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Le fait que la moitié de l'industrie française dépend du Japon

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 266 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 08/04/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Selon « Le Figaro », du 29 mars 2011, en page 25, la moitié de l'industrie française dépendrait du Japon.

    Cependant, et pour la France, les ruptures d'approvisionnement en provenance du Japon n'ont eu, ces derniers jours, que des effets très limités.

    Peut-on considérer que nous sommes en Wallonie dans une situation identique et peut-on escompter que la crise dramatique que connaît le Japon en suite du tremblement de terre du 11 mars 2011 n'aura pas d'effets dramatiques pour nos entreprises et pour l'emploi ?

    A-t-on pu, par rapport à cette situation, mettre en place une cellule en charge d'examiner ce qui peut en être, ne serait-ce qu'à l'effet de pouvoir proposer des solutions à nos entrepreneurs ?
  • Réponse du 18/05/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Le Japon a toujours été un partenaire privilégié de la Wallonie.

    Les PME wallonnes sont familières du marché japonais et ont continué à s'y exporter fortement ces dernières années, de par les nombreuses opportunités que présentait ce marché.

    Les dernières statistiques publiées par la Banque Nationale de Belgique appuient cette analyse puisque nos exportations ont connu en 2010 une augmentation de +81,7%.

    Le Japon est également l'un de nos investisseurs principaux. Le baromètre de l'attractivité 2010 d'Ernst & Young le classait ainsi en cinquième position des Etats étrangers qui ont le plus investi en Wallonie.

    D'après les informations de notre bureau au Japon et de notre Ambassade, aucune de nos entreprises implantées là-bas n'a reporté de dommages.

    Ceci est dû au fait que la plupart de nos entreprises n'ont pas d'implantation physique, telle qu'un site de production ou des bureaux, car celles-ci préfèrent passer par des bureaux de représentation et des agents locaux pour la distribution de leurs produits sur le marché japonais.

    Par ailleurs, depuis ces dernières années, nos entreprises se sont plutôt orientées vers des partenariats d’innovation avec les entreprises et opérateurs japonais, le Japon étant un acteur incontournable en ce domaine, afin d'améliorer conjointement leurs produits et services, et de renforcer leur compétitivité sur le marché international.

    Cependant, il est certain que le ralentissement de l'économie japonaise dû à la situation critique vécue aujourd'hui par le pays aura un impact sur les exportations de nos entreprises en 2011.

    A l'heure actuelle, il n'y a pas encore lieu de lancer une évaluation ou de mettre en place une cellule, chargées d'évaluer les effets de la catastrophe sur l'économie wallonne.

    Par contre, si des dommages devaient être finalement constatés par nos entreprises, une réflexion sur un mécanisme de soutien à celles-ci pourrait être lancée.