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"la viande de boeuf n'a plus autant de succès qu'avant"

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 64 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 18/10/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    En France, il a été constaté que les Français consommaient 7 % de viande en moins en 2009 par rapport à 1998 et la filière bovine est en crise.

    Le bœuf ne représente plus que 29 % de la viande consommée en France contre 39 % en 1970.

    A-t-on pu constater une évolution identique en Wallonie et, dans l'affirmative, quelle est exactement la situation wallonne à ce propos?
  • Réponse du 05/11/2010
    • de DEMOTTE Rudy

    En matière de consommation de viande, les statistiques complètes spécifiques à la Wallonie n’existent pas. Les données disponibles au niveau belge peuvent cependant être utilisées en tenant compte que les consommations moyennes journalières de viande et de viande fraîche (bœuf, veau, mouton, cheval, chèvre) sont significativement plus élevées en Wallonie qu’en Flandre et qu’en outre la consommation est qualitativement différente : plus de taurillons BBB et moins de vaches de réforme en Wallonie qu’en Flandre.

    Les statistiques nationales des quatre dernières années ne sont que partielles ou non encore disponibles. La prudence s’impose donc face aux chiffres.

    Selon l’INS, la consommation de viande en Belgique, représentée à 90 % par le porc, le bœuf et la volaille, a doublé de 1955 à 2005. Un infléchissement dans la progression est constaté depuis 1985, avec à partir de 1995, une consommation stabilisée (légère tendance à la hausse) mais plus fluctuante d’une année à l’autre que par le passé : elle se situe entre 90 et 100 kg équivalent carcasse par habitant et par an.

    Pour ce qui est de la viande bovine en particulier, la consommation en valeur absolue est stable depuis 1990, après avoir augmentée de 1955 à 1975 (+ 33 %) puis diminuée de 1975 à 1990 (- 33 %).

    En 2005, la consommation de viande bovine est donc la même qu’en 1955, soit 20,8 kg équivalent carcasse par an et par personne, mais sur 97 kg de viande au total (porc, bœuf et veau, volaille, cheval, lapin et gibier), soit un déclin en valeur relative à 21 % (contre 35 % en 1975 et 50 % en 1955). En viande achetée effectivement par le consommateur et par jour, cela représenterait 39 gr sur 175 gr de viande totale. Depuis 1990, en valeur relative, la viande bovine est en légère diminution (de 22,5 % en 1990 à 21 % en 2005), suite à une légère augmentation de la consommation de viande totale.

    Selon le Belgian Meat Office (données GFK), la consommation de viande fraîche constituée par le porc, bœuf, veau, mouton, cheval, les viandes mélangées, hors volaille et poisson, diminue depuis 2006 pour atteindre 70 % de part de la viande totale (32,1 kg, - 500 gr ou - 1,5 % en 2009 par rapport à 2008). Cela est dû essentiellement à la progression de la volaille et dans une moindre mesure du poisson. A l’intérieur de cette consommation, les viandes mélangées (porc et bœuf) ne cessent de progresser (10,7 kg par habitant) pour atteindre 33,4 % du total de la viande fraîche. Le porc suit, stable à 9,7 Kg (-1,4 %), le bœuf régresse à 8,6 kg (-3,4 %).

    La part du bœuf en tant que telle dans la consommation de viande fraîche décline en fait depuis 2002 pour atteindre 26,7 % de part de marché. En 2009, le nombre de ménages ayant acheté de la viande bovine a diminué ainsi que la fréquence d’achat. Le budget qui y est consacré a diminué de 2 %.