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"la Wallonie moins attractive"

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 305 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 14/06/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    « La Wallonie moins attractive », ainsi titrait « Vers l'Avenir » en page 9 de son édition du 26 mai 2011.

    Selon cet article, la Wallonie a vu le nombre d'investissements étrangers passer de 57 en 2009 à 31 en 2010 et ce serait la province de Liège qui accuserait le plus le coup.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer les chiffres de « Vers l'Avenir » ?

    Or, le ministre de l'économie fait, à chaque jour qui passe, de véritables miracles pour développer la Wallonie.

    Il faut aussi souligner l'extrême motivation et la compétence de l'AWEx sous l'efficace direction de M. Philippe Suinen.

    Le recul enregistré serait-il la cause de l'insuffisance en Wallonie de terrains destinés à l'accueil des entreprises ?

    Alors que la Flandre, dont le territoire est bien plus exigu, consacre 3 % de son territoire à l'accueil des entreprises et des commerces, la Wallonie consacre seulement 1,2 % de son territoire à l'accueil d'activités.

    Est-ce une une explication ?

    N'y a-t-il pas lieu d'accélérer toute les procédures en cours pour la création des ZAE dont la création avait été admise par le Gouvernement wallon dans son principe ?

    N'y a-t-il surtout pas lieu de préparer une nouvelle carte de zones d'activités économiques ?

    Il est clair qu'à défaut de terrains, les investisseurs étrangers ne sauraient s'implanter en Wallonie et il est dès lors logique qu'ils s'implantent là où il y a des terrains disponibles.

    Quelles initiatives Monsieur le Ministre compte-t-il prendre à ce propos et peut-il être assuré de bénéficier à ce propos de la collaboration de tout le Gouvernement wallon sur cet enjeu essentiel que constitue l'accueil des investisseurs étrangers, mais aussi des investisseurs flamands ?
  • Réponse du 19/09/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Pour rappel, si Ernst & Young comptabilise effectivement 31 dossiers pour la Wallonie avec création de 730 emplois et 217,5 millions investis en 2010 (chiffres repris dans l'article de « Vers l'Avenir»), les chiffres de l'AWEx et de la DGO6 font eux état de 68 dossiers réalisés pour un montant Investi de 256.604.151 euros, générant la création de 1 733 emplois directs.

    Concernant la disponibilité de terrains destinés à l'accueil des entreprises, rappelons qu'au 1er janvier 2011, un total de 937 hectares de terrain était commercialisable.

    La Wallonie consacre actuellement 0,7% de son territoire à l'accueil des entreprises au sein de parcs d'activités économiques. Ce chiffre ne prend cependant pas en compte les activités économiques situées en dehors des parcs d'activités économiques. Ainsi, au plan de secteur et au global, 1,5% du territoire est dédié à l'activité économique.

    Parallèlement à ce constat, le gouvernement poursuit la mise à disposition d'espaces en faveur des investisseurs, au moyen de diverses mesures :
    1) Par la poursuite de l'équipement des zones d'activités économiques déjà affectées, au plan de secteur, à l'activité économique :
    ainsi, 55 projets d'équipements sont poursuivis dans le cadre du plan Marshall, ce qui représente une superficie globale d'un peu plus de 1 000 hectares bruts. D'ici fin 2011, les projets finalisés dans le cadre de cette enveloppe auront permis de mettre à disposition des entreprises près de 600 hectares de terrains équipés et fonctionnels.

    2) Par la mise en œuvre d'un nouveau programme de création de parcs d'activité économique :
    la DPR prévoit d'évaluer le plan prioritaire bis de juillet 2008 qui comportait 52 projets pour une superficie globale de 2.581 hectares.
    Le gouvernement a décidé, en date du 18 juin 2009, d'exonérer de l'évaluation 15 projets pour un total de 822 hectares et le 29 octobre 2010 a statué sur 890 nouveaux hectares. Ce qui porte le total des terrains à mobiliser à très court terme en faveur de l'activité économique à 1 712 hectares.
    Dans le cadre d'une seconde phase, une superficie totale de 406 hectares, dont les terrains pourront faire l'objet de propositions alternatives Inscrites en zone urbanisable, seront également sélectionnés.

    3) Au travers de l'équipement de nouvelles zones au plan de secteur:
    cette mesure vise plus particulièrement le renforcement de la compétitivité de la Wallonie et l'attraction des investisseurs par la mise à disposition d'espaces pour les nouvelles activités économiques et par leur équipement dans les meilleurs délais. Le Gouvernement wallon a approuvé le 20 janvier dernier la liste des projets éligibles au financement du Plan Marshall 2.vert.

    D'autres mesures du Plan Marshall 2.vert, tant l'équipement de micro-zones en tissu urbanisé que la création d'infrastructures d'accueil dans les zones franches urbaines et rurales, ainsi que l'équipement des zones d'activités économiques dans le cadre des crédits fonctionnels, permettent de préparer l'avenir afin que la Wallonie reste une terre d'accueil pour les investisseurs.

    Par ailleurs, outre celles-ci, et toujours dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, un budget global de 17.500.000 euros a été réservé au renforcement de la politique de recherche et d'attraction de nouveaux investissements étrangers, avec la pérennisation des experts sectoriels au sein des Pôles de compétitivité chargés de promouvoir les secteurs d'excellence de la Wallonie à l'étranger auprès de potentiels Investisseurs, ainsi que la création de centres de services destinés à accueillir les décideurs économiques souhaitant prospecter le marché européen au départ de la Wallonie.

    Cependant, gardons à l'esprit que les terrains en Wallonie ne sont pas inépuisables. L'exemple de la Flandre est à ce titre intéressant. Consciente du peu de terrains encore disponibles, la Région flamande préfère désormais se tourner vers la recherche et l'innovation, en concluant des partenariats en la matière avec des entreprises étrangères qui investissent dans des entreprises ou des PME flamandes pour la création de produits Inédits ou plus performants.

    La Région wallonne n'est pas en reste, puisqu'elle vient de créer, dans le cadre du Plan Marshall 2.vert, un mécanisme de chèques-coaching, centralisé au sein de l'AWEx, afin de préparer les entreprises wallonnes à initier et à gérer des partenariats (commerciaux, technologiques ou Industriels) interentreprises, leur permettant en parallèle de s'inscrire également dans des réseaux internationaux.