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Amélioration de la R.N. 29 dans la traversée de Gembloux - Mise en oeuvre du plan intercommunal de mobilité par la SPW

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 108 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 03/12/2009
    • de DUPRIEZ Patrick
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Certaines situations locales particulièrement problématiques en matière d'infrastructure routière rendent insupportable l'absence de réponse du SPW par rapport aux mesures envisagées. C'est singulièrement le cas quand les communes prennent l'initiative d'élaborer un PCM ou un PICM sans qu'un suivi des mesures préconisées ne soit assuré par l'autorité régionale.

    En témoigne le cas de la R.N. 29 traversant Gembloux dont les nuisances pour les riverains sont devenues par la force des choses et le temps perdu tout à fait inacceptables.

    De longue date, les riverains de cet axe important se plaignent d'une perte insupportable de qualité de vie et de sérénité dans un quartier fortement résidentiel et en plein développement à proximité immédiate de la gare de Gembloux :

    - bruit et les tremblements liés à la vitesse des véhicules et surtout aux trous, bosses et fosses qui apparaissent de plus en plus dans le revêtement dégradé de la route;
    - perte de sommeil et réveil en sursaut, la nuit et le matin ;
    - insécurité routière croissante et accidentologie lourde sur le tronçon de la traversée de Gembloux;
    - pollution atmosphérique locale croissante ...

    Les raisons de cette situation de plus en plus invivable pour bon nombre de riverains de la R.N. 29 à Gembloux sont liées :

    - au mauvais état et à la dégradation rapide du revêtement et des aménagements routiers dans sa traversée de Gembloux (chaussée de Tirlemont et chaussée de Charleroi);
    - à l'absence d'aménagements efficaces limitant la vitesse des véhicules et dissuadant le trafic de transit (en particulier des camions) empruntant cet axe;
    - à l'explosion du trafic routier et singulièrement du charroi lourd saturant cet axe, notamment aux heures de pointe : plus de 15.000 véhicules/jour en 2005 ...

    Cette situation est bien connue des services régionaux concernés et du Ministre compétent depuis 10 ans.

    Pourtant, à part un rebouchage récent des effondrements et trous par du tarmac à froid de part et d'autre du tunnel SNCB, le SPW ne semble pas, aux dires des habitants et des autorités communales de Gembloux, prendre à bras le corps les travaux qui s'imposent.

    Face à cette évolution négative du cadre de vie de ses citoyens liée à la pression du trafic automobile, la ville de Gembloux a initié en 2003 un Plan Intercommunal de Mobilité (PICM).

    Finalisé en 2009, ce PICM (voté à l'unanimité du conseil communal de Gembloux) définit des orientations et des mesures à réaliser dont notamment :

    - consacrer l'axe R.N. 29 en « boulevard urbain » de desserte du trafic local, notamment de la gare de Gembloux, mais aussi des services publics et privés (commerces) qui prennent place de part et d'autre de cet axe structurant local;
    - une douzaine d'aménagements de sécurité le long du tracé entre Sombreffe et Perwez afin de limiter physiquement la vitesse et de dissuader le transit;
    - réorienter le trafic lourd de transit sur le réseau autoroutier ...

    Et encore récemment, en avril 2009, face à l'évolution catastrophique des nuisances de la R.N. 29, le collège communal de la ville de Gembloux interpellait le SPW, en insistant sur les travaux de réfection du tarmac prioritaires sur le tronçon entre le giratoire de la croisée (carrefour R.N. 4) et le supermarché GB-partners à Grand-Manil. Sans réponse à ce jour.

    Aujourd'hui, force est de constater que malgré les demandes et propositions faites depuis des années, les autorités locales et les citoyens n'ont toujours rien vu venir de concret de la part du SPW, même pas un entretien régulier des aménagements existants et surtout pas une requalification de cet axe en boulevard urbain sécurisé et convivial.

    Au contraire, les défoncements de plus en plus forts apparaissent dans le revêtement au point de provoquer outre le bruit infernal, des vibrations dangereuses pour les habitations dont certaines se fissurent.

    Monsieur le Ministre, la problématique que j'évoque ici est doublement interpellante.

    Les habitants de Gembloux réclament depuis des années une amélioration de leur situation en termes de sécurité, de mobilité et de qualité de vie ... sans réaction adéquate.

    Les autorités locales proposent des mesures et des aménagements via la réalisation d'un PICM mais n'obtiennent pas de réponses claires du SPW quant à leurs décisions de principe et à l'échéancier de mise en œuvre éventuelle.

    Au vu des éléments ci-dessus, Monsieur le Ministre peut-il nous informer des intentions de ses services concernant l'entretien et les aménagements de la R.N. 29 dans la traversée de Gembloux et des échéances envisagées pour ceux-ci ? En particulier, la transformation de l'axe R.N. 29 en « boulevard urbain » de desserte du trafic local est-elle formellement prévue par le SPW ?

    De façon plus globale, peut-il nous informer de ce qui est prévu de la part du SPW, à Gembloux et ailleurs, comme communication vers les autorités locales et vers les citoyens à propos de la prise en compte et de la mise en œuvre des mesures et travaux préconisés par les Plans communaux et intercommunaux de mobilité ?
  • Réponse du 06/01/2010
    • de LUTGEN Benoît


    Le Plan intercommunal de mobilité (PICM) a été initié en 2003. Le rapport final des bureaux ISIS et AGORA date de mai 2005.

    Dans ce plan, les actions 1.4 et 1.6 concernent la traversée de Gembloux par la R.N. 29. Comparée à d'autres zones du réseau routier wallon, cette section ne présente pas un indice d’insécurité routière élevé. La traversée de Gembloux par la ER.N. 29 est sous couvert d'agglomération (50 km/h) avec largeur des bandes réduite et îlot axial permettant un refuge aux traversées piétonnes.

    Une grande partie du trafic lourd décrié par les riverains ne peut pas être dévié par un autre itinéraire. En effet, les poids lourds qui empruntent la R.N. 29 relèvent aussi d’une desserte locale à laquelle il est difficile d’échapper. Ces camions doivent a priori se rendre dans des zones où des entreprises lourdes sont implantées, par exemple la société Tradecowall. Il est impossible de drainer ce charroi par un autre itinéraire.

    Toutefois, j’ai demandé à mon administration de procéder à un comptage de classification dès le retour de conditions climatiques non hivernales pour étudier plus en profondeur d’éventuels moyens de dissuasion du trafic de transit qui n’auraient pas été envisagés jusqu’ici.

    Enfin, les fissures constatées sur certaines habitations ont été inspectées et le trafic n'a pas été identifié comme responsable de leur apparition.