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Revalorisation du réseau routier régional pour désengorger les autoroutes.

  • Session : se2009
  • Année : 2009
  • N° : 50 (se2009) 1

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  • Question écrite du 21/09/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La Febiac et Touring viennent de dévoiler les résultats d'une étude menée par la KUL. Selon eux, la revalorisation du réseau routier régional permettrait de décongestionner le réseau autoroutier et les rings tout en favorisant la mobilité durable.

    Les prévisions sont claires: nous devons nous attendre à une inévitable augmentation du trafic automobile dans les années à venir et l'alternative des transports en commun ne permet pas de répondre de manière efficiente à tous les cas de figure.

    Réhabiliter les routes régionales afin de les transformer en option de délestage des autoroutes surchargées vous semble-t-il être une bonne alternative? Cela ne va-t-il pas engorger davantage les villes wallonnes et polluer davantage les centres de nos villes et villages?

    Cette revalorisation nécessitera sans nul doute d'importants travaux d'entretien. Qu'en est-il dès lors des travaux de rénovation qui doivent être effectués, pour certains de manière urgente, sur les autoroutes wallonnes? N'est-ce pas à la réfection des autoroutes qu'il faut s'atteler en priorité, les autres routes régionales ne devant point servir de route de délestage?

  • Réponse du 13/10/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Les conclusions de l'étude menée par la KUL pour le compte de la Febiac et de Touring doivent être analysées avec prudence. Cette étude prévoit le délestage des autoroutes via les routes "nationales".

    Tout d’abord, il convient de souligner que cette étude portait notamment sur les cas des rings d’Anvers et de Bruxelles, dont les taux de saturation sont bien plus élevés que pour la plupart des autoroutes du réseau wallon. Dès lors, la nécessité de développer des alternatives à l’autoroute se ressent avec plus d’acuité en Flandre qu’en Région wallonne.

    Ensuite, et au-delà de la difficulté d'organiser pratiquement le délestage via les routes secondaires, il convient d’évaluer l’opportunité d’une telle mesure, sachant que les routes régionales sont généralement bordées d’habitations ou d’infrastructures telles qu’écoles, commerces, hôpitaux ou autres.

    Je tiens à souligner à ce propos que la Déclaration de politique régionale prévoit explicitement d’optimaliser le réseau afin d’assurer son efficacité, d’éviter le trafic de transit dans des noyaux urbains et de permettre la requalification de voiries actuellement surchargées au profit du partage de la route avec les transports en commun et des modes de déplacement doux.

    Au vu de ces éléments, les recommandations de cette étude doivent être envisagées en fonction des caractéristiques du réseau wallon.

    Enfin, je ne rappellerai plus l’entièreté du dossier de réhabilitation du réseau routier, lequel a déjà fait l’objet de questions parlementaires précédentes. Il faut néanmoins préciser que tant les autoroutes que les routes sont concernées par cette réhabilitation, et qu’une attention particulière sera apportée à la concordance des chantiers, de sorte qu’il y ait le moins possible de perturbations sur l’itinéraire de déviation des chantiers.