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L’établissement du cadre stratégique pour la filière biologique

  • Session : se2009
  • Année : 2009
  • N° : 12 (se2009) 1

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  • Question écrite du 20/08/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La Déclaration de politique régionale wallonne 2009-2014 a prévu d'établir un cadre stratégique pour la filière biologique avec un programme ambitieux de développement de l'agriculture biologique à l'horizon 2020, avec une première évaluation en 2014.

    Très curieusement, la déclaration de politique régionale ne fait pas état du développement d'initiatives individuelles pourtant extrêmement intéressantes comme le développement des potagers ou plus précisément de potagers urbains gérés de façon collective par des habitants dans le cadre de la mise à disposition de terrains communaux libres de fermage. Pour quelles raisons ?

    Sur le plan scientifique, de réelles incertitudes subsistent dès lors que des études aboutissent, probablement seront-elles contestées par les défenseurs du bio, à établir qu'en réalité le produit bio ne serait pas meilleur pour la santé que le produit traditionnel alors qu'il coûte en moyenne 25 % plus cher.

    Et s'il est un produit bio incontestablement peu coûteux, à coup sûr bon pour la santé, c'est bien le produit du jardin familial ou d'espaces collectifs gérés par des habitants comme les potagers urbains très en vogue dans le Nord de la France.

    Le Gouvernement wallon a-t-il prévu de mener une campagne en vue d'inciter tous les habitants disposant d'un espace de terrain à l'arrière de leur habitation à réaliser un potager et y placer une ou des serres et d’y produire, pour un prix dérisoire, des produits de qualité, gérés en bon père de famille et à coup sûr d'une qualité supérieure ou à tout le moins équivalente à celle que l'on peut trouver dans les grandes surfaces, qu'il s’agisse de produits traditionnels ou de produits bio. De surcroît, faire de l'exercice en entretenant son jardin constitue une activité physique à coup sûr excellente pour la santé. La déclaration de politique régionale étant muette sur le sujet, le Ministre a-t-il d’ores et déjà pris à ce jour des initiatives à ce propos ?
  • Réponse du 16/09/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Tout d’abord, il faut noter que les suggestions émises par l’honorable Membre en faveur des potagers n’ont que très peu de liens avec le cadre stratégique pour la filière biologique évoqué en titre.

    En effet, la production biologique est encadrée par une réglementation très précise qui fixe les conditions à respecter pour pouvoir mettre sur le marché des produits agricoles ou des denrées alimentaires portant une référence au mode de production biologique.

    La réalisation de potagers, qu’ils soient collectifs ou non, ne conduit généralement pas à une mise sur le marché de produits agricoles, puisque les citoyens développant cette activité le font généralement pour leur propre consommation, ou pour la distribution à leurs proches. Ce n’est que dans le cas où ces potagers prennent une tournure commerciale qu’une éventuelle référence au mode de production biologique peut être envisagée, moyennant le respect du cahier des charges officiel et la mise sous contrôle par un organisme agréé.

    En outre, les produits obtenus dans les potagers ne peuvent être qualifiés aussi facilement de produits bio car les jardiniers amateurs utilisent régulièrement des produits de synthèse (engrais et/ou pesticides). C’est pourquoi la Déclaration de politique régionale prévoit d’amplifier les campagnes de sensibilisation des citoyens sur les dangers liés à l’utilisation de pesticides dans les jardins. De plus, le Gouvernement wallon s’est également engagé à développer des jardins collectifs familiaux ou pédagogiques dans certains quartiers prioritaires.