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Le recours à la chasse à l'arc dans les zones urbaines et périurbaines

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 183 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 15/12/2010
    • de MOUYARD Gilles
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Lors de la précédente législature, Monsieur le Ministre avait commencé les démarches en vue d’autoriser la chasse à l’arc en Wallonie. La réflexion sur le sujet s’était soldée par un avis négatif de votre part et le projet d’arrêté du Gouvernement wallon visant à autoriser la chasse à l’arc n’a finalement jamais vu le jour.

    Depuis lors, d’autres régions d’Europe ont quant à elles autorisé cette pratique et de nombreuses fédérations se sont fondées autour de cette pratique particulière de la chasse.

    Ces dernières années, l’accroissement de présence de gros gibier dans les zones urbaines et périurbaines devient un fait avéré et les pouvoirs publics éprouvent de grosses difficultés à endiguer ce phénomène. Notamment en raison de la dangerosité d’organiser des battues dans des quartiers habités pour des raisons de sécurité évidentes.

    A cet effet, j’ai eu l’occasion de prendre connaissance de documents relatant l’expérience de la Région du Val de Loire qui s’est appuyée sur l’aide de chasseurs à l’arc pour certaines situations particulières.
    La chasse à l’arc y a en effet été plébiscitée pour plusieurs missions :

    Chasse à l’affut dans les parcs naturels afin de réguler les populations sans perturber le reste de la faune;
    chasse en zones périurbaines : contours de lotissements, golfs, proximité d'axes routier importants,… en raison de l’obligation de courte distance de tir.

    Aujourd’hui, la Wallonie rencontre également des problèmes de surpopulation de gibier, sangliers principalement, cause des désagréments aux riverains de zones urbaines.

    Monsieur le Ministre a-t-il pris connaissance des projets menés en France ? A-t-il eu de nouveaux contacts avec la Fédération wallonne des chasseurs à l’arc ?

    Monsieur le Ministre argumentait contre l’ouverture de la chasse à l’arc notamment en raison des souffrances infligées à l’animal. Or il semblerait que le nombre de bêtes perdues soit inférieur dans le cadre de la chasse à l’arc que de la chasse traditionnelle. Dispose-t-il de données allant en ce sens ?

    Suite aux difficultés rencontrées par la DNF en ce qui concerne la présence de sangliers aux abords des villes, serait-il disposé à rouvrir la discussion avec les représentants de la Fédération wallonne des chasseurs à l’arc ?
  • Réponse du 06/01/2011
    • de LUTGEN Benoît

    Mes services sont bien informés des avantages et inconvénients de la chasse à l'arc et n'ignorent pas que ce mode de chasse est pratiqué à l'étranger, notamment dans les zones périurbaines où il est réputé être moins dangereux que la chasse à tir à l'aide d'armes à feu, ainsi que dans des réserves naturelles où il permet d'effectuer un certain prélèvement tout en assurant le maintien d'une certaine quiétude.

    Il s'agit toutefois de pays où la chasse à l'arc est autorisée d'une façon générale, après qu'un cadre réglementaire ait été mis en place afin de garantir que ce mode de chasse soit exercé par des personnes dûment formées et utilisant un matériel bien défini.

    Les prélèvements qui peuvent être effectués par ce mode de chasse restent toujours anecdotiques en raison notamment des exigences de cette pratique sur le plan sportif et de la difficulté d'approcher les animaux suffisamment près.