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Partenariats avec les centres de planning et de consultation familiale et conjugale pour la réalisation de campagnes d'éducation sexuelle et affecctive.

  • Session : 2006-2007
  • Année : 2007
  • N° : 105 (2006-2007) 1

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  • Question écrite du 05/06/2007
    • de SIMONIS Isabelle
    • à VIENNE Christiane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    A quelques encablures de la saison estivale, les activités proposées à la jeunesse vont devenir de plus en plus nombreuses (camps d'été organisés par les différentes organisations de jeunesse, plaines de jeu, concerts en plein air). Aussi, je voudrais faire le point sur les partenariats existants avec les centres de planning et de consultation familiale et conjugale pour les campagnes de prévention diverses et, en particulier, les campagnes et actions qui relèvent de l'éducation sexuelle et affective.

    Concernant cette thématique précise, de nombreux spécialistes (et études réalisées auprès des jeunes) mettent en avant l'importance de la transmission d'information, de conseils et de valeurs entre pairs. En effet, il est bien logique qu'une bonne part des comportements acquis par les jeunes se structure au fil de leurs contacts sociaux quotidiens avec les jeunes qui les entourent

    C'est pourquoi, je pense qu'il est vraiment essentiel de veiller à utiliser cette logique d'éducation « peer to peer» ou « peer educators », pour faire passer des messages de prévention notamment via les centres de plannings familiaux. Madame la Ministre peut-elle me dire si une réflexion est en cours en la matière et, si oui, quels sont les partenariats développés à ce jour ?

    En effet, on a parfois l'impression qu'on fuit beaucoup et que le message passe, mais les enquêtes réalisées et les rapports montrent clairement qu'il y a encore, chez les jeunes, un grand déficit d'information qui peut être réellement dommageable (particulièrement en termes de contraception).

    De la même façon, dans le milieu scolaire, on recommande l'identification d'une personne adulte de confiance, formée pour pouvoir faire face aux demandes, aux préoccupations des jeunes qui en ont besoin. Ne faudrait-il pas inciter cette démarche auprès des responsables de l'accueil de jeunes ?

    Madame la Ministre veille-t-elle, par ailleurs, à la diffusion systématique d'informations adaptées selon l'âge, relatives à la sexualité, au respect de l'autre et de soi, à l'égalité entre les sexes, les identités et orientations sexuelles, de la contraception et des maladies sexuellement transmissibles ?

    Il s'agit en effet de lever sérieusement un coin du voile sur un champ politique qui, par sa nature profondément intime, a tendance à générer aujourd'hui encore de nombreux tabous ou inhibitions.

    Or, quand l'éducation sexuelle et affective fait défaut, que les informations claires ne sont pas à la portée de toutes et tous, des drames (et le mot est faible) peuvent arriver. Nous parlons bien de situations susceptibles d'engendrer une détresse immense, de compromettre durablement toute perspective d'intégration réussie dans la société, pour ces jeunes, filles ou garçons, qui ne seront pas à même de poser des choix responsables, matures et respectueux tant de leur intégrité que celle des autres.
  • Réponse du 02/07/2007
    • de VIENNE Christiane

    Comme l’honorable Membre le sait certainement, j'ai toujours accordé une grande importance à la prévention des risques liés à la sexualité chez les jeunes et des grossesses précoces. Et même si cette prévention relève également de la Communauté française, ce sont les Centres de planning qui sont au centre du dispositif mis en place en Région wallonne.

    Ces derniers ont indéniablement une expertise très riche en matière d'éducation sexuelle et affective. Plutôt que de leur imposer la tenue de larges campagnes communes, je préfère leur laisser leur autonomie et qu'ils adaptent leur action en fonction des réalités de terrain qu'ils rencontrent. Ainsi, certains se montrent particulièrement actifs en matière de prévention lors des festivals musicaux de l'été, d'autres au sein des plaines de jeux organisées sur leurs entités tandis que d'autres encore axent une grande partie de leur travail vers les écoles.

    Bien évidemment, les Centres de planning adaptent le contenu de leur message préventif selon l'âge du public rencontré ou le type d'événement.

    Afin que les Centres de planning puissent développer leur action au mieux, j’ai toujours veiller à ce qu'ils puissent bénéficier de budgets adaptés. Pour l'année 2007, celui-ci s'élève à 8.797.000 euros pour 7.128.000 euros en 2005, soit une augmentation de près de 25 % en deux ans. Par ailleurs, des moyens complémentaires d'un montant d'un million d'euros leur ont été octroyés dans le cadre du Plan de cohésion sociale.