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Les travaux à l'écluse d'Andenne-Seilles

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 74 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 22/10/2010
    • de EERDEKENS Claude
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Actuellement, d'importants travaux d'entretien sont en cours de réalisation à l'écluse d'Andenne Seilles.

    Ces travaux indispensables sont pris en charge par la Région wallonne.

    « L'Avenir » a consacré dans son édition du jeudi 12 août un article d'importance vis-à-vis de ce chantier.

    Dans l'article signé Bruno Malter, il est exprimé que la volonté de la Région wallonne serait de permettre le passage à l'avenir de bateaux de 9.000 tonnes. Actuellement, et si l'écluse d'Andenne peut effectivement accueillir des bateaux de 9.000 tonnes, ceux-ci n'y ont en réalité pas accès.

    Comme l'exprime Bruno Malter dans son article, cela changera à l'avenir au motif que Monsieur le Ministre a accordé récemment sa signature pour la construction d'une nouvelle écluse de 9.000 tonnes à Lannaye et les écluses d'Yvoz Ramet, d'Ampsin suivront le mouvement de telle sorte qu'en 2020, la Meuse deviendra une autoroute fluviale pour poids lourds flottants.
    Ainsi s'exprime de façon bucolique le journaliste namurois.

    Monsieur le Ministre peut-il faire part des décisions prises à ce propos par le Gouvernement wallon ainsi que du coût et du planning des travaux tant à Seilles, qu'à Yvoz Ramet et à Ampsin ?
    Les adjudications ont-elles eu lieu ?

    A-t-on pu chiffrer à ce jour les effets positifs résultant en 2020 de ces travaux planifiés en matière de réduction des gaz à effets de serre par rapport aux transports routiers dès lors que si la Meuse est effectivement accessible à des bateaux de 9.000 tonnes, ce qui n'est pas le cas actuellement, il devrait en résulter une réduction du transport routier.
  • Réponse du 09/11/2010
    • de LUTGEN Benoît

    L’écluse d’Andenne-Seilles possède d’ores et déjà les dimensions utiles au passage de convois de 9.000 tonnes. Seuls des travaux d’entretien périodiques y sont entrepris. Les travaux auxquels l'honorable Membre fait référence sont terminés depuis le 29 août dernier, la navigation ayant même repris le 24 août. Il s’agit de travaux d’entretien, sans aucun lien avec les projets de nouvelles écluses au gabarit de 9.000 tonnes à Lanaye, Ivoz-Ramet et Ampsin-Neuville.

    Le Gouvernement wallon a décidé, le 27 mai 2010, de confier à la Société wallonne de Financement complémentaire des Infrastructures (SOFICO) la mise en œuvre de l’écluse de 225 x 25 m à Ivoz-Ramet et de l’écluse de 225 x 25 m à Ampsin-Neuville.

    Les études préalables à la construction de cette nouvelle écluse à Ivoz-Ramet sont achevées. Les offres relatives au marché de travaux de génie civil ont été ouvertes le 23 septembre 2010. L’ouverture des offres du marché de travaux des équipements électromécaniques est prévue le 9 décembre 2010. Les travaux sont programmés de 2011 à 2015. Le coût total de ces travaux et de leur suivi est estimé à 55,1 millions d’euros HTVA (en euros 2010) dont plus de 15,2 millions d’euros font l’objet d’un concours financier européen.

    Les travaux de construction d’une écluse à grand gabarit à Ampsin-Neuville sont prévus de 2015 à 2019. Une étude de faisabilité est achevée et les études géotechniques, hydrauliques, de navigation, d’incidences sur l’environnement, socio-économique, de génie civil, d’électromécanique et d’assistance au contrôle sont programmées jusqu’en 2013. Le coût des études et des travaux préparatoires est évalué à 10,2 millions d’euros HTVA dont plus de 2,3 millions d’euros font l’objet d’un concours financier européen.

    La mise en service d’une écluse à grand gabarit à Ivoz-Ramet en 2014 et d’une écluse semblable à Ampsin-Neuville en 2018 a fait l’objet d’une étude socio-économique en 2007 et 2008. Le report modal de la route vers la voie d’eau permet des gains générés principalement par la réduction des accidents, de la pollution atmosphérique, de l’effet de serre, de la congestion et des nuisances sonores. L’étude montre que la création des deux nouvelles écluses permet d’éviter le passage annuel de 250 millions de tonne-km par la route en 2020 et de près de 2.600 millions de tonne-km en 2050. Le gain en coût externe induit par le report de la route vers la voie d’eau, pour le seul aspect relatif à l’effet de serre, est évalué à 0,0022 euro (2007) / tonne-km en 2020 et de 0,0053 euro (2007) / tonne-km à l’horizon 2050. L’ordre de grandeur des gains en coûts externes annuels dus au report de la route vers la voie d’eau, pour ce seul aspect, en 2020 est 0,55 million d’euros et de 13,8 millions d’euros en 2050. Pour l’ensemble des aspects évoqués, l’ordre de grandeur des gains en coûts externes annuels dus au report de la route vers la voie d’eau est 5 millions d’euros en 2020 et de 77,6 millions d’euros en 2050. La principale explication des gains importants en coûts externes est la levée du goulet d’étranglement que constitue la limite de capacité des écluses actuelles. Cet événement génère un raccourcissement d’itinéraires de la voie d’eau et un report modal vers la voie navigable.