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Sécurité routière à Gembloux.

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2007
  • N° : 101 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 14/12/2007
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à DAERDEN Michel, Ministre du Budget, des Finances et de l'Equipement

    Si comme moi Monsieur le Ministre a lu la presse, il sait que la sécurité des routes régionales à Gembloux n'est guère enviable, comme dans de nombreux endroits. J'ai d'ailleurs été interpellée récemment par des citoyens gembloutois, qui n'en peuvent plus de voir leur vie ainsi rythmée par les accidents, parfois mortels. C'est ce qu'ils ont exprimé lors d'une rencontre avec le MET, organisée par la ville ce 5 décembre dernier.

    On sait que Gembloux est par sa position centrale, le lieu où se croisent plusieurs routes nationales, dont la responsabilité incombe à la Région. Le cœur de la ville et de certains de ses villages est donc traversé par des chaussées dont l'aménagement laisse la possibilité pour des automobilistes peu scrupuleux d'atteindre des vitesses excessives, se trouvant sur de véritables autoroutes urbaines. Il semblerait que les investissements nécessaires et réclamés par la Ville depuis longtemps, ne soient pas réalisés, mais aussi que le simple entretien des voiries est insuffisant.

    En outre l'accroissement généralisé du trafic routier, notamment du trafic lourd, provoque une hausse des nuisances et de leur gravité (bruit, vibrations, pollution de l'air au niveau local, ... ) .

    Pour dresser une liste non exhaustive des problèmes urgents, je peux citer:

    - R.N. 4 : dégradation des pistes cyclables, aménagements de sécurité en attente, nombreux accidents;
    - R.N. 29 : dégradation très forte de la route entre Sombreffe et Perwez, nombreux aménagements de sécurité en attente et nombreux accidents;
    - R.N. 93 : dégradation de la route, passage cl niveaux accidentogène entraînant de fréquents dégâts chez les riverains (la zone de police aurait relevé pas moins de dix accidents sur ce seul site pour 2006);
    - R.N. 912 : vitesse excessive qui n'est régulée par aucun aménagement, insécurité.

    Ces problèmes d'accroissement de trafic, de sécurité et de vitesse excessive sont connus du MET, dès lors qu'il a financé et piloté une étude en 2002 sur ce bassin de mobilité, le Plan intercommunal de mobilité (PICM) de Chastre Gembloux, Perwez, Sombreffe et Walhain. Les conclusions sont connues depuis novembre 2004 et ont été adoptées par les conseils communaux des entités concernées; et si les communes ont commencé à réaliser leurs objectifs, elIes ne voient rien venir depuis trois ans de la part du MET. Parmi ces propositions, on retrouve:

    - la réduction de la vitesse à 50 km/h dans la traversée des villages ;
    - la sécurisation de la traversée de Mazy, Bothey, Ernage et Lonzée;
    - la sécurisation de la R.N. 912 aux Isnes;
    - des effets de porte et giratoires sur la R.N. 4 et la sécurisation de l'axe;
    - une batterie (une douzaine) d'aménagements de sécurité, dont des giratoires, des feux ou encore des sécurisations de carrefour sur la R.N. 29 de Sombreffe à Perwez et notamment pour sécuriser la traversée de Gembloux qui, faut-il le souligner, dessert une gare d'importance sur la ligne SNCB 161.

    Je m'interroge sur les logiques (ou leur absence) à l'œuvre à Gembloux, dès lors qu'elles sont, me semble-t-il, emblématiques d'un mal plus profond qui touche le MET namurois. Ainsi, si l'on peut se réjouir de voir que la ville entretient des contacts réguliers avec le MET, ceux-ci semblent ne pas aboutir à des réalisations concrètes, faute de moyens. Plus largement, je m'interroge sur la ligne politique globale de la Région wallonne en matière de voiries régionales, dès lors que le simple entretien soit par endroit défaillant, et que la sécurité ne fasse pas l'objet d'investissements prioritaires.

    Ainsi, Monsieur le Ministre peut-il me dire:

    - si un étranglement visuel est une réponse proportionnée au nombre d'accidents survenant sur le passage cl niveau de Mazy, Chaussée de Nivelles; quels autres aménagements éventuels ont été prévus par le MET à cet endroit; le MET entretient-il des contacts avec la SNCB concernant la problématique des passages cl niveau;

    - quels sont les aménagements sur les quatre routes précitées qui ont été budgétés en 2008;

    - quelles sont les conclusions du PICM qui ont été suivies de réalisations de la part du MET, quelles sont celles qui sont programmées; quelles sont celles qui n'ont pas encore fait l'objet de prévision ?

    Monsieur le Ministre confirme-t-il que le MET de Namur ne peut répondre, faute de moyens humains, aux demandes concernant la sécurité sur ces quatre routes régionales ?

    Le MET de Namur compte-t-il en ce moment suffisamment d'agents en fonction? Est-il exact que des départs ne sont pas systématiquement remplacés au sein du personnel ?
  • Réponse du 22/02/2008
    • de DAERDEN Michel

    En réponse à sa question, j'ai l'honneur de transmettre à l'Honorable Membre les informations que mon département vient de me communiquer.

    La R.N. 4

    Afin de sécuriser davantage cet axe principal, il est proposé, sur le budget 2008, de mener à bien un projet d'aménagement de la section de route comprise entre les bornes kilométriques 42 et 40 (à l'entrée de la Ville de Gembloux). Les dispositifs préconisés (îlots, rabattement de voie de circulation, sécurisation du carrefour de Lonzée) visent à réduire la vitesse des usagers à l'approche de l'agglomération gembloutoise. Dans le cadre de ce projet, il est aussi prévu de réfectionner les pistes cyclables.

    La construction d'un giratoire à la sortie de l'autoroute (venant de Mons) avec une connexion directe au zoning, est également proposée au budget 2008 au moyen d'un financement dans le cadre du Plan MarshaIl.

    Un enduisage avec rétablissement des marquages est en cours entre la BK 46,9 à 52,1. Il a pour but de rétablir les planéité et rugosité de la chaussée.

    La R.N. 29

    Le revêtement de la R.N. 29 de Sombreffe jusqu'à la limite de la province a récemment fait l'objet de multiples réparations afin d'améliorer la planéité de surface. De plus, divers aménagements (îlots centraux et rond-point) ont déjà été réalisés par le passé (1998) dans la traversée de Gembloux dans l'optique d'augmenter le niveau de sécurité tant des piétons que des automobilistes.

    Un tourne-à-gauche sera réalisé à Tongrinne au printemps de cette année, afin de sécuriser l'accès aux différents commerces.

    La R.N. 93

    Toute la traversée de Mazy a fait l'objet d'une étude réalisée par mon département. Deux effets de portes ainsi que divers îlots centraux seront implantés prochainement, d'abord provisoirement, puis si les résultats sont positifs, des aménagements définitifs pourront être réalisés.

    Le projet a pour objectif de forcer les automobilistes à réduire leur vitesse à l'approche de la zone 30 et du passage à niveau.

    Je signale aussi à l'honorable Membre que la traversée de Bothey a été limitée à 70 km/h et que le revêtement détérioré à Temploux sera remplacé dans le courant de cette année.

    La R.N. 912

    Dans le cadre du budget 2008, il est prévu un chantier de renouvellement du revêtement Les tronçons à réfectionner en priorité sont la sortie de l'autoroute vers Eghezée (BK 5,3 à 6,5) ainsi que plusieurs sections comprises entre les Isnes et Saint Germain.

    Concernant la sécurisation de cette voirie, la vitesse a déjà été réduite à 70 km/h, le contrôle des vitesses pratiquées étant du ressort de la police. Quant à d'éventuels aménagements de sécurité, ceux-ci ne font pas partie des priorités actuelles.

    Réduction de la vitesse à 50 km/h dans la traversée des villages :

    D'une manière générale, il importe de définir une limitation de vitesse en fonction de la configuration des lieux.

    Chaque traversée de village nécessite un examen spécifique tenant compte de divers paramètres (géométrie de la route, type d'accidents, urbanisation, ... ).

    La sécurisation de la traversée de Mazy, Bothey, Ernage et Lonzé / R.N. 912 aux Isnes :

    Cette problématique a été traitée précédemment.

    Effets de porte et giratoires sur la R.N. 4 et la sécurisation de l'axe :

    Sur cet axe, il est prévu de réaliser un giratoire à la sortie de l'autoroute ainsi que des aménagements de sécurisation à Lonzée. Sur le tronçon compris entre les BK 46,9 et 52,1, la chaussée est en cours de réfection.

    Douzaine d'aménagements de sécurité, dont des giratoires, des feux ou encore des sécurisations de carrefours sur la R.N. 29 de Sombreffe à Perwez :

    Comme indiqué précédemment, des aménagements ont déjà été réalisés dans la traversée de Gembloux.

    Un étranglement visuel est-il une réponse proportionnée au nombre d'accidents survenant sur le passage à niveau de Mazy ? Quels sont les autres aménagements éventuels prévus par le MET à cet endroit? Le MET entretient-il des contacts avec la SNCB concernant la problématique des passages à niveau?

    Concernant plus précisément Mazy, le but est de réduire la vitesse des usagers qui traversent le village et plus spécialement à proximité de l'école. Pour ce faire, la seule option est d'inciter les automobilistes à rouler moins vite en modifiant la configuration de la chaussée.

    Dans ce cas-ci, la voirie qui traverse le village comporte trois bandes de circulation. n semble que la largeur excessive de la chaussée incite l'usager à rouler vite.

    Un rétrécissement (ou étranglement) de la voirie est donc souhaitable mais sur une distance suffisamment longue pour d'une part éviter les effets de surprise et d'autre part permettre de traiter la totalité de l'entité.

    Des îlots et effets de porte sont prévus dans la traversée du village de Mazy.

    Quant aux passages à niveaux, mon département a régulièrement des contacts avec la SNCB concernant cette problématique, l'objectif étant de les éliminer dans la mesure des possibilités. Le cas à Mazy est assez difficile vu la densité urbaine à cet endroit.

    Quels sont les aménagements sur les quatre routes précitées qui ont été budgétés en 2008?

    Sur la R.N. 4: un giratoire à la sortie de l'autoroute ainsi que des aménagements de sécurisation de la BK 42 à 40 à Lonzée ont été proposés dans le cadre du budget 2008.

    Quels sont les conclusions du PICM qui ont été suivies de réalisations de la part du MET, quelles sont celles qui sont programmées; quelles sont celles qui n'ont pas encore fait l'objet de prévision?

    La R.N. 29

    L'implantation de feux tricolores au carrefour avec la rue Bédoret est actuellement à l'étude à la DEEIT. Le tourne-à-gauche prévu à Tongrinne sera réalisé au printemps de cette année.

    La réalisation d'un rond-point à la sortie du tunnel sous voie ferrée nécessite un budget important vu sa situation en milieu urbain. De plus, le manque de visibilité (sortie de tunnel) et la proximité des feux tricolores (rue de l'Agasse) rendent l'implantation de ce giratoire à cet endroit peu opportune.

    Disposer des feux tricolores au croisement avec la rue Entrée Jacques ne semble pas nécessaire vu la proximité d'autres feux tricolores (rue des Résistants).

    Des éléments de modération de la vitesse sont prévus au PICM: Cependant, l'expérience a souvent montré que l'implantation de tels dispositifs sur les routes régionales générait plus d'inconvénients (bruits répétitifs et vibrations dans les habitations) que d'avantages.

    Du côté Sauvenière, les deux giratoires à proximité du zoning ne font pas partie des priorités actuelles.

    La R.N. 4

    Le carrefour de la R.N. 4 avec la chaussée de Wavre a déjà fait l'objet d'aménagements de sécurisation. Implanter un rond-point à cet endroit ne semble pas utile.

    Peu après ce carrefour, une limitation à 70 km/h a été instaurée de façon à permettre aux usagers un accès plus aisé aux commerces.

    La R.N. 93

    Les effets de porte, tourne-à-gauche et giratoire prévus ne sont pas programmés à court terme.

    La R.N. 273

    La place du village de Ligny fera l'objet d'un réaménagement complet en ce compris de nouveaux trottoirs, arrêts de bus et sécurisation de voirie dans le courant de l'année 2008. Ce marché a été mené conjointement par le MET, la 5RWT et la Commune de Sombreffe.

    Les îlots franchissables de plusieurs centaines de mètres prévus sur le restant de la voirie ne sont pas programmés à court terme.

    Le personnel de la Direction des routes de Namur:

    Il est vrai qu'actuellement la Direction territoriale des Routes de Namur compte un effectif en personnel réduit, particulièrement en ce qui concerne les ingénieurs civils, les gradués en construction et les contrôleurs en travaux publics.

    Cette situation résulte de départs à la retraite des agents, de décès, de départs vers d'autres employeurs pour lesquels les emplois sont systématiquement déclarés vacants et sont dans l'attente d'un recrutement. Il est difficile actuellement de remplacer ces agents, le marché du travail n'offrant pas suffisamment de candidats qualifiés. En effet, les derniers examens organisés par le Selor, pour les métiers en cause, ont retenu moins de candidats que de postes disponibles. Dès lors, il va de soi que tous les postes ne peuvent être titularisés. Actuellement de nouveaux examens sont en cours afin de sélectionner à nouveau des candidats potentiels.