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Le renoncement à l'arrêté permettant la déviation des camions passant par le centre de Couvin

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 24 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 04/10/2010
    • de DUPRIEZ Patrick
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En commission des Travaux publics, ce mercredi 22 septembre, Monsieur le Ministre a annoncé aux honorables Membres, sa décision de renoncer à signer un arrêté gouvernemental déviant par le réseau autoroutier la circulation des poids lourds traversant Couvin.

    Pourtant, Monsieur le Ministre avait annoncé en date du 18 mai 2010 sa volonté de « pouvoir prendre, le plus rapidement possible, avec la solidité juridique suffisante, un arrêté déviant la circulation à partir de Charleroi pour faire la grande déviation ».

    Il réaffirmait cette volonté à l'occasion d'une réponse à l'une de mes questions écrites, le 14 juillet, pour m'assurer qu'il avait « bien entendu conscience de l'urgence» mais qu'il tenait « à prendre un arrêté qui puisse satisfaire au mieux les parties concernées. »

    Cet arrêté était, Monsieur le Ministre le sait comme moi, très attendu par les Couvinois, qui ont d'ailleurs entre-temps pris des dispositions à l'échelle communale pour empêcher la circulation des camions de plus de 7,5 tonnes, situation qui n'est pas soutenable à long terme, nous en avons déjà parlé, vu le report des nuisances vers les communes voisines.

    Monsieur le Ministre, peut-il me faire part d'une copie de l'étude juridique sur laquelle il appuie sa décision ou, à tout le moins, un détail des éléments justifiant à ses yeux l'impossibilité d'une déviation?
  • Réponse du 22/10/2010
    • de LUTGEN Benoît

    Comme je l’ai effectivement annoncé lors de la Commission du 22 septembre dernier, prendre un arrêté d’interdiction de circulation sur la N5 entre Charleroi et la frontière française n’est pas réaliste.

    Premièrement, d’un point de vue plutôt juridique, le passage doit être maintenu pour le trafic local, l'honorable Membre n’en disconviendra pas. Or, il n'est pas envisageable de considérer l’entièreté du tronçon Charleroi-France comme une zone de circulation locale.

    Deuxièmement, concrètement, les différents aspects pratiques, notamment la nécessité de contrôles de police accrus ou la signalisation à mettre en œuvre, rendent cette mesure irréaliste dans le sens où les moyens préventifs et répressifs ne sauraient répondre à l’application sur le terrain de cette interdiction.

    Sur cet aspect, bien que la solution de l’interdiction ait été soigneusement étudiée, la chose la plus importante à l’heure actuelle est de progresser sur les travaux de sécurisation de la traversée de Couvin, ce qui devrait amener la commune à lever son interdiction, et de mettre en place un système d’information suggérant aux camionneurs d’éviter, selon les trajets qu’ils effectuent, Couvin et d’une manière plus générale la N5.

    Il est évident que la solution à terme consiste toujours en la réalisation du contournement de Couvin, sujet que j’ai eu l’occasion de développer lors de différentes séances de Commission.