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Les subventions accordées à certaines villes pour l'exécution de leurs plans hiver ou grands froids

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 116 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 05/05/2010
    • de JAMAR Hervé
    • à TILLIEUX Eliane, Ministre de la Santé, de l'Action sociale et de l'Egalité des chances

    Récemment, j’ai appris que le Gouvernement wallon a décidé d’octroyer une subvention de 30.000 euros à certaines villes dans le cadre de leurs plans hiver ou grands froids.

    Sur base de quels critères la sélection des villes en question est-elle opérée ? Madame la Ministre dispose-t-elle d’un cadastre des communes mettant en œuvre un plan grands froids ou hiver ? Pourquoi ne peuvent-elles toutes prétendre à cette subvention ?

    Ce système sera-t-il pérennisé à l’avenir ? Si oui avec quels montants ? L’ensemble des communes seront-elles concernées ?
  • Réponse du 03/06/2010
    • de TILLIEUX Eliane

    J'ai eu l'occasion d'exposer la politique mise en œuvre pour les plans hiver lors de la Commission du 4 mai 2010 dans le cadre de la réponse commune aux questions relatives aux sans-abri à laquelle je renvoie l'honorable Membre.

    Je ne reprendrai dès lors ici que les éléments essentiels de cette intervention.

    Le 3 décembre dernier, le Gouvernement wallon approuvait l'octroi de 5 subventions de 30.000 euros aux 5 relais sociaux des villes de moins de 150.000 habitants à savoir : Mons, La Louvière, Namur, Verviers et Tournai. Il s'agissait donc d'une subvention aux relais sociaux et non aux villes. Mon collègue fédéral Philippe Courard, Secrétaire d'Etat à la lutte contre la pauvreté, a quant à lui accordé 50.000 euros aux cinq grandes villes du Royaume.

    Le rôle des relais sociaux dans les plans hiver est fondamental. En effet, ils permettent grâce au réseau qu'ils créent de coordonner et mutualiser l'action des opérateurs et rendent d'autant plus efficace l'action sur le terrain. Je rappelle aussi que les relais ont vocation à étendre leurs activités sur l'ensemble de leur arrondissement administratif. Les communes avoisinantes sont donc aussi impliquées dans leur action.

    Je n'ai pas encore tous les rapports d'évaluation de la période hivernale. Cela étant, je peux d'ores et déjà dire que ces interventions financières ont permis de faire face avec succès aux situations climatiques rudes de cet hiver.

    Les dispositifs mis en place ont vite démontré leur nécessité et leur efficacité. Sans être exhaustive, les aides fédérales et régionales ont permis outre l'ouverture de places supplémentaires dans les abris de nuit de Charleroi, Liège, Namur et Mons, d'élargir les plages horaires d'ouverture de l'accueil de jour, d'acheter des vêtements, du matériel de chauffage ou encore de financer du personnel de rue.

    On le sait, la question du sans-abrisme est plus prégnante dans les grandes villes, villes où un relais existe. Il ne demeure pas moins que les situations d'urgence sociale ne concernent pas uniquement ces villes-là.

    C'est pourquoi, à mon initiative, le Gouvernement m'a chargée le 11 mars dernier de lancer un appel à projets à l'attention des CPAS afin de soutenir la création de pôles d'urgence sociale.

    Je souhaite, par cette initiative, favoriser le regroupement de CPAS, afin de créer des dispositifs d'intervention 24h/24 permettant de répondre avec rapidité aux besoins des personnes en situation de détresse. L'appel à projets va être lancé dès le mois de juin.

    Les projets devront, pour être recevables, être présentés par un groupement de CPAS contigus et conventionnés qui mettront en commun leurs ressources et leur expertise.

    Les projets sélectionnés bénéficieront d'une intervention de 20.000 euros en frais d'investissement et de 20.000 euros annuels dédiés au fonctionnement.

    Cette expérience vise à créer 15 pôles sur 3 ans un peu partout en Wallonie.