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La création d'un fonds visant à aider les entreprises wallonnes dans leurs projets d'exportations via un partenariat entre l'Awex et la BIO

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 171 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 24/01/2011
    • de TARGNION Muriel
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Monsieur le Ministre avait annoncé il y a peu de temps sa volonté de mettre en place un fonds visant à aider les entreprises wallonnes dans leurs projets d'exportations.

    L'objectif était de mettre en place un partenariat entre l'AWEx, qui soutient les entreprises wallonnes dans leurs actions d'exportations, et la Coopération technique belge, par l'intermédiaire de la Société belge d'investissement pour les pays en développement (BIO). Chaque partenaire aurait apporté approximativement un million d'euros dans cette opération.

    Il me revient que les dirigeants de BIO auraient d'abord marqué leur intérêt pour la création de ce fonds pour finalement faire marche arrière.

    Les administrateurs auraient décidé de marquer leur accord pour un financement conjoint avec l'AWEx projet par projet.

    Monsieur le Ministre connaît-il les raisons qui ont poussé BIO à ne pas soutenir une forme de collaboration structurelle qu'il proposait entre la Région wallonne et le pouvoir fédéral ? Le fait que BIO opte pour un financement conjoint projet par projet n'est-il pas un signal négatif envoyé vers la Région wallonne en vue d'une collaboration dans cette matière ?
  • Réponse du 08/02/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Depuis plusieurs mois, l'AWEx était en discussion avec BIO, la société belge d'investissement pour les pays en développement, afin de mettre en place un fonds d'investissement commun pour des projets en République Démocratique du Congo.

    L'objectif poursuivi par la Région était de cofinancer des investissements au Congo dans des entreprises dites éligibles, c'est-à-dire des PME établies sous la forme d'une société commerciale en RDC et présentant un lien capitalistique avec une entreprise wallonne.

    Le projet d'accord devait être approuvé au conseil d'administration de BIO le 23 décembre dernier, afin d'être opérationnel au début 2011.

    Les administrateurs ont décidé de rejeter le projet pour des raisons leur appartenant, qu'ils n'ont pas souhaité commenter. En effet, BIO bénéficie d'une indépendance décisionnelle et opérationnelle, et agit selon une logique commerciale inhérente à ses statuts. Cependant, ses administrateurs ont marqué leur accord pour l'organisation de financements conjoints, projet par projet, sous réserve de respecter les critères d'éligibilité applicables aux investissements de BIO. Cette coopération entre la société d'investissement et l'AWEx, ou la SOFINEX, est le premier partenariat du genre au sein de notre pays, ce qui est indubitablement déjà une réussite.

    Il est important ainsi de rappeler que BIO est un partenaire clé pour le déploiement des investissements de nos entreprises au Congo, mais également dans les pays en développement. Grâce à ses liens étroits avec les grands bailleurs de fonds internationaux tels que la Société financière internationale ou l'African Development Bank, BIO joue un rôle de catalyseur en mobilisant des capitaux supplémentaires.

    Les projets cofinancés se concrétiseront soit par la création d'entreprises nouvelles, soit par l'acquisition ou la réorganisation ou encore l'extension d'entreprises existantes, tel que cela fut initialement imaginé pour l'utilisation du fonds. Les modes d'intervention se feront soit en participations au capital, soit en octroyant des crédits sous formes diverses (subordonnés, participatifs, etc.).

    Ces initiatives permettront de favoriser la mise en place d'un secteur privé fort afin de soutenir efficacement l'investissement dans les entreprises locales, notamment en RDC, et de réduire ainsi la pauvreté, mais également d'inciter les entreprises wallonnes à se positionner plus dans la région.

    Rappelons également l'existence d'un fonds de coopération technique établi par la SOFINEX auprès de la Société financière internationale (SFI) pour le compte de la Région wallonne. Ce « Trust Fund » est destiné à financer des actions d'assistance technique dans des pays en voie de développement en vue de favoriser l'émergence d'initiatives privées ou de renforcer des projets privés existants, et pour lesquelles l'expertise wallonne est sollicitée.

    Finalement, l'AWEx peut également financer seule, lors de l'ouverture d'un bureau à l'étranger (hors UE), jusqu'à 50 % des frais de fonctionnement de ce bureau (frais d'établissement, frais de fonctionnement, frais de voyage et séjour pour la mission d'étude, traitement et frais de mission du titulaire du bureau, etc.) pour toute entreprise établie en Région wallonne. Lors de la seconde année, 40 % des mêmes frais peuvent encore être couverts sur base d'une nouvelle demande motivée.