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La fermeture du club de tir de Genappe

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 292 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 17/06/2010
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
    Depuis deux semaines, on n’entend plus un bruit en provenance du club de tir des Bruyères à Genappe. Une demande de permis unique avait été introduite par la direction et accordée par le bourgmestre de Genappe en vue de prolonger l’exploitation de ce club de dix ans. Malheureusement, deux recours ont été introduits auprès du Ministre Henry, d’une part, par les fonctionnaires délégué et technique, d’autre part, par une riveraine du club. Ces deux recours ayant un pouvoir suspensif, le club a été obligé de fermer ses portes.

    Les principaux griefs retenus par ces recours sont le bruit et la pollution.

    Il semblerait, et la direction du club le reconnaît tout à fait, que le bruit issu de l’une des fosses est légèrement au-dessus des normes de bruit. Néanmoins, la proximité des nationales 25 et 5 couvre en grande partie le bruit.

    Le second aspect, la pollution, est contestable. En effet, le centre de tir est respectueux de son environnement et, les douilles et les débris de clays sont ramassés.

    Début août, la décision du Ministre Henry devrait tomber en vue de maintenir ou non le permis unique demandé. Cette attente est bien trop longue pour ce club, qui, pour rappel, est le seul de Wallonie à disposer de deux fosses olympiques.

    En outre, nombreux sont les sportifs belges de haut niveau qui s’entraînent sur ce terrain. Cette fermeture suspensive de deux mois ne pourra qu’avoir des répercutions sur leur entraînement.

    Dans le cas d’un avis négatif de la part du Ministre et , donc, d’une fermeture définitive, plusieurs centaines de membres se verraient priver de la pratique de leur sport préféré et, vu ses particularités « olympiques », la fermeture définitive de ce club de tir obligerait les tireurs belges à s’entraîner à l’étranger et la fédération belge de tir aux clays à organiser des compétitions officielles belges en dehors de notre pays.

    La situation de ce club est symptomatique d’une dégradation générale des clubs de tir aux clays belges. Dans le nord du pays, nombreux sont les clubs à avoir fermés. En Wallonie, on compte encore une douzaine de clubs à installation fixe et, outre le club de Genappe, un seul grand club, le club de Bauffe dans le Hainaut.

    En tant que Ministre des sports et en cas de fermeture définitive du club de Genappe, le seul à disposer de fosses olympiques, quelles alternatives Monsieur le Ministre propopse-t-il à nos espoirs en vue de leur permettre de continuer à s’entraîner pour les jeux olympiques ? De même pour les tireurs, membres de ce club, qui souhaitent continuer à pratiquer leur sport favori dans de bonnes conditions ?

    Monsieur le Ministre pourrait-il envisager d’octroyer une aide financière afin de permettre au club d’assurer une meilleure insonorisation des champs de tir ?

    A-t-il des contacts avec la fédération sportive francophone des sociétés de tir aux clays ( FSFSTC) pour permettre la pérennité de ces clubs de tir dans les meilleures conditions?
  • Réponse du 02/07/2010
    • de ANTOINE André

    L'honorable Membre m'interroge sur la fermeture du club de tir aux clays de Genappe suite aux recours introduits à l'encontre du permis unique délivré par la commune.

    Il est, tout d'abord, utile d'insister sur l'importance du maintien de ce stand en activité pour la poursuite de cette discipline sportive en Wallonie, étant donné qu'il est le seul équipé d'installations olympiques.

    Toutefois, les recours introduits étant de nature suspensive, aucune dérogation ne peut être accordée pour permettre aux tireurs de continuer à s'entraîner à Genappe dans l'attente de la décision de l'autorité compétente chargée de statuer sur les recours introduits.

    C'est la raison pour laquelle, afin de dégager rapidement une solution dans ce dossier et permettre aux 350 membres de ce club de pouvoir continuer à exercer leur discipline sportive, j'ai pris contact avec mon collègue le Ministre Henry afin de lui relayer mes préoccupations dans ce dossier en tant que Ministre des Sports.

    Des contacts ont également été pris avec la fédération concernée ainsi qu'avec l'exploitant et le propriétaire du stand de tir aux c1ays.

    Il en ressort que des solutions pourraient être trouvées afin de répondre aux différents griefs mentionnés dans les recours introduits.

    Le Ministre Henry est donc bien conscient de l'importance de ce dossier pour l'avenir de cette discipline sportive et j'espère qu'il fera le nécessaire pour accélérer le délai d'instruction du dossier afin de pouvoir statuer avant le délai légal fixé au début du mois d'août.

    Force est donc de constater que l'initiative est à présent dans le camp de mon collègue en charge des permis uniques. Une issue positive devrait donc prochainement être trouvée dans ce dossier.

    En ce qui concerne la question du soutien de cette discipline sportive, j'informe qu'un subside d'un montant de 56.000 euros a été octroyé en 2010 dans le cadre du plan­programme de la fédération francophone de tir aux c1ays et un montant de 11.066 euros a été libéré dans le cadre de la subvention de fonctionnement.

    Une aide financière pourrait également être octroyée au club afin de lui permettre d'améliorer son insonorisation, sur base du décret du 25 février 1999 relatif aux subventions octroyées à certains investissements en matière d'infrastructures sportives.