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Fragilisation des projets FIPI

  • Session : 2007-2008
  • Année : 2008
  • N° : 227 (2007-2008) 1

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  • Question écrite du 17/07/2008
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à DONFUT Didier, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Le Fonds d'impulsion à la politique des immigrés (PIPI) créé en 1991 permet un certain nombre d'actions sur le terrain associatif, à Bruxelles et en Wallonie, dans le champ de la cohésion sociale, de l'égalité des chances, d'émancipation des femmes et des jeunes filles, de logement et de situations propres aux grandes villes.

    Ce fonds fait l'objet d'une dotation par la Loterie nationale. Comme Monsieur le Ministre le sait, il n'y a pas eu jusqu'à présent d'arbitrage au sein du Gouvernement fédéral pour savoir quels montants lui seront octroyés.

    Interrogée récemment au Sénat, la Ministre en charge de l'Egalité des chances a en effet affirmé qu' « il conviendra encore de patienter avant que la situation puisse être débloquée, ce qui, je l'espère, sera chose faite dans les prochains jours ou, en tout cas, avant le départ en vacances ou la datte symbolique du 15 juillet.»

    Alors qu'une série d'associations ont déjà engagé des dépenses sur le terrain depuis le début de l'année 2008, elles ne savent toujours pas si le Fonds d'impulsion disposera de montants identiques à ceux des années antérieures, de manière à pouvoir couvrir lesdites dépenses.

    Pour rappel, le FIPI permet de financer chaque année en Région wallonne de nombreux projets émanant du secteur associatif mais aussi des villes communes et CPAS. Ces projets participent activement à la réalisation d'une ou plusieurs dimensions de l'intégration comme :

    - la promotion de l'égalité et de la diversité ;
    - la participation à la vie sociale, culturelle et politique, et l'acquisition de ressources utiles à l'exercice du libre choix et de l'autonomie de la personne ;
    - l'émancipation des femmes et des jeunes filles ;
    - la lutte contre le racisme et les discriminations.

    Cette année, pas moins de 106 projets ont été orientés vers la Région wallonne (81 du secteur associatif, 16 des villes et communes, 9 des CPAS), ces demandes de subvention étant destinées à couvrir quasi exclusivement l’emploi et les frais de fonctionnement.

    La diminution annoncée par le Ministre Reynders pourrait signifier la perte de 50 emplois. Sans compter la mise à mal des activités et projets des différents opérateurs en Région wallonne, qui connaîtront, même dans une issue favorable, un retard de versement de subsides de plus de trois mois.

    Il y a donc beaucoup d'inquiétude sur le terrain chez les personnes qui mènent des combats tout à fait utiles et intéressants dans le monde associatif et qui se sentent extrêmement fragilisées.

    Certains projets sont ainsi au bord de l'asphyxie ou carrément annulés ou reportés.

    Quelle est l’analyse de Monsieur le Ministre de la situation?

    A-t-il entamé des démarches auprès du gouvernement fédéral afin de le presser à décider sur ce dossier et afin également de sauvegarder les montants FIPI qui sont menacés ?

    N'est-il pas judicieux que la Région wallonne demande l'inscription de ce point à l’ordre du jour du comité de concertation ?