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Le test de dépistage du papillomavirus

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 236 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 24/01/2023
    • de VANDORPE Mathilde
    • à MORREALE Christie, Ministre de l'Emploi, de la Formation, de la Santé, de l'Action sociale et de l'Economie sociale, de l'Egalité des chances et des Droits des femmes
    En décembre dernier, nous apprenions par voie de presse que les différents Ministres de la Santé du pays se sont accordés en conférence interministérielle sur une nouvelle politique de dépistage du papillomavirus (HPV). Les femmes de 30 à 64 ans pourront bientôt bénéficier d'un test HPV tous les 5 ans, à la place du frottis classique tous les 3 ans.

    Dans le cadre de ses compétences en matière de prévention de la santé, il appartient à Madame la Ministre de faire en sorte que davantage de femmes soient effectivement dépistées. Les chiffres sont, en effet, interpellants ! En Wallonie, plus de 50 % des femmes ne font jamais le frottis, même après une invitation, un chiffre supérieur à la Flandre.

    Un budget de 40 millions d'euros y est consacré. Quelle est la part attribuée à notre Région ? Comment sera réparti ce budget ?
  • Réponse du 17/03/2023
    • de MORREALE Christie
    La stratégie wallonne est fondée sur un projet pilote mené par un consortium interuniversitaire qui réunit le CHU de Liège, le CHR Namur et le Grand Hôpital de Charleroi dans le but de mettre en place un programme organisé de dépistage du cancer du col de l’utérus pour améliorer le taux de couverture de la population wallonne et de promouvoir les bonnes pratiques de prise en charge des frottis anormaux, contribuant ainsi à l’objectif de continuité des soins.

    Il faut néanmoins attendre la publication de l’avant-projet de décret relatif aux programmes de médecine préventive. Cette base légale permettra l’utilisation des données à caractère personnel dans l’ensemble des programmes de dépistage. Il a été adopté en première lecture par le Gouvernement wallon le 18 novembre dernier et passera très prochainement en deuxième lecture au Gouvernement wallon, en ayant été soumis à la consultation notamment de l’Autorité de Protection des Données.

    Dans l’intervalle, le projet pilote a permis de mettre en place la structure informatique en vue de collecter et d’échanger les données. De plus, le travail de sensibilisation continue. En effet, simultanément, le consortium a travaillé main dans la main avec l’ASBL O’Yes pour établir une campagne de communication commune avec Bruxelles.

    Par ailleurs, cette campagne de communication grand public sur l’importance du dépistage du cancer du col de l’utérus sera lancée durant ce mois de mars. De plus, le Consortium hospitalier maintient son site internet d’information sur le dépistage du cancer du col de l’utérus https://www.depistagecoluterus.be/.

    Dans la poursuite de ce projet, des réflexions sont déjà menées quant à la prise en compte de la nouvelle politique de dépistage du HPV décidée en CIM santé du 6 décembre 2022 qui sera d’application en 2024 : pour les femmes âgées de 30 à 64 ans, un test HPV est recommandé tous les 5 ans. Pour les femmes âgées de 25 à 29 ans, un examen cytologique tous les 3 ans reste conseillé.

    En outre, l’AViQ et mon Cabinet s’attachent à structurer l’ensemble des dépistages des cancers afin de leur donner une méthodologie transposable à chaque type de dépistage, en réduisant l’éclatement actuel, tout en tenant compte de l’existant. Des groupes de travail permettront d’alimenter les réflexions et prendront place ces prochaines semaines. Il s’agira aussi d’entamer une réflexion sur la manière dont les dépistages peuvent être améliorés avec les technologies disponibles à l’heure actuelle.

    En parallèle, l’AViQ et les acteurs wallons concernés participent activement aux groupes de travail interfédéraux au sujet du dépistage du col de l’utérus basé sur le test HPV. Sa mise en place est donc réfléchie avec l’ensemble des régions.

    De même, dans le cadre du Plan e-santé wallon, il est prévu que les données ainsi que les résultats des dépistages de diagnostic wallons soient stockés au sein du coffre-fort de la plate-forme numérique organisé par le Réseau Santé wallon. Ce système permettra d’avoir accès au taux de dépistage réel dont une partie échappe actuellement.

    Pour finir, concernant les 40 millions d’euros débloqués par la Conférence interministérielle Santé publique sur le nouveau dépistage du cancer du col de l’utérus, il s’agit d’un budget visant la prise en charge des actes de nomenclature. Il n’y a donc pas de répartition entre les entités fédérées.