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L'accord entre dix pays européens pour développer l'éolien on shore en Mer du Nord

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 207 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 03/01/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Dans son édition du 4 décembre 2010, le journal Vers l'Avenir fait état de l'accord de coopération souscrit le 3 décembre 2010 à Bruxelles par dix pays européens dont la Belgique.

    Il s'agit de développer des parcs éoliens en Mer du Nord.

    Ce projet pourrait générer entre 100.000 et 150.000 emplois à l'horizon 2020-2030.

    Les dix pays signataires sont la Suède, le Danemark, l'Allemagne, les Pays-Bas, le Luxembourg, la France, le Royaume-Uni, l'Irlande, la Norvège et la Belgique.

    Selon les premières estimations, ces parcs éoliens pourraient produire, à l'horizon 2030, 16 % de la consommation d'électricité en Europe, chiffre qui pourrait grimper à 46 % en 2050.

    La Wallonie est-elle partie prenante à cet ambitieux projet européen?

    N'est-il pas préférable de développer l'éolien on shore que de multiplier à tort et à travers des éoliennes on shore en des endroits inadaptés comme cela se fait malheureusement actuellement?

    Quelles sont les entreprises belges et plus particulièrement wallonnes qui participent à cet important projet?

    Des retombées positives peuvent-elle être attendues en raison de l'implication d'entreprises wallonnes ou belges pour la création d'emplois liés à réalisation de ce gigantesque projet?

    En vue de permettre à la Wallonie de participer à l'exécution de cet accord de coopération, des moyens seront-ils dégagés dans le cadre du plan Marshall 2.Vert?
  • Réponse du 26/01/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    J'ai déjà eu l'occasion de répondre précédemment à des questions de l'honorable membre concernant l'éolien off-shore.

    Le développement de l'éolien off-shore constitue un enjeu stratégique pour la Belgique. Toutefois, je rappelle que tant les parcs éoliens off-shore que le réseau de transport haute tension relèvent de la compétence fédérale. Il est important que chaque niveau de pouvoir prenne ses responsabilités en vue d'atteindre l'objectif belge contraignant de 13 % de sources renouvelables dans la consommation d'énergie finale à l'horizon 2020, le Gouvernement fédéral y compris.

    Il est crucial que la Belgique s'implique activement dans le projet de super-grid européen que l'honorable membre évoque dans sa question. En effet, la contribution de l'éolien off-shore à l'indépendance énergétique de la Belgique constitue un enjeu majeur. De même, le fait que l'équilibrage sur le réseau puisse se faire à une échelle européenne est essentiel afin de pouvoir bénéficier d'un maximum d'énergie renouvelable là où elle est disponible. Je me réjouis donc de l'accord récemment conclu entre les dix pays signataires dont la Belgique.

    Je soulignerai également qu'il n'y a pas à choisir entre le développement éolien off-shore et on-shore; il faudra soutenir en parallèle le développement de ces deux sources d'énergie, cruciales pour notre avenir énergétique. Même en tablant sur une exploitation maximale de l'éolien off-shore, l'électricité issue de la mer du Nord n'est pas suffisante pour couvrir l'entièreté de nos besoins en matière d'énergies renouvelables. Il faudra recourir à une large palette de ressources renouvelables, parmi lesquelles les éoliennes on-shore auront un rôle important.

    Des entreprises wallonnes sont actives dans le développement off-shore en mer du Nord. En effet, la concession pour le 6e parc éolien offs-hore en mer du Nord a été octroyée au projet Seastar d'une puissance totale de 246 MW. Electrawinds et Power@sea détiennent tous les deux 50 % du parc. Power@Sea est une société d'investissement et de développement spécifique qui se consacre à l'exécution de missions d'ingénierie dans le domaine de la production et de la distribution d'énergie verte, ainsi qu'à l'exploitation de projets d'énergie en mer. L'organisation des travaux d'entretien de parcs éoliens off-shore et d'autres projets en mer font également partie de ses activités.

    Socofe et Ecotech Finance sont effectivement des actionnaires importants de Power@sea. Ils sont d'ailleurs déjà associés dans le cadre du projet C-Power, premier champ éolien off-shore, dont les 6 premières éoliennes ont été mises en service. Socofe fédère des intérêts communaux wallons. Selon l'intérêt de ses partenaires, elle intervient dans des dossiers économiques et financiers. Cette société anonyme est donc essentiellement active dans des secteurs intéressant les collectivités locales, comme l'énergie, les énergies renouvelables, l'environnement et l'eau.

    Quant à la SA ECOTECH FINANCE, il s'agit d'une filiale à 82 % de la SRIW qui a pour objet de promouvoir la gestion de l'environnement en Wallonie en prenant des participations dans les entreprises relevant de ce secteur afin d'en assurer le développement économique, d'y créer de l'emploi, d'inciter ces entreprises à acquérir un savoir-faire original et à l'exporter dans les marchés mondiaux en pleine expansion.