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Le gel et la mise à l'épreuve de nos réseaux électriques en Wallonie

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2009
  • N° : 124 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 28/12/2009
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Une vague de froid a frappé la Wallonie dès ce 17 décembre 2009.

    Est-on déjà en mesure au niveau du Gouvernement wallon et du Ministère en charge de l'Energie de pouvoir chiffrer les conséquences de cette situation sur les pics de consommation que ce soit pour la consommation électrique, de gaz naturel ou de pétrole ou de fuel en matière de chauffage des habitations ou des collectivités ou entreprises ?

    Y a-t-il ou non, en fonction de la chute des températures, une menace ou non de coupure sur le réseau ?

    Des régions de Wallonie seraient-elles plus particulièrement exposées que d'autres aux menaces de coupures électriques ?
  • Réponse du 25/01/2010
    • de NOLLET Jean-Marc

    Concernant l'impact de la vague de froid sur les pics de consommation en matière de chauffage, il faut souligner que 70 % de la consommation est proportionnelle aux degrés jours tandis que 30 % de la consommation est indépendante de ceux-ci (inertie du bâtiment, conformations particulières, caves, entrepôts, etc).

    En décembre 2009, le nombre de degrés jours a été de 374,1 alors que la moyenne en décembre pour la période 1996-2009 a été de 350,1 avec des variations de 286,6 à 444,5 degrés jours. La vague de froid n'a donc pas eu un caractère exceptionnel d'un point de vue météorologique.

    Par ailleurs, en ce qui concerne le chauffage, la répartition entre énergies se décompose comme suit :

    - 79 % de combustible (bois, gaz naturel, mazout et dérivés pétroliers) ;
    - 20% d'électricité ;
    - 1 % de géothermie et pompes à chaleur.

    Concernant les produits pétroliers, une obligation de stockage (de compétence fédérale) est imposée pour répondre à des problèmes de sécurité d'approvisionnement.

    Concernant le gaz naturel, les réseaux sont assez largement dimensionnés pour supporter une vague de froid.

    Concernant l'électricité, sa consommation à des fins de chauffage se répartit comme suit:

    - 1,7% de la consommation totale provient du chauffage résidentiel à accumulation, fonctionnant sur le compteur bi-horaire « nuit et week-end » ;
    - 1,6% d'électricité concerne le chauffage électrique direct.

    Ces pourcentages établis sur une base annuelle sont trop peu significatifs pour pouvoir mettre en péril le réseau électrique, même si cette analyse doit être réalisée sur base d'une analyse instantanée de la demande.

    En France, la consommation électrique est très sensible au froid en raison du nombre particulièrement élevé de chauffages électriques tandis que la Région wallonne n'a jamais soutenu le chauffage électrique.

    En conclusion, l'approvisionnement énergétique, et en particulier le réseau électrique, n'est pas menacé par cette vague de froid, certes supérieure à la moyenne, mais non exceptionnelle.