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La mise en place d'un système de géolocalisation des tombes

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2010
  • N° : 182 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 23/12/2010
    • de SAUDOYER Annick
    • à FURLAN Paul, Ministre des Pouvoirs locaux et de la Ville

    La Toussaint est désormais derrière nous. Comme chaque année, les cimetières ont été le théâtre de multiples allées et venues. Car oui, nombreux sont les citoyens qui profitent de cette journée particulière pour aller fleurir les tombes des membres de leur famille ou de leurs amis aujourd'hui disparus.

    Pour certains, il s'agit d'ailleurs parfois de la seule visite au cimetière de toute l'année, Je pense notamment aux gens qui ont déménagé et qui vivent loin de leurs anciennes racines, dans une autre ville ou à l'étranger.

    En cette période où la grande majorité des tombes sont fleuries, toutes les allées de cimetière se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Et il est parfois difficile, surtout quand on ne vient pas souvent ou quand ça fait un bail qu'on n'y a plus été, de retrouver la tombe de papy ou d'un autre être cher.

    La commune française de Lambersart, située juste de l'autre côté de la frontière à proximité de Lille, a trouvé une solution à ce problème.

    Sur le site Internet de la ville, il est en effet possible de localiser avec précision les tombes et/ou leurs occupants des quatre cimetières de la localité. Le site permet même de consulter la liste entière des occupants d'une même sépulture. Selon l'article consacré à ce sujet dans le journal français «La Voix du Nord », l'initiative plaît déjà beaucoup aux visiteurs.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce système assez insolite?

    Ce système de tombes géolocalisées existe-t-il déjà chez nous dans certaines communes de la Région wallonne?

    Si ce n'est pas le cas, pourrait-on le voir un jour chez nous ?
  • Réponse du 10/02/2011
    • de FURLAN Paul

    Le souci de localisation des tombes dans un cimetière existe bien évidemment en Wallonie comme en France.

    Il incombe au départ aux autorités publiques locales concernées (communes, régies communales autonomes, intercommunales) de disposer d'un registre explicite et exhaustif à ce propos. L'article L1232-2, §1er, alinéa 3, du Code de la démocratie locale et de la décentralisation met en effet cette obligation à charge de tout gestionnaire public de cimetière.

    L'exploitation de ces données de localisation des tombes se conçoit sous différentes formes qu'il incombe à chaque gestionnaire public de cimetière de déterminer.

    Une application sur internet, telle que décrite par l'honorable membre, a l'avantage d'être accessible en tout temps et sans frais par le citoyen.

    A cet égard, je signale à l'honorable membre que la Wallonie n'est pas dépourvue d'idées non plus. Il existe notamment en Province de Luxembourg un groupement d'informations géographiques entre la Fédération provinciale des secrétaires communaux, la direction des services techniques de la province et l'intercommunale AIVE, qui propose un applicatif de cadastre des cimetières. Quarante communes luxembourgeoises ont déjà décidé d'y adhérer, afin de disposer d'une géodatabase.

    Cet applicatif présente l'avantage d'être développé par le secteur public lui-même afin de parfaitement répondre aux besoins des entités locales, et repose sur le modèle de la mutualisation afin de partager au mieux les coûts de développement et de déploiement.