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Soutien aux énergies renouvelables de manière cohérente

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 56 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 29/10/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    La Déclaration de politique régionale 2009-2014 prévoit que le Gouvernement s'engage à étudier l'opportunité et l'impact tarifaire d'un soutien à une gestion dynamique des réseaux via le développement des « smart grids » en concertation avec les opérateurs concernés et le régulateur.

    Monsieur le Ministre pourrait-il préciser ce que sont les « smart grids » ?

    La mise en place d'un nouvel acteur ne va-t-il pas, plutôt que de freiner les prix, les grever davantage, car tout nouvel intervenant a un coût ?

    Quelle est la concertation envisagée avec les opérateurs concernés et quels sont ceux-ci ?

    Par régulateur, s'agit-il bien de la CWAPE ?
  • Réponse du 18/11/2009
    • de NOLLET Jean-Marc

    Comme récemment souligné lors d'une réponse à la question écrite n°23 de Willy Borsus et à une question orale de Xavier Desgain, la problématique de la gestion intelligente des réseaux fait partie des dossiers clés des prochains mois.

    Pour rappel, les « smart grids » sont des réseaux qui intègrent intelligemment le comportement et les actions de ces utilisateurs (producteurs et consommateurs). En réalité, il s'agit plutôt d'une gestion intelligente des réseaux.

    Il n'est donc nullement question de mettre en place un nouvel acteur, mais bien d'assurer une transition de la gestion des réseaux de distribution afin, notamment d'intégrer les productions décentralisées.

    L'objectif est d'assurer, au niveau de la distribution, une gestion dynamique de l'équilibre entre production décentralisée et consommation locale. Bien que certaines technologies soient estampillées « réseau intelligent », le terme se réfère plus à un ensemble de technologies qu'à un type de matériel précis, dès lors on parle également de « gestion dynamique des réseaux ».

    Dans le cadre du développement d'un réseau intelligent, le GRD élargit l'éventail de ses dispositifs de mesure et de contrôle pour son propre usage et peut ainsi connaître à tout moment la charge réelle, le niveau de tension et l'équilibre entre phases dans une zone et prendre des actions d'optimisation. Si nécessaire, il peut effectuer à distance des diminutions de puissance, voire des délestages sélectifs.

    En cas de panne, il peut identifier avec précision les abonnés concernés par celle-ci et prendre les mesures adéquates. Il dispose donc d'une quantité d'informations qui lui permettent d'effectuer une meilleure gestion de l'ensemble de son réseau et une réelle planification. Ces informations s'avèrent nécessaires au développement à grande échelle de la production décentralisée.

    Une gestion intelligente du réseau électrique alimentée par les données de consommation et production en temps réel devrait donc permettre un meilleur ajustement de la production et de la consommation d'électricité, ce qui présente les avantages suivants :

    - diminution des pics de tension aux points clefs du réseau;
    - diminution des pics de consommation;
    - évitement des pannes dues à une surcharge;
    - intégration des productions décentralisées intermittentes.

    Une étude relative à la gestion dynamique des réseaux sera prochainement lancée. Cette étude quantifiera les coûts d'adaptation du réseau de distribution pour rencontrer les objectifs de production décentralisée et comparera le cas du renforcement du réseau et le cas de la gestion dynamique des réseaux. L'étude portera également sur les expériences de gestion dynamique des réseaux dans d'autres pays européens.

    Une concertation est déjà en place avec les gestionnaires de réseaux, les fournisseurs et la CWaPE. A ce sujet, un colloque récemment organisé à Namur par cette dernière sur la gestion intelligente des réseaux a remporté un vif succès avec quelque 200 participants venant du secteur. Producteurs, fournisseurs, gestionnaires de réseaux, consultants et pouvoirs publics étaient au rendez-vous pour échanger leurs points de vue sur la nécessaire évolution des réseaux de distribution en vue d'intégrer les production décentralisées et atteindre les objectifs ambitieux de développement des énergies renouvelables afin d'atteindre 20% de la consommation.