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La réhabilitation du site de Saint-Gobain à Sambreville

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 889 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 06/06/2011
    • de MOUYARD Gilles
    • à HENRY Philippe, Ministre de l'Environnement, de l'Aménagement du Territoire et de la Mobilité

    A la faveur de sa réponse à la question n° 730 (2010-2011), Monsieur le Ministre signale que le la réhabilitation de la zone anciennement occupée par les anciens bassins de décantation des Glaceries Saint-Roch (propriété de la SA Saint-Gobain Glass Benelux) regroupe plusieurs projets sur une étendue de 32 hectares.

    L’occupation de ces 32 hectares serait donc partagée entre une zone d’activité économique (projet sous l’autorité du port autonome), un parc à conteneurs (projet sous l’autorité du BEP), une unité de dépollution de terres (projet Sita) et enfin le projet de troisième prison wallonne du Masterplan Fédéral.

    Ma première question par rapport à ce sujet se rapporte donc à l’utilisation du site. Monsieur le Ministre ne craint-il pas que le nombre de projets ne soit trop important pour le site, en particulier en ce qui concerne la fluidité du trafic ? D’autant que d’autres activités y officient déjà (Saint-Gobain, écoles,…) et utilisent la seule voirie existante (rue des Glaces nationales).

    A la faveur de sa réponse, Monsieur le Ministre indique également qu’ «un projet de redéveloppement économique est prévu pour une partie du site, à l’exception de la zone boisée» et il approfondit dans la définition du phasage du processus de réhabilitation du site : «2.Reprofilage du site à l’aide de terres décontaminées en vue d’un redéploiement économique, à l’exception de la zone boisée, laissée en l’état et qui n’accueillera pas d’activité économique». Cette zone boisée précitée est-elle bien celle où est prévue l’implantation de la prison ? Le cas échéant, pourquoi avoir distingué les différentes réhabilitation ?

    En ce qui concerne la prison, Monsieur le Ministre cite un montant de 1,6 million d’euros pour couvrir les coûts de réhabilitation liés à une implantation. D’où provient ce montant ? Comment a été réalisé le calcul ? A-t-il commandé une étude à ce propos ?

    Enfin, concernant le dossier de la prison, Monsieur le Ministre a-t-il pris des contacts avec ses collègues du fédéral ? Ce dossier a-t-il évolué ?
  • Réponse du 11/07/2011
    • de HENRY Philippe

    Je remercie l'honorable membre pour sa question concernant la dynamique de réhabilitation du site des anciens bassins de décantation des Glaceries Saint-Roch à Sambreville.

    Tout d'abord, pour répondre à sa préoccupation concernant la fluidité du trafic par la voirie existante, la rue des Glaces nationales, je me permets de lui faire observer que l'accessibilité du site est très certainement son point fort car les alternatives aux transports routiers sont incontestables.

    Premièrement, le développement d'une zone économique à cet endroit se justifie par la présence de la voie fluviale, mode de transport idéal pour divers types d'activités économiques. Deuxièmement, la localisation toute proche de la gare sur la ligne Charleroi-Namur permet l'accessibilité aisée des futurs employés et des visiteurs. Enfin, la proximité de la N90 permet au trafic routier de ne pas devoir traverser le centre de Sambreville pour accéder au site. En résumé, force est de constater que, en Wallonie, peu de sites à potentiel de développement économique offrent de telles alternatives de déplacements et de transports.

    L'honorable membre me questionne ensuite sur la distinction d'une zone boisée présente sur le site. Une partie du site, composée par les plus anciens décanteurs, a effectivement été désaffectée antérieurement à l'élaboration des plans de secteurs. La végétation y a repris ces droits depuis longtemps. Cela explique la présence d'arbres à cet endroit. Lors de la création des plans de secteur, ce dernier à été, pour une raison que je ne m'explique pas, affecté en zone forestière. Le sol doit y être traité à l'instar du reste de la zone, ce qui n'en fait pas à proprement dit une zone forestière exploitable. Dans la logique du plan de secteur, le projet de redéveloppement économique prévu sur la zone concerne la zone d'activité économique industrielle, excluant la zone forestière.

    Cette zone forestière, non-exploitable en tant que telle, est celle retenue comme pouvant accueillir l'implantation de la prison.

    En ce qui concerne le coût de réhabilitation, j'ai cité précédemment le montant de 1,6 millions d'euro pour la réhabilitation de l'ensemble du site de Saint Gobain, soit 34 hectares englobant la zone d'activité économique industrielle et la zone forestière, selon un scénario que j'ai exposé en réponse à la question de l'honorable membre du 5 avril 2011. La réhabilitation des 10 hectares concernés par l'implantation de la prison serait proportionnellement de l'ordre de 0,5 million d'euros.

    Un dialogue constructif est en cours entre la région et le pouvoir fédéral afin d'objectiver communément le choix de l'implantation de la prison sur le site retenu.