Les logements insalubres à Tubize
- Session : 2022-2023
- Année : 2023
- N° : 202 (2022-2023) 1
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Question écrite du 12/01/2023
- de BEUGNIES John
- à COLLIGNON Christophe, Ministre du Logement, des Pouvoirs locaux et de la Ville
Une locataire affirme même avoir des problèmes récurrents depuis environ 10 ans. D'autres habitants parlent de tour infernale pour définir leur bâtiment de 7 étages.
Moisissures sur les murs de certains logements, plaques de plâtre qui se détachent, des chauffe-eaux défectueux, des WC bouchés et qui débordent, des radiateurs électriques tellement anciens qu'on ne sait plus les régler ou bien des portes d'entrée qui ne se verrouillent plus, ce qui conduit à des problèmes d'insécurité inévitables.
La société, elle, se défend en expliquant qu'il y a des procédures à respecter en garantissant qu'ils font le maximum pour répondre aux besoins des locataires. Ils expliquent aussi que pour les travaux de plus grande ampleur cela prend plus de temps, car la société passe par des sous-traitants soulignant aussi le contexte budgétaire actuel et la crise qui ne facilitent pas les choses.
Comment une telle situation peut-elle se développer dans le logement public ?
Le mécanisme actuel concernant la sous-traitance pour les travaux de grandes ampleurs est-il selon Monsieur le Ministre positif ?
Pourquoi un suivi spécifique des cas d'insalubrité relatés, comme ceux-ci, n'est-il pas organisé et pourquoi le problème n'est-il pas traité ?
Réponse du 14/02/2023
- de COLLIGNON Christophe
Quelques semaines auparavant, un article, à charge de la Société, avait en effet relaté des manquements, sans permettre aux responsables de répondre aux accusations reprises par la presse.
La question de l’honorable membre trouve son origine dans une intervention opérée par les services des pompiers dans un appartement inondé à la suite du bouchage par des feuilles d’une canalisation d’évacuation des eaux (qui passe par cet appartement) durant une séquence de pluies diluviennes. L’état de la toiture et des autres canalisations étaient corrects. Il faut signaler qu’aucun appel n’a été enregistré sur les différents moyens de communication mis en place par la Société (dont un service de garde disponible 24h/24 pour les urgences techniques). À la suite de leur intervention, dans les faits, UNE seule locataire (sur un total de 356) a interpellé la presse à la suite d’un problème survenu le 25.12.2022, et pour lequel elle a contacté les pompiers, la police et un homme politique tubizien.
Je le répète, en revanche, aucun appel n’a été enregistré sur les différents moyens de communication mis en place par la Société.
Les pompiers n’ont par ailleurs pas jugé nécessaire de prévenir les services de la SLSP. Un courriel envoyé le 26.12.2022 informe « d’une inondation (conséquente) de l'appartement, survenue durant un épisode de pluie diluvienne. En toiture, une évacuation dont la canalisation passe dans l’appartement était bouchée par des feuilles. Toutes les autres canalisations sont ok. La toiture ok. L'eau est venue de la canalisation d'évacuation des eaux de la toiture passant dans l'appartement de la locataire ».
Pour donner suite à ce mail, les travaux préconisés ont été réalisés par les services de la SLSP.
Contrairement à ce que cet article de presse a relaté, la locataire n’est pas présente depuis dix ans ; néanmoins, il est vrai qu’une précédente intervention similaire a été réalisée en décembre 2014, pour laquelle trois techniciens étaient intervenus en urgence.
L’appellation « tour infernale » est la première fois que ce qualificatif est utilisé pour la tour des Marronniers. De plus, cet immeuble ne concerne pas le logement précédemment cité.
Le quartier des clos de la Bruyère acheté par le Roman Païs à la Société wallonne du Logement il y a quelques années a fait l’objet d’une énorme rénovation via les plans « PEI » et « Pivert ». Lors de ces travaux, et en accord avec la Ville de Tubize, 3 tours de sept étages, en moins bon état, ont été déconstruites.
Dans la foulée du rachat du site par le Roman Païs, la Société a investi 654 382,33 euros pour la remise en état du plan d’égouttage du quartier.
En outre, contrairement à d’autres quartiers, un technicien, au grade de chef d’équipe, est spécifiquement dédié à l’entretien du site et y est présent tous les jours. Des partenariats sont mis en place avec la Police locale et le CPAS pour répondre au plus vite et au mieux à toutes les demandes, car l’insécurité est parfois la conséquence de la présence de personnes extérieures au quartier.
S’il est une réalité que le secteur du logement public, tout comme d’autres d’ailleurs, souffre de la poussée inflationniste des prix de la construction, il n’en demeure pas moins que les SLSP se sont considérablement professionnalisées et structurées ces 15 dernières années dans leur gestion patrimoniale. Le recours à la sous-traitance qu’il évoque via des marchés publics spécialisés est d’ailleurs un des outils qui s’avère particulièrement efficace dans le maintien en état locatif du parc existant.