/

Les enquêtes en matière de mobilité scolaire pour l'année 2008-2009

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 191 (2010-2011) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 03/11/2010
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Au cours de l’année scolaire 2008-2009, vingt-trois communes ont participé à une enquête sur la mobilité scolaire.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous présenter les résultats de cette enquête ?
  • Réponse du 17/12/2010
    • de HENRY Philippe

    Les enquêtes sur la mobilité scolaire développées par la Direction de la Planification de la Mobilité du Service Public de Wallonie sont en constante évolution. De ce fait, la quantité et la variété de résultats obtenus augmente au fil du temps en raison du développement de cet outil.

    Au cours des années académiques 2007-2008 et 2008-2009, une gestion centralisée des résultats par le SPW permet de proposer des questionnaires plus élaborés aux écoles et ainsi obtenir une vision plus étendue de la situation de la mobilité scolaire en Wallonie (1).

    En voici un condensé.

    1° Les résultats pour les écoles fondamentales Années académiques de 2007 à 2009

    Entre 2007 et 2009, des enquêtes sur la mobilité scolaire ont été menées dans 282 écoles fondamentales pour un total de 30 894 élèves et cela dans 59 communes wallonnes.

    Les parts modales sont de 74.6 % pour la voiture, 19.5 % pour la marche, 2.8 % pour le ramassage scolaire, 2.1 % pour le bus, 0.9 % pour le vélo et 0.1 % pour le train.

    De plus, à partir de 2007, les questionnaires ont évolué et de nouvelles questions ont été posées aux parents des élèves. Cela nous permet d'obtenir une synthèse plus détaillée des résultats, ainsi que de nouvelles données.

    Nous obtenons donc des informations supplémentaires, notamment sur le moyen de déplacement utilisé pour le retour de l'école. A ce niveau également, la part de ta voiture est majoritaire: 71.5 % contre 21.8 % pour la marche, 3.4 % pour le ramassage scolaire, 2.3 % pour le bus, 0.9 % pour le vélo et 0.1 % pour te train.

    Il apparaît également que 71.7 % des élèves habitent à une distance comprise entre 0 et 4 km de leur école (35.1 % à moins de 1 km et 36.6 % de 1 à 4 km), 21.8 % à une distance comprise entre 4 et 12 km, 4.8 % entre 12 et 20 km et 1.8 % à plus de 20 km. De plus, sur une distance comprise entre 0 et 4 km, 1 % des élèves viennent à vélo à l'école, 5 % en bus, 27 % à pied et 67 % en voiture.


    Utilisation de la voiture.

    Un autre constat intéressant concerne le nombre de parents qui non seulement conduisent leurs enfants à l'école en voiture mais qui, en plus, rentrent chez eux directement après les avoir déposés. Il s'agit de 39.3 % et de plus, parmi ceux-ci, la grande majorité (69.6 %) habite entre 0 et 4 km de l'école. Enfin, dans le même ordre d'idée, 59.7 % ont indiqué faire un détour pour conduire leurs enfants à l'école.

    De plus, les enquêtes ont également montré que 86.9 % des parents n'ont pas d'arrangement entre eux pour conduire leurs enfants à l'école.


    Utilisation des modes doux.

    68.4 % des parents ont indiqué ne pas vouloir que leur(s) enfant(s) se rende(nt) à pied à l'école. Les raisons de ce refus sont principalement l'insécurité et le manque d'aménagement.

    75.3 % des parents ont indiqué refuser que leur(s) enfant(s) se rende(nt) à vélo à l'école en raison principalement de l'insécurité et du manque d'aménagement.


    Utilisation des transports en commun.

    66.2% des parents ont indiqué connaître le transport scolaire, et 61.7% accepteraient de laisser leur(s) enfant(s) utiliser ce moyen de déplacement. Les raisons pour lesquelles 38.3% des parents refusent sont, dans l'ordre, le fait que les horaires ne correspondent pas, la durée du trajet jugée trop importante, le coût et enfin le manque d'aménagement.
    Concernant le bus, 70.9% des parents ont indiqué refuser que leur(s) enfant(s) utilise(nt) le bus TEC pour se rendre à l'école en raison des horaires qui ne correspondent pas, du temps que cela prendrait, du coût et enfin du manque d'aménagement.




    2° Les résultats pour les écoles secondaires Année académique 2008-2009

    Au cours de cette année académique, des enquêtes sur la mobilité scolaire ont été menées dans 22 écoles secondaires pour un total de 9.841 élèves et ce dans 8 communes wallonnes.

    Concernant les parts modales, celles-ci sont de 46.54 % pour la voiture (44.47 % des élèves ont indiqué se rendre à l'école en voiture en tant que passager et 2.07 % en tant que conducteur), 25.85 % pour le bus, 14.26 % pour la marche, 9.22 % pour le train, 1.31 % pour le transport scolaire, 0.97 % pour le vélo et 0.79 % pour le vélomoteur. Notons également que 1.07 % des élèves ont indiqué utiliser un autre moyen de déplacement.

    Comme pour le fondamental, suite au développement de l'outil d'enquête sur la mobilité scolaire par le Service Public de Wallonie, les questionnaires sont devenus plus élaborés et la quantité de résultats est donc, pour cette année académique, plus importante et variée.

    De la même manière, nous obtenons donc des informations supplémentaires, notamment sur le moyen de déplacement utilisé pour le retour de l'école.

    A ce niveau, les parts modales sont, dans l'ordre: 41.83 % pour la voiture (40.15 % pour la voiture en tant que passager et 1.68 % pour la voiture en tant que conducteur), 26.48 % pour le bus, 17.82 % pour la marche, 9.81 % pour le train, 1.26 % pour le transport scolaire, 1.03 % pour le vélo et 0.80 % pour le vélomoteur. Enfin, 0.98 % (2) des élèves ont indiqué utiliser un autre moyen de déplacement.

    Le développement de l'outil d'enquêtes permet également d'avoir un aperçu du comportement des conducteurs des enfants. En effet, il ressort que 62.88 % des conducteurs vont travailler après avoir conduit les enfants à l'écote et que 22.07 % rentrent chez eux (3).

    Nous apprenons également que 46.82 % des élèves disent utiliser parfois un autre moyen de déplacement que celui qu'ils ont indiqué comme premier choix. Là encore, la majorité des élèves ont répondu qu'ils se rendent parfois à l'école en voiture en tant que passager.

    Un constat marquant, voire alarmant, concerne les souhaits des élèves en matière de moyens de déplacement. Ainsi, 60.05 % des élèves ont indiqué souhaiter se rendre en voiture à l'école! (34.89 % en tant que passager et 25.16 % en tant que conducteur).

    A côté de cela, les résultats des enquêtes montrent également que 64.35 % des élèves ne dépendent pas de leurs parents pour se rendre à l'école étant donné qu'ils effectuent les trajets soit seuls (30.23 %), soit accompagnés d'autres enfants (34.12 %). Pour le retour, ce pourcentage passe à 62.32 %.

    Au niveau des distances entre le domicile des élèves et l'établissement scolaire qu'ils fréquentent, il apparaît que celles-ci sont plus élevées que pour les écoles fondamentales. Cela s'explique logiquement par le fait que peu d'élèves disposent d'une école secondaire à proximité de chez eux, contrairement au niveau fondamental où il existe généralement une, voire plusieurs écoles par village.

    La majorité des élèves du secondaire parcourent donc une distance comprise entre 0 et 12 km pour se rendre à l'école (4). Si nous croisons les données obtenues concernant le moyen de déplacement utilisé et la distance entre le domicile et l'école, nous constatons que la marche n'est majoritaire que pour une distance inférieure ou égale à 1 km. Pour des distances supérieures, la voiture prend la tête de façon marquante. Le vélo reste quant à lui assez insignifiant, même pour des distances inférieures ou égales à 4 km.

    Enfin, les résultats des enquêtes montrent également les raisons pour lesquelles les étudiants n'utilisent pas les moyens de déplacement alternatifs à la voiture individuelle.

    Concernant la marche, les raisons principales sont, dans l'ordre: le temps que cela prendrait, les conditions climatiques, le fait qu'ils devraient se lever tôt et l'insécurité. Viennent ensuite, mais de manière moins importante, le fait qu'ils habitent trop loin de l'école, qu'ils sont habitués au confort de la voiture, le manque d'aménagement et le relief.

    Concernant le vélo, les raisons principales sont: l'insécurité, les conditions climatiques, le manque d'aménagement et le fait que les élèves devraient, selon eux, se lever tôt. Viennent ensuite le fait que, selon eux, le trajet prendrait trop de temps, qu'ils sont habitués au confort de la voiture, qu'ils habitent trop loin de l'école et enfin le relief.

    Concernant les transports en commun, 56.82 % des élèves ont indiqué qu'il existe un transport en commun qu'ils pourraient utiliser (le bus pour la plupart). Toutefois, les raisons pour lesquelles les élèves n'utilisent pas les transports en commun sont: les horaires qui ne conviennent pas, que cela prendrait trop de temps et le prix. Par la suite viennent le fait qu'ils sont habitués au confort de la voiture, que ce n'est pas sécurisant et que ce n'est pas confortable.



    (1) Le bilan général des enquêtes sur la mobilité scolaire menées en Wallonie est téléchargeable sur le site Internet http://mobilite.wallonie.be : « Les enquêtes de mobilité scolaire. L'heure est au bilan. »
    (2) Lorsqu'il leur est demandé d'expliquer, les élèves font preuve d'une grande inventivité. Ce pourcentage est donc à utiliser avec précaution.
    (3) Les 15.04 % restant concernent respectivement soit les élèves conducteurs, soit les élèves qui ont répondu « autre » ou « je ne sais pas » à la question.
    (4) Les chiffres: 13.26 % parcourent une distance inférieure ou égale à 1 km, 20.61 % une distance comprise entre 1 et 4 km et 34.83 % une distance comprise entre 4 et 12 km.