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La question de savoir si le plastique et le PVC sont les maitres-achats de l'économie d'énergie

  • Session : 2010-2011
  • Année : 2011
  • N° : 821 (2010-2011) 1

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  • Question écrite du 13/09/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Ainsi titrait « l'Echo » du 1er septembre 2011 en page 8.

    C'est ainsi que diverses sociétés comprenant Solvay, BASF, Federplast et Essenscia ont lancé à l'échelon fédéral une campagne en vue de réhabiliter la chimie et celle des PVC en particulier dans la construction.

    D'après cet article, la Région de Bruxelles capitale, en matière d'isolation, discriminerait le PVC par rapport à d'autres produits isolants.

    Une telle discrimination existe-t-elle également en Wallonie ou non ?

    Est-il exact, comme l'affirment ces entreprises, que le maître-achat en matière d'isolation serait bien le châssis PVC ?

    Est-il exact que la généralisation des châssis PVC en Europe pourrait faire économiser 40 milliards de kWh, soit la puissance de cinq grosses centrales ?

    A-t-on pu chiffrer ce que serait, en Wallonie, l'économie de kWh en généralisant ou en encourageant l'utilisation de châssis en PVC ?

    Il va évidemment de soi que chaque propriétaire est libre de choisir le châssis qu'il veut en fonction de considérations qui lui sont propres, qu'elles soient financières, esthétiques ou environnementales.

    En clair, une discrimination à l'égard du PVC et des plastiques se justifie-t-elle si l'on veut faire un maximum d'économies d'énergie ?
  • Réponse du 04/10/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    La méthode de calcul des pertes par transmissions des fenêtres prend en compte de nombreux paramètres dont le vitrage, le châssis ainsi que l’intercalaire ; chaque élément étant considéré à sa juste valeur sans en « favoriser » ou « défavoriser » l’un ou l’autre.

    La méthode de calcul utilisée en Wallonie est donnée dans l’annexe VII à l’arrêté du Gouvernement wallon du 17 avril 2008. Celle-ci est le reflet des travaux de révision de la norme NBN B 62 002, les normes étant éditées par l’Institut Belge de Normalisation et non par la Wallonie.

    Cette méthode de calcul ouvre la porte à plusieurs possibilités pour déterminer le coefficient de transmission thermique des châssis que ceux-ci soient en PVC, bois, aluminium ou autre :
    - essais suivant la NBN EN 12412-2 ;
    - calculs numériques suivant la NBN EN ISO 10077-2 ;
    - valeurs simplifiées.

    Le choix de la valeur simplifiée à prendre dépend de la nature du matériau du châssis et des caractéristiques de ce dernier. Plus particulièrement, pour les châssis en PVC, cette valeur varie, entre autre, en fonction du nombre de chambres.

    De nombreuses portes sont donc ouvertes afin de prendre en compte les performances réelles de tous types de produits.

    Prétendre à une économie d’énergie en se basant simplement sur le placement de châssis PVC est ignorer complètement la problématique. En effet, dans la gamme des châssis PVC, il est possible de retrouver de véritables « passoires » à énergie, comme d’excellents châssis très performants. Ceci est également valable pour d’autres matériaux.

    Au niveau de la réglementation PEB, la valeur U maximale pour le complexe fenêtre est de 2.5 W/m²K. Cette valeur est fixe quelque soit le type de profilé de châssis. Elle peut être atteinte sans problème avec du PVC comme avec d’autres types de profilés. Il est donc parfaitement envisageable de faire des économies d’énergie avec du PVC mais également avec d’autres matériaux.

    Parler d’une discrimination du PVC au niveau « énergie » en Wallonie n’est donc clairement pas de mise.