/

La manière d'atteindre les objectifs fixés par le gouvernement en matière d'électricité verte

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 69 (2011-2012) 1

2 élément(s) trouvé(s).

  • Question écrite du 17/10/2011
    • de de COSTER-BAUCHAU Sybille
    • à NOLLET Jean-Marc, Ministre du Développement durable et de la Fonction publique

    Le Gouvernement wallon a récemment annoncé que la Wallonie devra, d’ici 2020, produire 8 000 GW/h d’électricité verte dont 4 500 pour la seule énergie éolienne. Or l’éolien wallon ne représente actuellement que 700 GW /h. La Sofico a annoncé qu’elle mettrait à disposition les abords d’autoroutes ou de voies fluviales. Cet effort ne devrait représenter que quelques MW.

    Monsieur le Ministre pourrait-il nous détailler les moyens à disposition en vue d’augmenter la puissance éolienne wallonne ?

    Cet objectif à atteindre passera-t-il par une mise en place de machines plus puissantes ou par une augmentation du nombre de machines ?
  • Réponse du 07/11/2011
    • de NOLLET Jean-Marc

    D’après les dernières statistiques actualisées par le facilitateur éolien au 30 juin 2011, l’ensemble des parcs éoliens en fonction totalisait une puissance cumulée de 490,4 MW. Suivant une estimation du taux de charge moyen de l’éolien de puissance en Wallonie à 25%, on peut estimer que la production annuelle du parc wallon actuellement en fonctionnement s’élève à environ 1 080 MWh. D’après la liste, des projets ayant obtenu une autorisation et qui devraient être fonctionnels en 2012-2013 (sous réserve de recours au Conseil d’Etat), la puissance totale autorisée s’élève à 133,7 MW, ce qui représenterait, suivant la même hypothèse de taux de charge évoquée plus haut, une production moyenne annuelle supplémentaire de 294 MWh.

    Le Gouvernement wallon s’est effectivement mis d’accord pour adopter un objectif éolien ambitieux de 4 500 GWh à l’horizon 2020, assorti d’une trajectoire annuelle. Ce développement éolien constitue une contribution à la cible de 8 000 GWh d’électricité renouvelable sur sol wallon, et plus généralement à l’objectif de tendre à 20% d’énergie renouvelable dans la consommation finale d’énergie.

    Dans cette optique, un rythme de progression annuel de développement éolien correspondant à un productible additionnel de 377,5 GWh, soit environ 80 éoliennes de 2,1 MW par an, est visé. Si les évolutions technologiques permettent d’installer des éoliennes de plus grande puissance (2,5-3,5 MW) sans perte de productible sur les sites éoliens liés à l’effet de parc, le nombre d’éoliennes à installer pourrait être moindre.

    Le cadre décrétal envisagé organisera un mécanisme combinant la reconnaissance de l’intérêt public de l’implantation d’éoliennes et des appels à projets. Ce mécanisme devra permettre de sélectionner les sites dans une cohérence régionale, d’optimaliser l’exploitation du gisement éolien des projets tout en tenant compte de l’ensemble des critères environnementaux et socio-économiques et de régler, le cas échéant, d’éventuels problèmes d’accès au foncier.

    Mon collègue Philippe Henry et moi-même avons mené de nombreuses consultations avant la décision relative au futur régime de développement éolien. Une période transitoire sera élaborée afin de laisser aux porteurs de projets la possibilité de valoriser le travail d’élaboration de projet réalisé avant l’entrée en vigueur du cadre décrétal et ainsi garantir un continuum de développement de projets éoliens dans les prochaines années.