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Les critères définissant l'ouverture et le trajet d'une ligne de bus

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 506 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 01/02/2011
    • de BAYET Hugues
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    Farciennes et Fleurus sont deux communes limitrophes. Pour les habitants de Farciennes, Fleurus présente une certaine attractivité tant du point de vue de l'offre scolaire puisqu'on y dénombre plusieurs établissements d'enseignement secondaire et un établissement d'enseignement supérieur, que de l'offre commerciale. Il n'existe par contre aucune liaison directe en bus entre les deux communes et le recours nécessaire à des correspondances impose à l'usager un temps de trajet de 40 à 50 minutes. Il faut moins de temps pour venir à Namur en train ...

    A Aiseau-Presles, les habitants de Presles, qui doivent se rendre à leur CPAS à Aiseau ou à l'administration communale à Roselies doivent également, s'ils veulent utiliser les transports en commun, d'abord sortir de leur commune, changer de bus à Châtelet pour enfin revenir à Aiseau-Presles, accomplir leurs formalités.

    Les mêmes difficultés se présentent aux habitants d'Aiseau, de Roselies et de Pont-de-Loup qui, par exemple, voudraient inscrire leurs enfants aux stages organisés par le centre culturel d'Aiseau-Presles localisé, dans ce même village de Presles. Ici aussi 40 à 50 minutes sont nécessaires pour un voyage qui, en voiture, dure entre 5 à 10 minutes.

    Je souhaite que Monsieur le Ministre m'explique sur base de quels critères est élaborée l'offre des transports des TEC. Est-il normal que ce soit cette offre qui dicte aux individus des choix aussi essentiels que celui de l'école de leurs enfants ? Comment peut-on espérer revoir l'offre actuelle pour répondre favorablement aux attentes des habitants de Farciennes, d'Aiseau-Presles ou d'autres communes qui connaissent des situations similaires ?
  • Réponse du 22/02/2011
    • de HENRY Philippe

    Actuellement, les aménagements que le TEC apporte à l'offre de transport sont basés en général sur des demandes de la clientèle ou de la population. Ces demandes peuvent être spontanées, relayées par des élus locaux, résulter de contacts avec les promoteurs (industriels, scolaires, commerciaux ... ) ou exprimées lors d'enquêtes commerciales. Cependant, il est souvent impossible de répondre à toutes les demandes individuelles et marginales.

    Des modifications de l'offre peuvent également résulter de considérations de rentabilité ou d'efficacité liées au suivi du réseau, aux disponibilités budgétaires ou à la praticabilité des axes routiers.

    La structure actuelle du réseau Basse-Sambre existe depuis plus de 25 ans et le TEC y a apporté des modifications afin de relier la petite boucle de Farciennes-Roselies à Montignies et Charleroi d'une part (lignes 154-158) et la grande boucle de Baulet-Auvelais-Tamines­Aiseau à l'axe Métro de Gilly d'autre part (lignes 155-156). À l'époque, cela répondait à la demande d'une majorité des voyageurs. Des modifications «mineures» de dessertes et d'horaires ont régulièrement été apportées suite à des enquêtes commerciales menées auprès des utilisateurs potentiels et des voyageurs.

    Le TEC me signale ne pas avoir reçu de demande justifiant une liaison directe entre Fleurus et Farciennes. La population scolaire de Farciennes est plutôt intéressée par les écoles de Châtelet et Charleroi. Le TEC est toutefois disposé à analyser les demandes qui lui parviendront ou lancer une enquête commerciale dans des délais raisonnables tenant compte de la mise en service prochaine des extensions du Métro.

    Les mêmes considérations peuvent être émises pour une liaison Presles-Aiseau-Roselies si ce n'est que le PCM récemment établi fait état de lacunes mais sans quantifier les besoins ni proposer de solution concrète.

    En ce qui concerne l'avenir, comme l'honorable membre le sait, un nouveau contrat de gestion (contrat de service public) est en préparation. Je souhaite qu'il soit un tremplin pour la définition de critères d'évaluation de l'offre clairs et communs aux cinq TEC, de même que d'une méthodologie commune de révision de l'offre. Il s'agirait aussi de passer de la notion de réseau de transport en commun à celle de réseau de mobilité dans un esprit de recherche de solutions alternatives, là où les lignes de bus régulières TEC atteignent un niveau de rentabilité trop bas.