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Projets d’Arcelor Mittal en Région de Liège et de Charleroi

  • Session : se2009
  • Année : 2009
  • N° : 45 (se2009) 1

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  • Question écrite du 04/09/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La société Arcelor Mittal compte des sièges d’exploitation en Wallonie, mais est aussi présente en France.

    En effet, Arcelor, avant son « absorption » par Mittal, était un géant français de l’acier.

    C’est avec satisfaction que les autorités françaises ont enregistré le mercredi 5 août 2009 la remise en service d’un des hauts fourneaux d’Arcelor à Florange en Lorraine.

    Il faut savoir que ce site français comptait quatre hauts fourneaux. Les deux derniers ont dû être stoppés début de cette année en raison de la réduction dramatique de la production d’acier.

    Il est à supposer que la reprise économique qui s’amorce, comme le prédisent certains économistes, pourrait entraîner une relance des activités dans la région liégeoise ou de Charleroi.

    Monsieur le Ministre est-il au courant des prévisions d’Arcelor Mittal en la matière en vue de relancer l’un ou l’autre outil à Liège ou à Charleroi ? Compte tenu de la charge en CO2 de la sidérurgie, Monsieur le Ministre en charge du Développement durable sera-t-il opposé au démarrage d’activités en région de Liège ou de Charleroi ?

    Qu’en est-il à ce jour des prévisions pour les activités d’Arcelor Mittal en Wallonie ?
  • Réponse du 02/10/2009
    • de HENRY Philippe

    Arcelor-Mittal, groupe résultant de la fusion de deux géants industriels, dispose effectivement de filières complètes de fabrication de produits métalliques dans le monde entier, dont en Belgique et en France. L'ensemble de ce secteur souffre terriblement de la crise économique actuelle, au même titre que toutes les autres activités industrielles. Cela a bien sûr influé sur la décision d'ArcelorMittal de la mise à l'arrêt provisoire de hauts fourneaux.

    La décision de réouvrir des hauts fourneaux est clairement conditionnée à une série de critères propres à la stratégie d'Arcelor-Mittal. Interviennent notamment la localisation géographique, la proximité d'accès maritime, la vétusté des installations, la disponibilité en main d'œuvre, etc. A ce titre, le fait d'octroyer des quotas de CO2 aux installations wallonnes dans le cadre de la directive européenne d'échange des droits d'émission constitue une des mesures nécessaire à la réouverture, mais pas suffisante. In fine, l'octroi de quotas de CO2 est appliqué à la majorité des installations industrielles et de production d'électricité de notre région. Cela vise essentiellement à limiter les émissions de CO2. Il s'agit bien d'une politique à vocation environnementale et ne doit pas être confondu avec une aide d'état.

    Dans le cas spécifique d'Arcelor-Mittal, il avait été décidé lors de la précédente législature d'octroyer des quotas de CO2 en suffisance pour permettre la réouverture des hauts·fourneaux liégeois. A cette heure, les deux hauts fourneaux, mis sous « cocon », ne fonctionnent toujours pas. Nous ne disposons pas d'information spécifique sur la stratégie du groupe Arcelor-Mittal en la matière.

    Néanmoins, mon administration, en particulier l'Agence de l'Air et du Climat, examine toutes les possibilités techniques concernant l'octroi de quotas en cas de réouverture. Nous prenons également en considération le fait de ne pas pénaliser les autres installations industrielles ou de production d'électricité qui pourraient se voir réduire leur enveloppe de quotas pour les nouvelles installations et ainsi entraver le redéploiement économique global de la Région wallonne.