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Menace de fermeture de la papeterie Adapack-Intermills à Malmedy.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 45 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 18/01/2007
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, de l'Emploi et du Commerce extérieur

    Suite aux difficultés financières rencontrées par sa société sœur en France et malgré un carnet de commandes bien garni, la papeterie Adapack-Intermills de Malmedy n'a d'autre solution que d'introduire une requête en concordat devant le tribunal de commerce de Verviers. Deux commissaires au sursis ont été désignés. Au total, plus de 100 emplois sont concernés.

    C'est au 20 décembre dernier qu'intervient une demande de redressement judicaire concernant l'usine française de groupe papetier, à savoir les papeteries du Souche, dans les Vosges. Le lendemain, Adapack Malmedy informe son banquier de la situation, stipulant bien la distinction à établir entre les deux sociétés du groupe, celle de droit français et celle de droit belge.

    La banque ne voit pas les choses du même œil et notifie, dès le 22 décembre, aux responsables d'Intermills la suspension de leurs crédits, les mettant ainsi dans une situation de cessation de paiement.

    Mardi 2 janvier, après des contacts sans suite, Adapack-Intermills S.A. doit introduire une requête en concordat devant le tribunal de Verviers.

    La décision du tribunal a été notifiée le 8 janvier.

    La papeterie se voit accorder un sursis provisoire de six mois, soit la durée habituelle d'un concordat.

    Deux commissaires au sursis ont été désignés. Ils sont chargés d'aiguillier les dirigeants de l'entreprise en vue d'un « redressement de l'activité ». Quid d'ici juin ?

    Monsieur le Ministre a-t-il eu des contacts avec l'entreprise ? Si oui, qu'elles sont les informations qu'il possède de plus que nous ?

    Monsieur le Ministre a-t-il une idée de l'aide et du soutien qu'il peut apporter à cette entreprise ? Qu'a-t-il convenu avec eux ? Est-il également en contact avec le secteur social ?





  • Réponse du 08/02/2007
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La société Adapack-Intermills a été contrainte de recourir à une demande de concordat devant le Tribunal de Commerce de Verviers, suite aux difficultés financières que rencontre sa société sœur en France, les papeteries du Souche, placée, en décembre dernier, en redressement judiciaire à la requête du Tribunal de Commerce de Saint-Dié-des-Vosges.

    Suite à cette demande, l'entreprise a obtenu un sursis provisoire de 6 mois et deux Commissaires au sursis ont été désignés.

    Les représentants du secteur social de l'entreprise ont rencontré les représentants de la SOGEPA afin d'exposer la situation globale de l'entreprise. A la suite de quoi, les responsables d'Adapack, accompagnés d'un Administrateur de la société sœur française et d'un des Commissaire au sursis, ont également été reçus, afin d'examiner dans quelle mesure une solution pouvait être trouvée pour redonner à l'entreprise les moyens financiers suffisants à la poursuite de leurs activités et au maintien de l'emploi.

    Des informations qui m'ont été transmises, il apparaît que l'expédition des produits finis, encore en stock, a repris, ce qui permettra un apport financier à la trésorerie de l'entreprise.

    A noter qu'une partie de ces produits était issue du contrat passé avec la société Cordenons.

    De ce fait, Adapack va négocier un nouveau contrat avec Cordenons pour la reprise de la production en sous-traitance, ce qui permettra un redémarrage de l'activité et un déblocage de la situation de trésorerie de Cordenons, affectée par le gel des crédits d'Adapack par son banquier.

    Par ailleurs, la SOGEPA est dans l'attente du plan financier de l'entreprise en vue d'examiner une éventuelle intervention de la Région wallonne, aux côtés des actionnaires privés et des banques, afin de permettre le redéploiement de l'activité.

    Je reste attentif à l'évolution de ce dossier.