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Le plan d'aide en faveur des piscines

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 323 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 15/07/2010
    • de JAMAR Hervé
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports
    Je souhaiterais à nouveau interroger Monsieur le Ministre sur les mesures qu'il a prises afin de venir en aide à un certain nombre de piscines.

    Pour rappel, début juin, Monsieur le Ministre annonçait la mise en œuvre d’un cadastre des piscines wallonnes et, sur base de ce dernier, d’un plan de rénovation de 9,2 millions d’euros.

    Interrogé en date du 16 juin par mon collègue Willy Borsus, Monsieur le Ministre déclarait ne pas encore disposer du cadastre mais il annonçait déjà que les 9,2 millions d’euros étaient déjà attribués à un certain nombre de piscines : Saint-Ghislain, Soignies, Oupeye, Fleurus, Herve, Leuze-en-Hainaut, Neufchâteau, Chevetogne et Charleroi.

    J’aimerais savoir pourquoi Monsieur le Ministre n’a pas attendu de disposer du cadastre complet avant de répartir ce montant ? Dans ces conditions, à quoi sert encore ce cadastre ? Le travail effectué par les communes n’est-il pas devenu inutile ?

    Pourrait-il également m’indiquer quelles sont les raisons objectives qui justifient que ce soit ces piscines qui aient été choisies ?

    Enfin, Monsieur le Ministre peut-il m’indiquer combien de dossiers concernant la restauration de piscines ont été introduits auprès de ses services ?
  • Réponse du 04/08/2010
    • de ANTOINE André

    Je remercie l'honorable Membre de l'intérêt témoigné pour les piscines, qui constituent un formidable outil social d'accès à la pratique sportive.

    Je me permets de rappeler ma volonté politique de développer un plan piscine.

    Ce plan s'articule sur les points suivants:

    - le décret mission, définissant les missions prioritaires de l'enseignement, impose aux enfants de 6ème primaire de savoir nager;
    - la pratique de la natation contribue au développement de la condition physique générale, tant chez les écoliers que chez les étudiants;
    - les piscines constituent un moyen privilégié autorisant une revalidation progressive;
    - la pratique de la natation doit pouvoir être accessible à tous;
    - le développement de la pratique de la natation en Wallonie.

    Aujourd'hui, on ne peut concevoir la construction ou la rénovation d'un bâtiment sans vision sur le long terme, sans être guidé par la notion de développement durable. Il est ainsi essentiel pour le bien collectif de, non seulement, diminuer la consommation énergétique, mais également de mettre en place des mesures d'utilisation rationnelle de l'énergie (URE) et de favoriser autant que possible les énergies renouvelables et non polluantes. Le SPW Infrasports consacrera une étude visant à l'amélioration des performances énergétiques de ce type d'infrastructures sportives.

    La gestion d'une piscine demande des moyens financiers importants, parfois difficilement soutenables pour une commune. L'identification de l'ensemble des besoins, par la réalisation d'un état des lieux, me semble primordiale.

    La Région se doit de maintenir son aide, tout en s'inscrivant dans une stratégie pluriannuelle dans un plan d'investissement.

    Dans l'immédiat, pour mener à bien ce « Plan Piscine », un programme de rénovation et d'aménagement a été mis en place.

    Ces investissements jugés prioritaires représentent un montant total pour la Wallonie de près de 9,2 millions d'euros (Saint-Ghislain, Soignies, Oupeye, Fleurus, Herve, Leuze, Neufchâteau, Chevetogne, Charleroi, Lobbes, Marcinelle).

    Ce programme de rénovation est complété par un programme de construction de nouvelles installations: la part contributive de la Région s'élève, dans ce cadre, à plus de 22 millions d'euros pour 9 piscines au total (Ans, Seraing, Liège, Ciney, Rebecq-Braine-Ie-Château-Tubize-Ittre, Braine-l'Alleud, Braine-le-Comte, Virton et enfin Mons).

    Je me permets de préciser que l'étude sur l'état des piscines a été initiée par les services de mon administration, qui a sollicité la collaboration de l'AES.

    Infrasports a donc réalisé l'état des lieux de nos piscines en Région wallonne. Le projet consistait, tout d'abord, à dresser un diagnostic précis de l'état de nos piscines et bassins de natation et à déterminer, dans un second temps, les masses budgétaires nécessaires pour opérer leur rénovation et mise en conformité, voire leur reconstruction.

    Au niveau technique, les points suivants ont été évalués:

    - l'état général du bâtiment (le gros-œuvre, la toiture, les sanitaires, les vestiaires, la cafétéria, les bassins, le bac tampon, ... );
    - les installations de traitement de l'eau;
    - les installations de traitement de l'air;
    - les installations de chauffage et les performances énergétiques (les chaudières, les échangeurs, l'isolation, les menuiseries extérieures);
    - le stockage des produits chimiques.

    L'étude doit être finalisée, il manque en effet quelques renseignements pour une dizaine d'infrastructures, sur les 150 piscines que compte la Wallonie.

    Pour l'heure, il m'apparaît donc prématuré de présenter des chiffres et de tirer des conclusions sans avoir l'ensemble des données.

    Je ne manquerai pas de revenir vers l'honorable Membre à la rentrée scolaire sur ce sujet.

    Ce plan piscine doit être examiné sur l'ensemble de la législature. Pour le mener à bien, il faudra donner des priorités budgétaires si nous voulons que nos installations autorisent une pratique sportive pour l'ensemble de la population.

    Je reste à la disposition de l'honorable Membre pour toutes les précisions complémentaires qu'il souhaiterait recevoir.