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La végétalisation des ponts

  • Session : 2022-2023
  • Année : 2023
  • N° : 549 (2022-2023) 1

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  • Question écrite du 26/01/2023
    • de WITSEL Thierry
    • à HENRY Philippe, Ministre du Climat, de l'Energie, de la Mobilité et des Infrastructures
    En 2017, via la plateforme « liege, citizenlab », il était proposé de transformer l'un des ponts traversant la Meuse en pont végétalisé, ce qui rentrait dans le cadre des actions prioritaires « des espaces verts, des espaces collectifs et des espaces apaisés ».

    Dans la même dynamique, les écoducs, les écoponts et les chiroducs semblent être de plus en plus plébiscités au niveau mondial ; le réseau VINCI Autoroutes compte plus de 1 000 passages à faune, la France va voir son autoroute 101 être surplombée par un « écoduc » géant et ce, d'ici 2025.

    Dans la DPR le Gouvernement s'engageait à soutenir la végétalisation dans les villes. « Des nouvelles techniques qui permettent de végétaliser les structures, ouvrages, plateformes et façades en béton seront mises en œuvre ».

    Cette végétalisation s'applique-t-elle aux ponts ? Qu'a-t-il été mis en place en la matière en Wallonie depuis 2019 et quels sont les projets à venir ?

    D'ici 2024, quels sont les axes prioritaires du travail de Monsieur le Ministre quant à une continuité écologique pour les animaux sauvages vivant près des axes - principalement routier - que nous empruntons ? Une réflexion est-elle menée quant aux écoducs, écoponts ou encore les chiroducs ?
  • Réponse du 28/02/2023
    • de HENRY Philippe
    La volonté du Gouvernement de promouvoir la végétalisation des villes est portée par différents appels à projets que pilotent le Service public de Wallonie Agriculture, Ressources naturelles et Environnement et ma collègue Céline Tellier.

    Il est évident que la végétalisation via des aménagements paysagers des infrastructures régionales permet également d’avoir un effet positif pour les écosystèmes, mais aussi contre le réchauffement climatique.

    Lors de chaque nouvel aménagement ou de rénovation des infrastructures, mon administration réfléchit aux aménagements spécifiques à prévoir dans tous les cas où cela s’avère nécessaire pour la biodiversité.

    De plus, chaque fois que c’est possible, les pouvoirs locaux sont sollicités par rapport à leurs attentes particulières et en fonction des budgets disponibles, des aménagements spécifiques sont réalisés.

    Que ce soit par la création de passages à batraciens, d’échelles à poissons, de pose de nichoir où d’abris spécifiques, la Direction des Études environnementales et paysagères du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures veille à préserver, voire à améliorer, la continuité écologique de nos espaces. Tant les études que la réalisation se font en relation avec les autres collègues du Service public de Wallonie travaillant sur ce domaine.

    Par ailleurs, une annexe spécifique concernant les espaces écologiquement sensibles sera développée d’ici la fin de la législature afin de compléter la circulaire ministérielle sur les abords paysagers des infrastructures.

    Afin de préserver, améliorer ou compenser ces couloirs écologiques, chaque projet, pouvant impacter l’environnement et spécifiquement la biodiversité, est soumis à une étude environnementale qui oriente les choix des travaux à effectuer. Cette nouvelle approche a été testée sur près de 80 projets en 2022 et ces études seront généralisées dans le cadre de la gestion des projets d’investissements au sein du Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures. A la suite de ces études, s’il s’avère qu’un écoduc ou tout autre aménagement environnemental est nécessaire, la direction des Études environnementales et paysagères se chargera de l’étudier et suivra sa réalisation.

    Pour la complète information de l’honorable membre, en 2022, le nombre de passages à faune recensés dans la Bande de Données des Ouvrages d’Art (BDOA) est de cinquante-trois. Ce nombre ne reprend pas les nombreux aqueducs ou tunnels pour les cours d’eau dans lesquels on a aménagé une banquette sèche pour permettre le passage de la petite faune, ainsi que certains passages à batraciens.

    Par ailleurs, à la suite d’une réunion à la Faculté de Gembloux avec le professeur Marc Dufresne, le Service public de Wallonie Mobilité et Infrastructures participera en 2023 à une étude test de recensement de l’utilisation des écoducs actuels.