/

Nuisances causées par les sangliers dans la zone Wépion, La Plante, la Citadelle, Malonne, Jambes et Erpen

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 29 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 22/10/2009
    • de MOUYARD Gilles
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Depuis janvier 2009, la D.N.F est contactée régulièrement pour des problèmes liés à des dégâts causés par des sangliers dans les jardins des habitations de la zone Wépion, La Plante, la Citadelle, Malonne, Jambes, Erpent.

    En réponse aux nombreuses plaintes des riverains, la D.N.F ne leur propose pour seule solution que de clôturer leurs habitations avec des clôtures métalliques avec grillages «Ursus». Outre le coût de type de clôtures, leur manque d'esthétisme ne peut que rebuter les riverains de ces quartiers paysagers.

    Cette solution ne réglerait par ailleurs pas la problématique de la prolifération des sangliers dans cette zone urbanisée, et qui pourrait à terme créer des problèmes de sécurité des personnes.

    Monsieur le Ministre peut-il me préciser les mesures qui sont généralement prises par son département dans de telles situations ?

    En général des battues sont organisées afin de freiner la prolifération des sangliers quelles sont les solutions afin de celles-ci puissent avoir lieu ?

  • Réponse du 20/11/2009
    • de LUTGEN Benoît

    Les services du Département de la nature et des forêts (DNF) sont effectivement régulièrement sollicités pour des demandes d'intervention liées aux dégâts provoqués par les sangliers dans des jardins d'habitations dans la zone de Wépion, La Plante, La Citadelle, Malonne, Jambes et Erpent.

    Ces problèmes localisés en périphérie sud de l’entité de Namur interviennent pour une bonne part dans une zone où il est impossible de chasser, notamment en raison de l'impossibilité de constituer des territoires de chasses au sens de la loi (minimum 50 hectares d’un seul tenant).

    De plus, nous sommes en présence d’une mosaïque de petits bois, de fourrés et de terres agricoles, imbriqués dans des quartiers d'habitation souvent arborés : un habitat de choix pour des sangliers qui s'habituent à la présence de l'homme.

    Dans ces conditions, il existe une possibilité légale de limiter le nombre de sangliers en ayant recours à un tir dit « de régulation » (article 7 de la loi du 28 février 1882 sur la chasse), en invoquant des raisons de santé et de sécurité publiques.

    Dans ce cadre, diverses opérations ont déjà été autorisées par le DNF.

    Des battues ont été organisées par le DNF sur les domaines de la Région wallonne avec des résultats toutefois mitigés étant donné le caractère erratique de l'espèce et l'étendue réduite de ces domaines (quatre animaux abattus en 2007-2008). Il est difficile, voire impossible, d'obtenir l'assentiment des nombreux propriétaires concernés pour pouvoir mener ces battues plus largement sur des parcelles privées (par exemple sur les parcelles situées entre la Chaussée de Dinant et le Château de Namur).

    Des autorisations ponctuelles de tir par affût et approche ont aussi été accordées à des particuliers entre 2007 et 2009. Elles se sont également soldées par un très petit nombre de sangliers éliminés (six sangliers de 2007 à 2009).

    L'utilisation de cages de capture sur les terrains domaniaux a également été testée. Elle a cependant montré ses limites (deux animaux capturés au cours de l'hiver 2007-2008). Le risque d'accidents pour les promeneurs, les enfants en particulier, et l'efficacité assez limitée vis-à-vis d'animaux peu familiarisés avec la technique de l’appât font que cette solution est pour le moment mise en suspens.