation ?
Concernant les montants financiers mentionnés, peut-il apporter des précisions quant à l'allocation de 3,4 millions d'euros ?
Aussi, peut-il préciser d'où viennent les 2 millions d'euros destinés aux matériaux technologiques ?
Bien que ce planétarium soit une première en Wallonie, la Région se doit de garder le cap à la hauteur de ses ambitions.
La Région ambitionne-t-elle d'en construire d'autres à l'avenir ?
Comment évoluent nos perspectives face à cette première construction ?
Réponse du 01/02/2023
- de BORSUS Willy
L’honorable membre n’ignore pas que le parc regroupe aujourd’hui différentes activités.
Je citerai notamment :
- le Centre de formation de l’ESA qui offre des programmes innovants de formation et d’éducation pour les enseignants et les étudiants universitaires et accueille plus de 1 200 professeurs et étudiants par an issus de 22 États membres de l’ESA ; ces programmes sont conçus en collaboration avec des experts spatiaux et sont dispensés dans des infrastructures de pointe tant sous la forme de cours que d’expériences pratiques, rebaptisées en Centre européen de sécurité et d’éducation spatiale (ESEC) par l’ESA pour renforcer le rôle qu’il jouera dans ce domaine (la sécurité) en les associant à celui qu’il joue déjà. L’ESEC a pour vocation de devenir le centre de référence en matière de cybersécurité. Pour atteindre cet objectif, l’ESA jouera le rôle de catalyseur des intérêts dans ce domaine, l’objectif étant que ce centre soit in fine piloté par l’industrie ;
- l’Euro Space Center : centre européen de référence sur le plan de l’attractivité touristique en lien avec la sensibilisation à l’espace et aux sciences connexes, l’ESC dispose d’une excellente notoriété nationale et internationale. Seul centre de stages en Europe au niveau spatial, il attire une clientèle venant du monde entier et comptabilise une fréquentation de plus de 100.000 visites par an de 60 nationalités différentes ;
- la présence sur le parc d’activités du Galileo Integrated Logistics Support Center, de RHEA, d’un centre d’entreprises et de halls relais à destination des jeunes pousses du secteur ;
- l’école internationale en cyber qui prend son envol sous l’égide du Professeur Axel Legay ;
L’ajout d’un planétarium de grande qualité contribuera à compléter l’offre existante et, j’en suis convaincu, à atteindre l’objectif ambitieux que nous poursuivons d’une meilleure reconnaissance et visibilité en dehors de nos frontières au vu de l’absolue nécessité de structurer une politique spatiale et de cybersécurité cohérente qui soit aussi en lien avec la relance wallonne.
Le planétarium devrait voir le jour au second semestre 2024, selon les prévisions des promoteurs.
Les subventions octroyées au projet émanent à la fois du budget du Commissariat général au Tourisme relevant des compétences de la Ministre Valérie de Bue (subvention en équipement touristique octroyée à Idelux Développement pour un montant total de 1 160 107,00 euros) et du budget du SPW Recherche dans sa dimension sensibilisation aux STEM, relevant de mes compétences (subvention de 2 271 300,00 euros).
Si le premier subside couvre l’enveloppe du planétarium, le second financera en partie les équipements technologiques nécessaires au déploiement d’un projet de grande qualité (recours aux technologies de projection les plus adaptées, sonorisation et micros, projecteurs laser très stables au niveau de la lumière, systèmes d’audioguides permettant d’accueillir chaque visiteur dans sa langue, et cetera).
Parmi les activités projetées sont envisagées la projection de films mixant des vues réelles ou virtuelles d’objets ou de personnes ayant participé à l’odyssée spatiale (ciel, étoiles, lune, planètes, comètes, et cetera) ou encore des simulations décrites par des experts scientifiques en temps réel ou en voix off préenregistrée, des colloques et des conférences, l’accès à des espaces de vulgarisation scientifique en lien avec les nombreuses initiatives existantes comme « Matière Grise » ou « Ce n’est pas sorcier ».
L’honorable membre évoque la possibilité de construire d’autres planétariums en Wallonie. À cet égard, je pense qu’il convient d’abord de mettre tout en œuvre pour assurer le succès du premier dans toutes ses dimensions, dont celle de la sensibilisation aux métiers STEAM.