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La comparaison des chiffres du chômage établie par le Forem en regard de la population active

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 437 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 03/02/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    Mensuellement, le Forem dresse des statistiques pour l'ensemble des arrondissements wallons et pour chacune des communes de Wallonie.

    Dans cette documentation établie par le Forem apparaît la comparaison des chiffres du chômage notamment de mois en mois. Il est aussi établi une documentation avec les chiffres du chômage pour toute la population active pour les hommes, pour les femmes, pour les jeunes. Sans nul doute, il s'agit d'une documentation du plus vif intérêt.

    Toutefois, le chiffre de la population active mentionné pour un arrondissement ou pour une commune reste étonnamment stable et pendant de longues périodes alors que dans chacun des arrondissements comme dans chacune des communes, la population peut, d'année en année, soit diminuer, ce qui est en fait assez rare, soit augmenter.

    Pour quelles raisons le Forem n'adapte-t-il pas les chiffres de la population active en février de chaque année en se référant aux chiffres de la population globale d'une commune au 1e janvier ou au 31 décembre de chaque année ?

    Ces chiffres sont en principe disponibles et permettraient de bénéficier de pourcentages de taux d'emploi qui assurent une plus grande précision au niveau du rapport entre les DEI (Demandeurs d'emploi inoccupés) et la population active.

    En clair, si la population active est sous-estimée, le taux de chômage parait dès lors aggravé.
  • Réponse du 09/03/2011
    • de ANTOINE André

    1. Population active « occupée» et « inoccupée»

    La population active est différente de la population en âge de travailler qui est, elle, facilement évaluable avec le registre national et la tranche d'âge de 15 ou 18 ans à 65 ans. La population active est en fait un sous-ensemble de la population en âge de travailler et elle doit être estimée au travers de différentes sources de données nationales et des pays limitrophes.

    Le Forem n'estime donc pas cette donnée fruit de consensus, mais utilise les dernières données disponibles délivrées par l'IWEPS/Steeunpunt.

    L'exercice est délégué aujourd'hui au Steeunpunt WSE pour les trois régions du pays (un accord sur les modes de calcul à cet égard a été convenu entre l'IWEPS et le Steeunpunt).

    La population active «occupée» et cc inoccupée» comprend toutes les personnes qui résident dans le territoire de référence et qui travaillent soit dans le territoire, soit à l'extérieur ou qui sont sans emploi et à la recherche d'un emploi. Ceci représente donc l'offre de travail de la part des travailleurs.



    2. Méthode de calcul

    En synthèse, deux méthodes existent en Belgique: l'une au départ de l'enquête permanente sur les forces de travail (EFT du SPF Economie, ... ), l'autre au départ des données administratives.

    2.1. Estimation EFT

    Avec l'estimation EFT, les standards du BIT en vue de comparaisons internationales dans l'UE sont bien respectés, mais il s'agit d'une enquête sur un échantillon. Les erreurs d'échantillonnage, les biais d'interprétation liés aux non-réponses, les erreurs de mesure, la difficulté de désagréger en-dessous du niveau provincial rendent souvent impossibles (invalides) les estimations sous-régionales (1). Pour cette raison, nous n'utilisons pas cette estimation, car il convient d'avoir des taux communaux.

    2.2. Données administratives

    L'estimation de la population active était portée auparavant par le SPF Emploi et réalisée au départ des données administratives. Actuellement, c'est le Steeunpunt WSE qui réalise l'estimation administrative. Ici, c'est l'ensemble de la population qui est couvert et, hormis les difficultés inhérentes aux différents modes de «data-management», l'évaluation est plus précise que sur échantillon. On peut travailler au niveau communal et, en ré-agrégeant selon des découpes territoriales souhaitées, on peut produire des comparaisons robustes.



    (1) Ainsi, les évolutions du chômage EFT à Bruxelles dépendent parfois plus du panel interrogé que des réalités de terrain.