/

Les critères des routes structurantes

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 377 (2009-2010) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/06/2010
    • de DETHIER-NEUMANN Monika
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Le 18 mai passé, Monsieur le Ministre a présenté son plan de réfection de routes à la commission Agriculture du Parlement wallon. Il a souligné l'importance de poser un diagnostic le plus précis possible afin de connaître la réalité du réseau routier dans notre Région mais aussi de fixer des objectifs.

    Notons que 45 000 kilomètres de voiries sur les 53 000 kilomètres en Région wallonne sont des voiries communales. Les routes régionales représentent 7800 kilomètres.

    Monsieur le Ministre déclare :

    - que le premier objectif consistera à augmenter la sécurité des usagers de la route sur l'ensemble du réseau régional, communal, provincial;
    - qu'il faudra ensuite accroître la qualité de nos infrastructures et améliorer la mobilité sur l'ensemble du réseau routier;
    - et qu'enfin, il faudra imposer une nouvelle méthode de management pour la gestion de nos routes dans notre belle Région.

    Monsieur le Ministre a également rappelé la réforme de la SOFICO. Un élément important de cette réforme est la définition des zones à risques, c'est-à-dire les tronçons les plus « accidentogènes » de Wallonie.
    Autrement dit, les endroits où, de par les infrastructures ou en raison d'autres éléments, l'on constate un nombre d'accidents élevé, voire très élevé. Il s'agit des fameuses ZHR et ZMR, respectivement « zone à haut risque» et «zone à moyen risque ».

    La méthodologie est établie en quatre points importants:

    - faire l'inventaire, c'est-à-dire la collecte et la vérification;
    - hiérarchiser en fonction de différents critères tels que la réalité des différents chantiers. Au-delà de cette hiérarchisation technique et informatique, il s'agit également de recueillir l'avis des experts de terrain, des ingénieurs, des agents, pour contrôler et vérifier si, finalement, les critères établis et le hit-parade sorti correspondent à l'aspect humain qui est le leur;
    - planifier ces chantiers en tenant compte des éléments de synergie sur le plan opérationnel mais aussi sur le plan budgétaire;
    - et assurer le suivi de la réalisation des travaux et l'intégration des variances éventuelles.

    Concernant ces critères, Monsieur le Ministre nous a parlé de la sécurité, de la qualité du revêtement, des glissières de sécurité, de la mobilité, du confort des usagers ainsi que de l'urgence à certains endroits.

    Monsieur le Ministre pourrait-il me donner la liste complète des critères auxquels vous faites référence et la pondération qui y correspond ?

    En outre, Monsieur le Ministre a fait le lien avec le système de pondération de différents critères pour définir le degré d'urgence des travaux à réaliser et annoncé que l'aspect sécurité routière pèse lourd dans la pondération. C'est, en effet, le facteur qui pèse le plus lourd. D'ailleurs, tous les tronçons à haut risque se retrouvent dans les chantiers prioritaires.

    Ainsi, Monsieur le Ministre peut-il me dire comment le cahier de charges des appels publics assure que la sécurité sera améliorée à l'avenir?

    Concernant les aspects généraux des spécifications techniques, je suppose que je peux avoir une copie du CsC.

    Toutefois, concernant les aspects de la sécurité non technique, celle qui assure la place à tous les usagers de la route. je souhaiterais obtenir de plus amples informations que celles reçues en commission.

    Dès lors, quelle sécurité supplémentaire pour la mobilité douce sur les routes structurantes et les routes secondaires après les travaux de réfection Monsieur le Ministre va-t-il assurer? A-t-il lancé une réflexion avec ARCADIS sur ces questions?

    À quand la publication de la carte et son accès au grand public ?
  • Réponse du 16/07/2010
    • de LUTGEN Benoît

    En premier lieu, il convient de signaler que les critères divergent en fonction du type de chantier dont il s'agit. Les chantiers sont regroupés en trois catégories : la réhabilitation, la sécurisation et les ouvrages d'art. A ces trois catégories correspondent dont trois grilles de critères.

    Le critère prépondérant est la sécurité au sens large. Dans le cas de la réhabilitation, elle correspond essentiellement à l'état du revêtement (rugosité, orniérage, nids-de-poules, ...) alors que dans le cas des chantiers de sécurisation, elle englobe des aspects tels que l'amélioration apportée à la situation existante par la création de l'aménagement proposé.

    Les autres critères sont :
    - la structure;
    - le confort;
    - l'investissement;
    - la rapidité d'évolution;
    - la multimodalité;
    - l'impact sur les transports en commun;
    - l'impact sur le trafic et la mobilité;
    - l'appartenance au réseau transeuropéen de trafic;
    - la contribution socio-économique;
    - l'impact sur l'environnement;
    - le Plan-cadre;
    - la législation;
    - la concordance avec des projets-tiers;
    - la procédure.


    L'honorable Membre trouvera, en annexe, le tableau récapitulatif de la pondération de ces critères.

    J'attire l'attention sur le fait que ces critères sont amenés à évoluer dans la mesure ou certaines données nouvelles pourront être prises en compte suite à la mise en place de nouvelles technologies de message des paramètres de l'état de la route.

    Le cahier des charges type approuvé par le Gouvernement est disponible sur le site internet : http://qc.spw.wallonie.be/fr/index.jsp.

    Cependant, le meilleur garant de l'amélioration de la sécurité reste la qualité de l'étude spécifique des aménagements envisagés. En ce sens, l'accent est mis systématiquement sur la mobilité douce, notamment par la prise en compte d'aménagements spécifiques pour les cyclistes et les piétons ou, à un autre niveau, sur la cohabitation entre les transports en commun et les autres utilisateurs de la voirie.

    Enfin, j'informe que l'arrêté du Gouvernement définissant le réseau structurant a été publié au Moniteur belge le 11 mai 2010. Il est de ce fait accessible à qui souhaite le consulter.