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Partager la rue

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 192 (2009-2010) 1

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  • du 11/12/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    La déclaration de politique régionale 2009-2014 prévoit que le Gouvernement s'engage à « encourager, à la demande des habitants, la clôture régulière d'une série de rues le week-end afin de diminuer l'emprise de la voiture et d'améliorer la convivialité. En outre, le Gouvernement étudiera, en concertation avec les autres niveaux de pouvoir, la possibilité de créer des zones à basse émission ».

    Il est permis de poser des questions sur ce point de la déclaration de politique régionale.

    Si l'on doit clôturer de façon régulière une série de rues le week-end, le Gouvernement est-il bien conscient que cela implique que l'on ne puisse plus y accéder, excepté les riverains.

    Qu'en sera-t-il pour les visiteurs de ces riverains ? D'autre part, certaines rues sont absolument indispensables au niveau de leur utilisation pour se rendre d'un endroit à un autre.

    Le Gouvernement est-il bien conscient qu'une telle mesure ne peut encourager l'individualisme exacerbé des Wallons au détriment de l'intérêt collectif ?

    D'autre part, l'autonomie communale sera-t-elle scrupuleusement respectée en la matière ?

    Lorsqu'il est exprimé que l'on envisage d'étudier la possibilité de créer des zones à basse émission, qu'entend-on par zones à basse émission et par zones qui ne sont pas à basse émission ?
  • Réponse du 08/01/2010
    • de HENRY Philippe

    Tout d'abord, j'informe l'honorable Membre qu'il ne s'agit pas ici de clôturer une agglomération complète, ni même un quartier entier, ou encore des voiries de liaison indispensables à la fluidité du trafic ou au passage des transports en commun. Il s'agit au contraire de « libérer » certaines rues de l'emprise de la voiture, parce qu'elles représentent une facilité particulière d'accès en transports en commun, à pied ou qui sont bien desservies en parkings de dissuasion, et qui présentent par exemple une attractivité particulière en commerces, horeca ou en lieux touristiques.

    Il dénonce « l'individualisme exacerbé des Wallons ». Je pense qu'au contraire, c'est notre dépendance à la voiture qui exacerbe l'individualisme au détriment de l'intérêt collectif, et en particulier de l'espace public. Une rue bondée de piétons, de terrasses et de marchands ambulants n'est-elle pas plus conviviale qu'une rue bondée de voitures où l'on tourne en rond pour se garer ?

    Les zones à basses émissions sont un concept mis en œuvre progressivement en Allemagne dans certains centres urbains qui souffrent particulièrement de la pollution, où seuls les véhicules les moins polluants sont autorisés à circuler.

    Il est évident que mon action veillera à sensibiliser, conseiller et proposer, en mettant en place un cadre favorable à de telles mesures. Il ne s'agira en aucun cas d'imposer ces mesures aux autorités locales, mais bien d'étudier avec les communes demandeuses toutes les possibilités offertes en vue d'améliorer la qualité de vie des habitants.