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Développement d'une centrale à cogénération à Amay.

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 14 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 12/10/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Une question numérotée 27 a été posée à Monsieur le Ministre, lequel y a répondu de façon complète.

    Il ressort cependant de la réponse de Monsieur le Ministre que le projet ambitieux envisagé à Amay n'est pas finalisé au motif que les porteurs du projet travaillent actuellement à convaincre la SWL et la société Meuse Condroz Logement de leur intérêt de se connecter au réseau.

    Monsieur le Ministre ayant en charge le logement et la tutelle sur la SWL, peut-on connaître les raisons pour lesquelles cette idée n'a pas suscité à ce jour une adhésion enthousiaste de la SWL et de la société Meuse Condroz Logement.

    Les mots utilisés dans la réponse de Monsieur le Ministre « ... travaillent actuellement à convaincre la SWL ... » démontrent qu'il n'est sans doute pas aisé d'obtenir une adhésion. Quelles peuvent être les raisons de l'hésitation de la SWL ou de la société Meuse Condroz Logement?

    S'agit-il d'un problème de coût et donc de frais plus élevés pour le consommateur final ou pour la société de logements publics? D'autre part, le chiffre de 2.500 logements que confirme Monsieur le Ministre dans sa réponse est un chiffre tellement élevé qu'il semble devoir concerner d'autres logements que ceux dépendant de la SWL.

    A supposer que ce projet aboutisse, a-t-on pu étudier à court, moyen et long terme, le coût pouvant en résulter pour les utilisateurs par rapport à d'autres formes de chauffage, probablement moins respectueux du développement durable, mais peut être d'un coût moins élevé (chauffage au mazout, gaz naturel ou autre ... ) ?

    D'autre part, la société Greeninvest a-t-elle limité à la seule commune d'Amay les possibilités de développer son projet?

    La réponse de Monsieur le Ministre laisse supposer, à tort peut être, qu'une telle expérience à tenter en Région wallonne trouverait plus facilement à s'appliquer dans la création d'un tout nouveau quartier plutôt qu'au travers d'un habitat existant.
  • Réponse du 05/11/2009
    • de NOLLET Jean-Marc

    En réponse à la question de l'honorable Membre, complémentaire à la réponse à la question n° 27 précédente, j'ai le plaisir de lui soumettre les éléments de réponse suivants.

    Tout d'abord, les projets de création de réseaux de chaleur dans les quartiers existants sont relativement nouveaux pour le secteur du logement public. Dès lors, il s'avère nécessaire d'aborder chaque projet en tenant compte de son contexte et d'en analyser ses spécificités au niveau juridique, financier et technique. Ma volonté est de lever les obstacles au plus vite afin d'aboutir à la réalisation de quelques projets pilotes de réseaux de chaleur, pouvant jouer le rôle de catalyseur et démontrant toute la pertinence de ce concept. Mon portefeuille de compétences, couvrant autant la politique du logement que la politique énergétique, est un levier essentiel pour aider ce type de projets à aboutir, en bonne cohérence avec mon collègue Jean-Claude Marcourt qui détient la compétence relative aux aides à l'investissement.

    Par ailleurs, contrairement à ce que semble suggérer votre question, l'objectif de ce type de réseaux est de pouvoir fournir de la chaleur aux consommateurs finaux, notamment les occupants des Sociétés de logement, à un prix inférieur aux alternatives classiques (chaudières au gaz ou au mazout). Un autre avantage est une meilleure stabilité des prix à moyen et long terme.

    En ce qui concerne plus particulièrement le projet d'Amay, la proposition de réaliser un réseau de chaleur intervient dans un contexte particulier puisque la société Meuse Condroz Logement avait déjà lancé un marché de remplacement de chaudières. Ce paramètre ne doit pas être négligé, mais ne remet a priori pas en cause le principe d'un tiers-investissement pour la création d'un réseau de chaleur alimenté à la biomasse.

    Plusieurs questions, principalement d'ordre juridique, se posent et nécessitent un examen attentif.
    Le chiffre de 2.500 logements, évoqué dans ma précédente réponse, couvre effectivement une zone qui dépasse les logements de la Cité Rorive. Comme souligné dans ma réponse précédente, il s'agit en fait d'un potentiel à atteindre à tenne, tandis que la première phase à court terme doit aboutir à un réseau de chaleur alimenté par une chaudière biomasse de 1 MW couvrant les besoins de la Cité Rorive.

    A ma connaissance et selon les dernières informations en ma possession, la société Greeninvest que l’honorable Membre évoque ne se limite pas à ce projet à Amay. Elle est active dans d'autres projets similaires ou incluant également la construction de nouveaux logements, notamment à Visé ou encore à Waterloo.

    La création de réseaux de chaleur peut tout aussi bien s'appliquer à de nouveaux quartiers qu'à travers des opérations de rénovation de quartiers existants. Dans le cadre du Plan Marshall 2.Vert, nous étudierons au plus vite les zones à haut potentiel pour des réseaux de chaleur et nous soutiendrons la création de réseaux de chaleur pilotes.