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La situation accidentogène de la RN29 dans la traversée de Gembloux et l'urgence de la mise en oeuvre d'aménagements

  • Session : 2009-2010
  • Année : 2010
  • N° : 507 (2009-2010) 1

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  • Question écrite du 13/09/2010
    • de DUPRIEZ Patrick
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    La réponse de Monsieur le Ministre du 6 janvier 2010 à ma question du 3 décembre 2009 concernant l'amélioration de la R.N. 29 dans la traversée de Gembloux et la mise en œuvre du plan intercommunal de mobilité (PICM) par le SPW m'a interpellé à plus d'un titre.

    Je m'étonne tout d'abord que ses services du SPW ne considèrent pas cet axe et cette section comme particulièrement accidentogène.

    Ainsi, d'après le denier rapport du service roulage de la zone de Police « Omeau - Mehaigne », on considère que la plupart des accidents comptabilisés dans la zone sont survenus sur l'axe N29 faisant la jonction entre Sombreffe et Thorembais-St-Trond. Sur un total de 30 accidents comptabilisés en 2009, 24 sont survenus sur la chaussée de Charleroi dans la traversée de Corroy-le-Château, Grand-Manil et Gembloux-Ville. Quatorze accidents ont engendré au total 17 blessés et 10 uniquement des dégâts matériels. Les 6 autres accidents ont été enregistrés sur la chaussée de Tirlemont (section RN29 gare de Gembloux - Sauvenière). Un accident mortel est à déplorer sur cette dernière section, à Sauvenière justement.

    Sur base des informations de ce rapport, il ressort que le placement de radars se justifie pleinement plus particulièrement dans la traversée de l'agglomération. Une étude approfondie concernant les emplacements les plus opportuns pour ces radars ainsi qu'une signalisation adéquate permettant d'améliorer la sécurité routière seraient également très utiles.

    Dans un passé récent, plusieurs morts et blessés graves ont été déplorés sur cet axe, surtout à l'entrée de Grand-Manil (Gembloux) au « carrefour BEDORET ». Ce carrefour a d'ailleurs dû être réaménagé par le MET suite à une motion du conseil communal. Les services de Monsieur le Ministre ne peuvent ignorer ces antécédents puisqu'ils ont installé récemment un feu de signalisation à cet endroit !

    D'après la réponse de Monsieur le Ministre, le trafic lourd ne peut pas être dévié sur un autre itinéraire. Pourtant, le trafic de transit peut tout à fait être détourné par d'autres axes, comme c'est le cas pour la traversée de Fleurus quelques kilomètres plus loin sur la même RN29. En outre, le « contournement de Gembloux » existe déjà par la E42 et la E411 (via Daussoulx) ou par le by-pass de la route d'Eghezee. Une signalisation adéquate devrait simplement être mise en place pour orienter le trafic de transit sur ces voies.

    Il est évident que le trafic local qui dessert. entre autres, les ZAE de Sauvenière et de Sombreffe doit pouvoir emprunter la RN29. Ce trafic de poids lourds doit néanmoins être régulé en particulier en matière de vitesse :
    - aménagements de sécurité adaptés et installés en nombre selon un séquençage qui interdit physiquement tout excès de vitesse;
    - radars fixes permettant de coller les contrevenants, comme suggéré par la Police locale ...

    A noter aussi, au regard de la réponse de Monsieur le Ministre, que le site de TRADECOWALL (anciennes argilières de GRAND-MANIL) qui est cité de façon surprenante par le MET comme générateur de trafic lourd est clôturé et désaffecté depuis au moins deux bonnes années et ne génère plus aujourd'hui de trafic. Cet élément de réponse apporté par ses services ne traduit-il pas une méconnaissance de la réalité locale de terrain ? Il y a de quoi s'en inquiéter ... Cette lacune dans la connaissance du terrain de la part de certains agents du SPW met en évidence un problème apparemment plus large d'effectif et de gestion opérationnelle et organisationnelle du personnel affecté au SPW Namur qui s'ajoute à un manque de budget et un retard récurent dans les interventions prévues.

    Je ne pouvais que me réjouir de la réponse de janvier de Monsieur le Ministre annonçant sa décision de procéder à un comptage de classification pour étudier « d'éventuels » moyens dissuasifs du trafic. D'après mes informations toutefois, cette étude n'aurait pas encore eu lieu ! Qu'en est-il réellement ?

    II va de soi qu'une étude plus approfondie des flux destination-origine du trafic s'impose en vue d'aboutir, entre autres et par exemple, à une limitation du tonnage et une signalisation adaptée au départ des axes autoroutiers, à un aménagement plus conséquent de la traversée de Gembloux, requalifiant cet axe de « boulevard urbain », à l'installation de radars fixes et d'une signalisation d'avertissement y relative, etc.

    L'hiver dernier, les services de Monsieur le Ministre sont intervenus en urgence suite aux demandes de la commune pour effectuer un « raclapotage » de la chaussée. ll n'en demeure pas moins que la pose de tarmac à froid en hiver reste un sparadrap, précieux certes, mais qui devait absolument être suivi dès les conditions climatiques favorables revenues, d'une véritable réfection en profondeur. Or, cette réparation sérieuse n'a à ce jour toujours pas eu lieu, le revêtement routier continuant dès lors à se dégrader (trous, défoncements, nids de poule, ... ).
    De surcroît, les îlots directionnels, dont les bordures continuent à se détacher sous les coups de boutoir des poids lourds, n'ont toujours pas été réparés non plus.

    S'il faut illustrer encore les défaillances d'entretien concernant cette RN29, je pourrais également évoquer le tunnel sous voie de la ligne 161 - encore inondé lors du fameux orage du 22 août - qui souffre du blocage des pompes de relevage et de l'accumulation des déchets divers et de boues accumulés dans le fond.

    Concernant ce tronçon de la RN29, Monsieur le Ministre peut-il me dire :

    - Quand le revêtement sera-t-il effectivement refait dans les règles de l'art, de même que les marquages au sol dont le tracé pour les cyclistes qui pour l'instant sont en danger de mort ?

    - Quand l'étude promise verra-t-elle enfin le jour ?

    - Quand et comment envisage-t-il de mettre en oeuvre les aménagements complémentaires qui devront suivre l'étude de comptage de classification ?

    - Quand une signalisation adéquate de réorientation du trafic de transit sera-t-elle placée ?
  • Réponse du 01/10/2010
    • de LUTGEN Benoît

    Tout d’abord, il convient de rappeler que :
    - les indices d’insécurité routière permettant de déterminer les zones à risque sont calculés de manière objective et uniforme sur l’entièreté du territoire wallon ;
    - les zones de police sont compétentes pour le placement de radars répressifs, en ce compris sur les routes régionales.

    Ensuite, le fait d’interdire la circulation des camions sur un axe bien déterminé induit généralement des conséquences pour les voiries de déviation.

    En particulier, je m’étonne que l'honorable Membre me conseillait de réorienter le trafic par la route d’Eghezée qui traverse plusieurs villages et est reprise dans les zones à risque, tout comme la N4 à hauteur de Gembloux.

    Quoi qu’il en soit, j’ai décidé d’inscrire au budget 2010 de la Direction des Routes de Namur un montant de 400.000 euros pour la réfection et la sécurisation de la N29 dans la traversée de Gembloux.

    Les études techniques et procédures de marchés publics sont actuellement en cours.