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Les pollutions diverses dues aux entreprises et aux particuliers

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 453 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 25/03/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Une question n° 33 avait été adressée par mes soins à Monsieur le Ministre relativement à l'objectif du Gouvernement de réaliser des actions transversales de réduction des pollutions diffuses et des pollutions industrielles de 50 % d'ici à 2020.

    Dans sa réponse, Monsieur le Ministre a exprimé que l'on estimait à plus de 300.000 le nombre annuel de décès prématurés dus à la pollution par les particules en Europe et que la Belgique, compte tenu de sa position géographique et de sa densité de population, était loin d'être la première de classe dans le palmarès des décès.

    Qu'il soit important de réduire de façon drastique les pollutions industrielles ou domestiques est une évidence!

    Peut-être s'agit-il d'un moyen de lutter contre le réchauffement climatique?

    Mais, à coup sûr, il s'agit d'un moyen très efficace de réduire le nombre annuel de décès prématurés en Wallonie.

    Lorsque Monsieur le Ministre exprime qu'il y avait plus de 300.000 décès en Europe liés aux pollutions par des particules, sur quelles études européennes se base-t-il pour avancer un chiffre aussi alarmant et qui révèle que les pollutions industrielles et domestiques constituent un véritable problème de santé publique?

    Lorsqu'il est dit que la Belgique est loin d'être la première de classe dans le palmarès des décès, ce qui peut être interprété dans les faits qu'elle est haut classée dans le palmarès des décès, des études ont-elles été réalisées pour évaluer le nombre de décès en Belgique et donc en Wallonie liés aux pollutions industrielles et domestiques?
  • Réponse du 23/04/2010
    • de HENRY Philippe

    L'honorable Membre s'interroge sur le lien entre la lutte contre les particules et celle contre le changement climatique. A cet égard, je peux le rassurer, les politiques et mesures adoptées pour l'une des problématiques ont des effets bénéfiques pour l'autre, et il n'y a que très rarement antagonisme entre les impacts.

    Il s'interroge sur les études dont sont extraits les chiffres qui l'ont alarmé. Elles ont été réalisées pour le compte de la Commission européenne par un consortium d'experts. Ces études sont fondées sur la connaissance des émissions atmosphériques, des concentrations dans l'air, des effets observés sur les différents récepteurs (humains, forêts, cultures ... ), ainsi que sur la connaissance des techniques d'abattements des émissions polluantes. Elles ont fait l'objet de révisions indépendantes (« peer review »), ce qui signifie que l'on peut leur accorder un grand crédit.

    Les calculs ont été réalisés à l'échelle du continent, les résultats ne peuvent donc pas être extrapolés à la Flandre à Bruxelles ou à la Wallonie. Cependant, des estimations ont été réalisées pour la Belgique. Il y aurait 45.000 décès prématurés annuels dus à la pollution atmosphérique. Il s'agit d'un chiffre non négligeable. A titre de comparaison, l'alcool tue 200.000 personnes chaque année en Europe.

    L'honorable Membre trouvera l'ensemble des études qui ont été financées par la commission européenne lors de l'élaboration de la stratégie CAFE (Clean Air For Europe) à l'adresse suivante : http://www.cafe-cba.org/.