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La panne d’électricité au circuit de Francorchamps ce dimanche 9 mai

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 172 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 19/05/2010
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles
    Après le coût du tunnel effondré, voici le coup de la panne d’électricité qui animait la « success story » du circuit de Francorchamps, ce dimanche 9 mai.

    On ignore encore qui est responsable de la panne d’électricité. Chez Tecteo, qui dessert Stavelot, le porte-parole expliquait que jusqu’à la cabine, il n’y a pas eu de problème. « Au-delà, ça n’est plus de notre responsabilité ».

    Le directeur de la SPSCF, Pierre-Alain Thibaut, était dans l’attente du rapport de l’expert.

    Le directeur technique à l’ISF, Pierre Abad, souligne que « le groupe de secours a été installé et commandé par l’organisateur. Il ne s’est pas mis en marche, à cause d’un problème de raccordement. Le réglage du groupe était mauvais »…


    C’est l’occasion de constater à nouveau qu’au circuit, on ne donne pas l’impression de tirer sur la même corde.

    Dans les différentes structures, il y a des responsables qui ne communiquent pas entre eux. On préconise un remède, dont on devine qu’il ne sera pas “la solution miracle ” : une société neuve réunissant les compétences de l’ISF et de la SPCSF.

    En novembre 2007, Michel Daerden avait claironné : « Les statuts sont rédigés et il ne manque plus que les signatures ». Un an après, on dévoilait le nom de la nouvelle société, « Le circuit de Spa-Francorchamps », et on annonçait le vote du décret créant la société.

    Depuis, plus rien...

    En juin 2009, Jean-Marie Happart déclarait au sujet de la société à mettre sur pied: « On peut vivre des années sans elle ».

    En outre, on constate une cascade de problèmes :

    L’effondrement du tunnel de Blanchimont en mars (depuis, ISF et SPCSF se disputent pour savoir qui payera la facture) ;
    la sono de qualité médiocre ;
    la sortie de Ster fermée trop tôt obligeant à sortir par le karting, loin du point par où les visiteurs étaient entrés.
    On attend toujours, dans chaque nouveau stand, un espace prévu pour une douche, pour les écuries.
    Que dire encore du panneau près du rond-point de la route de Ster, où l’on mentionne les épreuves intéressantes de toute la saison, qui pourraient inciter les visiteurs à revenir ? On n’y voit guère que des affiches renseignant les bals du coin !
    La plainte de deux entrepreneurs régionaux quant aux conditions d’attribution du marché du Paquebot.
    Le rapport des pompiers de Stavelot stipulant que ce nouveau bâtiment n’était pas conforme pour accueillir le nombre de personnes prévues.
    En 2007, on vit aussi débarquer un huissier venu constater des malfaçons et des retards dans les travaux qui « ne peuvent plus durer » de ce bâtiment.

    Pour couronner l’histoire, il semble que l’administration fiscale réclame un arriéré de précompte immobilier de 400.000 euros aux différents gestionnaires des infrastructures du circuit.

    Or, la gestion du circuit relève de la Région wallonne, qui finance tant l’ISF (responsable de l’infrastructure) que la SPCSF (gestionnaire du calendrier), via la SOGEPA.

    Voici six mois, interpellé par mon collègue Pierre-Yves Jeholet, Monsieur le Ministre annonçait que la SOGEPA planchait sur les formalités financières et juridiques de la création de la nouvelle société. Elle laisse toujours à désirer.

    Monsieur le Ministre confirme-t-il les faits que je viens de citer ?
    Quelle est son analyse en entendant ces faits ?
    Quelle mesure a-t-il prise pour qu’une telle accumulation d’incidents ne se reproduise plus et que l’argent public injecté dans le circuit soit utilisé au mieux ?

    Enfin, où en est la fusion tant de fois annoncée ?
  • Réponse du 02/07/2010
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le Circuit de Spa-Francorchamps a été victime ces dernières semaines de plusieurs incidents qui ont perturbé à des degrés divers l'activité économique du circuit. Le risque zéro n'existant pas, toutes les précautions doivent donc être prises pour se prémunir un maximum de l'apparition de ce type d'évènements.

    En ce qui concerne la sonorisation, le comité de concertation du circuit a décidé l'année dernière de l'engagement d'un électricien avec de bonnes notions audio/vidéo afin de remédier notamment à cette situation. Cet engagement a été effectué et il a été convenu avec le directeur technique que la sonorisation serait revue.

    Au sujet de la fermeture de la sortie de STER, c'est une décision qui relève du chef de l'organisateur qui prend en main la gestion des entrées du Circuit. La Société du Circuit va sensibiliser les organisateurs sur cet aspect important de signalisation « ad hoc ».

    En ce qui concerne les espaces « douche » prévus pour les écuries dans chaque stand du pitbuilding 'F1', la SPCSF estime qu'il y a un nombre de douches en suffisance dans les paddocks et, qui plus est, ont été rénovées en 2009.

    Pour ce qui est du litige « Paquebot », il s'agit d'une action judiciaire introduite le 10 décembre 2007 devant le Tribunal de première instance de Verviers par deux sociétés (la s.a. Roger GEHLEN de Waimes et la S.a. NELLES Frères de Malmedy) appartenant à une association momentanée (GEHLEN - NELLES - HEIJMANS Infra - HEIJMANS Bouw) n'ayant pas déposé d'offre dans le cadre de la procédure d'appel d'offres restreint initiée par l'I.S.F.

    Alors que l'affaire allait être plaidée en date du 9 mars 2009, ces deux sociétés ont demandé le renvoi au rôle de cette affaire, vraisemblablement au vu des arguments développés par l'I.S.F. contestant un droit d'action. Depuis lors, cette affaire n'a plus évolué.

    Au sujet du rapport des pompiers, le permis « provisoire» délivré par le. Ministre Philippe Henry le 16 novembre 2009, par son chapitre « Prévention incendie », limite simplement l'accessibilité des paddocks club à 3200 personnes.

    Enfin, le Circuit de Spa-Francorchamps, qu'on y soit favorable ou non, génère, selon l'étude réalisée par le CIRIEC, 70 Mios euros de retombées sur l'économie régionale, dont 24 Mios euros de recettes fiscales. En extrapolant, cela représente un millier d'emplois dont l'Horéca est le principal bénéficiaire.

    Le Décret du 5 décembre 2008 portant la création de la société anonyme de droit public « Le Circuit de Spa-Francorchamps » répondra à ce besoin de bonne gestion. Il est temps d'offrir à ce bel outil les moyens nécessaires à son développement optimal.

    A ce sujet, le rapport des deux experts mandatés par la SOGEPA est en passe d'être finalisé, et il n'y aura alors plus d'obstacle pour qu'une note soit tout prochainement mise à l'ordre du jour du Gouvernement en vue de l'adoption des statuts qui sont nécessaires à la constitution cette nouvelle structure.