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Le développement de l'élevage porcin hors sol

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 84 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 11/10/2010
    • de JAMAR Hervé
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Les projets d’élevage hors sol se multiplient en Région wallonne et plus particulièrement les projets porcins. Outre les incidences paysagères de certains de ces projets, les nuisances olfactives et l’épandage du lisier constituent les principales problématiques liées à ce type d’élevage.

    On sait par ailleurs que les importations de lisier venant de Flandre sont encore d’actualité.

    Selon le Tableau de bord de l’environnement, les mesures actuelles du PGDA risquent de ne pas être suffisantes pour que les masses d’eau atteignent le bon état et des mesures complémentaires devront par conséquent être mises en œuvre.

    Par ailleurs, dans sa Déclaration de politique régionale, le Gouvernement wallon envisage d’évaluer et de réviser le PGDA 2 (qui arrive à terme fin 2010).

    Monsieur le Ministre peut-il préciser où en est le cadastre des élevages hors sol en Région wallonne ? Il annonçait en février 2009 que celui-ci était en cours et qu’il devait aboutir dans les mois suivants. Où en est-il?

    En fonction des données existantes, quels sont les chiffres actuels en termes d’élevages porcins (nombre d’exploitations et d’animaux) ? Quelle est leur répartition géographique ? D’autres projets sont-ils en attente ? Si oui, combien et pour combien d’animaux ? Quelle est la proportion d’élevages sur caillebotis et sur litières bio-maîtrisées ? Celles-ci sont-elles réellement avantageuses en termes d’incidences environnementales ?

    Quelle est l'analyse de Monsieur le Ministre de cette évolution ? Quelles sont les conditions à réunir pour éviter de reproduire le scénario flamand où les sols sont saturés en raison d’un épandage trop important de lisier issu des trop nombreux élevages porcins hors sol?
  • Réponse du 10/12/2010
    • de HENRY Philippe

    Sur base des données cc cheptel» détenues par mon administration, utilisées dans l'optique de la détermination des taux de liaison au sol des exploitations agricoles (PGDA 2), le cheptel porcin et sa répartition en ce qui concerne l'année 2009 se retrouve dans le tableau ci-dessous.

    Ce tableau reprend par province :
    - le nombre de places déclarées tout cheptel porcin confondu (porcs à l'engraissement et maternités);
    - le nombre d'exploitations effectuant qe l'engraissement et, dans ce total, la répartition des unités se déclarant sur litière bio maîtrisée;
    - le nombre d'exploitations dont la capacité de production d'azote du cheptel total présent est au moins cinq fois supérieure à la capacité interne d'épandage de l'unité productrice (taux de liaison interne supérieur à 5).


    Province Nombre de Exploitations totales Exploitations Exploitations
    places détenant des porcs à d'engraissement se avec un taux de
    l'engraissement déclarant sur litière liaison interne> 5
    bio maîtrisée

    Brabant wallon 29.537 63 4 5
    Hainaut 148.913 250 10 24
    Liège 110.531 244 8 29
    Luxembourg 40.078 179 5 3
    Namur 80.104 152 8 10


    Ces données doivent également être comparées à la situation régionale en matière de gestion de l'azote en provenance des effluents d'élevage. Les nouveaux élevages devront notamment, comme c'est le cas des élevages actuels, respecter les dispositions du PGDA2. Celui-ci doit être réévalué et éventuellement modifié en 2011.

    Cet exercice a déjà été entrepris sous la législature précédente et la nouvelle version du texte devrait être prochainement approuvée par le Gouvernement wallon.

    Ces dispositions, leurs évolutions et les suivis mis en place doivent permettre d'éviter les excès connus à l'extérieur de la Région wallonne.

    Les avantages environnementaux des exploitations d'engraissement sous litière bio maîtrisée sont essentiellement observés au niveau des problématiques d'odeur, de l'apport complémentaire de carbone au niveau des sols de par la litière et de la mobilisation plus lente de l'azote des effluents.