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Interdiction des élevages intensifs

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 128 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 24/11/2009
    • de PREVOT Maxime
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Monsieur le Ministre a fait part dans la presse de sa volonté de mettre un frein aux projets d'élevages intensifs et d'offrir une véritable alternative agricole, basée sur la qualité du produit et sur la création d’une filière locale intégrée avec de petits éleveurs locaux travaillant avec des distributeurs locaux.

    Monsieur le Ministre a également cité les gîtes à la ferme ou agrotourisme comme autres pistes de reconversion pour les agriculteurs

    Monsieur le Ministre évoque, comme arguments, que ce type d'installations crée peu d'emplois directs, que la valeur ajoutée du produit vient de la transformation qui a lieu en Flandre et que ces activités créent de nombreuses nuisances (odeurs, trafic routier, ... ).

    Monsieur le Ministre a-t-il concerté sa position avec son Collègue de l'Agriculture?

    Des moyens financiers sont-ils prévus afin de favoriser ces pistes de reconversion auprès des agriculteurs ?

    Monsieur le Ministre a-t-il pu recueillir l’avis des acteurs du secteur ?
  • Réponse du 03/05/2010
    • de HENRY Philippe

    Il est faux de croire que la production de porcs est en croissance en Wallonie. Au contraire, elle est en baisse constante de l'ordre de 3% annuellement. Il est cependant exact que le nombre moyen de porcs, par établissement, a fortement augmenté, ce qui est de nature a mettre de plus en plus en exergue de tels projets agricoles que d'aucuns qualifient d'intensif. Rappelons que le seuil minimal de rentabilité est de l'ordre de 1.500 porcs (établissements de classe 2).

    J'estime que chaque décision à prendre sur un projet de ce type doit interpeller par rapport à notre modèle agricole et à notre responsabilité individuelle en tant que consommateurs sur les modes de production que nous souhaitons encourager ou pas. La technique de production adoptée relève de la seule responsabilité de l'exploitant.

    Cependant, lorsque je suis appelé à me prononcer sur un tel dossier, je veille à ce que ma décision soit équilibrée entre la nécessaire et légitime demande de quiétude des riverains et le besoin pour l'agriculteur d'exploiter dans de bonnes conditions. Il convient d'agir dans un souci permanent d'une meilleure compréhension, dans l'espace rural, entre exploitants et citoyens non agriculteurs.

    A ce propos, la réflexion se poursuit dans mon chef au travers de l'adoption dans les prochains mois de conditions sectorielles renforcées. J'ai demandé à mon administration de me faire parvenir des propositions en ce sens.

    Des aides existent pour les investissements de diversification :
    - filières différenciées, gîtes et boucheries à la ferme, reconversion bio, etc ... qui relèvent des compétences de mon collègue, Monsieur B. Lutgen;
    - développement des gîtes et chambres d'hôtes à la ferme, reconversion touristique, etc ... qui relèvent des compétences de mon collègue, Monsieur P. Furlan.