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La gestion des différents invests wallons

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 347 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 13/07/2011
    • de JAMAR Hervé
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    Depuis de nombreuses années, le nombre et la gestion des différents invests wallons posent question quant à la meilleure manière de redynamiser l’économie wallonne.

    En effet, alors que la Flandre ne compte que deux invests publics : la PMV (organisme généraliste) et la LRM (créée pour renforcer le tissu économique du Limlbourg), la Wallonie compte de son côté de très nombreux outils publics : SRIW, Sogepa, Sowalfin, les invests régionaux, la récente Caisse d’investissement wallon (CIW), …

    Si cette différence peut en partie s’expliquer par la plus grande présence d’investissements privés en Flandre, force est de constater que cette abondance d’outils ne facilite pas la compréhension et la lisibilité pour les acteurs économiques.

    Lors du récent débat sur la situation du Holding communal, le collège de Monsieur le Ministre, André Antoine, a annoncé qu’il allait déposer sur la table du Gouvernement wallon un projet de fusion de différents véhicules financiers wallons.

    Que pense Monsieur le Ministre de ce projet ? Y est-il favorable ? Ce point a-t-il déjà été débattu au niveau du gouvernement ?

    Ce projet ne doit-il pas être élargi afin de restructurer l’ensemble des outils d’investissements publics wallons afin de renforcer la lisibilité des outils pour les acteurs privés en augmentant la force de frappe de ces outils ?

  • Réponse du 01/09/2011
    • de MARCOURT Jean-Claude

    Les outils de financements publics wallons peuvent peut-être, à première vue, apparaître nombreux pour un public non averti. Et pourtant, chaque structure correspond à la volonté exprimée par le Gouvernement, à un moment déterminé, de mettre en œuvre une politique spécifique, en réponse à un besoin recensé et estimé par la Région wallonne comme important à combler.

    En outre, tous ces outils ont été mis en lien les uns avec les autres, de sorte à assurer une cohérence entre eux.

    On peut répartir les outils financiers publics wallons en 3 grands pôles :
    - la SRIW pour le financement des grandes entreprises, outre des missions spécifiques qui lui ont été confiées par le Gouvernement, telle la SOFIPOLE pour le soutien aux entreprises dans le cadre du Plan Marshall ou la FIWAPAC pour assurer le suivi du soutien apporté aux invests par la Région wallonne lors de la crise financière de 2008 ;
    - la SOWALFIN et les Invests pour le soutien financier aux PME, la première principalement en accordant sa garantie aux crédits bancaires, et les seconds en tant qu'acteurs de terrains en faveur des PME, en apportant ,des moyens financiers qui suppléent le manque de fonds privés et comblent la frilosité des banques;
    - la SOGEPA qui intervient en fonds propres dans le secteur de la sidérurgie et en mission déléguée dans les entreprises en restructuration, afin de permettre à celles-ci de passer un cap difficile.

    En s'adressant à l'une de ces Institutions, (SRIW, Invests, SOWALFIN ou SOGEPA), les entreprises trouvent en face d'eux des interlocuteurs qui pourront soit les aider directement, soit les mettre en contact avec l'outil financier public le mieux à même de répondre aux besoins financiers de l'entreprise.

    Pour ce qui concerne la situation en Flandre, elle résulte de deux facteurs:
    - d'une part, le fait que, structurellement, la Flandre dispose de plus de moyens privés prêts à s'investir dans l'économie;
    - d'autre part, le fait que la culture dominante en Flandre est la culture anglo-saxonne, qui considère que les autorités publiques ne doivent pas intervenir, ou très peu, dans le soutien à l'économie. C'est ainsi que, avant la crise financière de 2008, les mesures de soutien financier des entreprises flamandes, en ce compris les PME, étaient très limitées. Depuis 2 ans à présent, les mesures de soutien aux PME se sont fortement développées, les pouvoirs publics flamands se rendant compte de la nécessité pour leurs entreprises, de pouvoir bénéficier d'un soutien financier, et ce d'autant que là aussi, l'attitude des banques a changé, les crédits octroyés étant beaucoup plus sélectifs. Il suffit de voir à quel point la PMV (Participatie Maatschapij Vlaanderen) a vu ses missions s'étoffer ces dernières années.

    En Wallonie, chacun des outils précités a son rôle spécifique à jouer. Il n'y aurait aucun intérêt, mais par contre des inconvénients évidents pour les entreprises wallonnes, à envisager de regrouper par exemple, la SOWALFIN et les Invests ou la SOWALFIN et la SRIW. L'attention que porte chacune des structures à leur objet social a toute son importance, et doit donc rester telle. Par contre, et c'est le cas, les relations entre ces outils sont importantes afin d'optimaliser les interventions de l'ensemble d'entre eux.