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Les conséquences sur l'environnement et l'agriculture de l'augmentation des surfaces de culture de sapins de Noël

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 71 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 17/10/2011
    • de DUPRIEZ Patrick
    • à LUTGEN Benoît, Ministre des Travaux publics, de l'Agriculture, de la Ruralité, de la Nature, de la Forêt et du Patrimoine

    Chacun serait frappé en parcourant la Famenne de constater l’accroissement sensible des surfaces dédicacées à la culture des sapins de Noël. Certains agriculteurs de la région se sentent littéralement envahis par cette culture.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer statistiquement cette tendance ? Quelle est l’évolution des surfaces consacrées à la culture de sapins de Noël ces dernières années ?

    Je n’évoquerai pas ici les joies que la décoration des sapins peut apporter au sein des foyers, mais je m’interroge sur plusieurs effets potentiellement négatifs de ces cultures.

    1. Les « cultivateurs de sapins » sont parfois des agriculteurs retraités ou propriétaires qui ne souhaitent pas remettre leurs parcelles à la disposition d’un agriculteur en activité, ou bien des locataires non agriculteurs qui offrent des loyers, selon certains, nettement plus élevés que le fermage légal. Les agriculteurs peuvent dès lors se sentir ainsi privés de leur outil de travail pour les spéculations « classiques ».

    2. Ces cultures de sapins ne sont pas tenues de respecter les règles d’éco-conditionnalité puisque pratiquées par des non agriculteurs. En résulte : labour des prairies permanentes, pas de respect des pentes (R10 et R15), sol nu sans couvert protecteur menant à une érosion des sols, utilisation intensive de pesticides, principalement des herbicides totaux, non respect des législations lors d’épandage de nitrates et pesticides (6m sans nitrates le long des cours d’eau, zones tampons…).

    3. Certaines prairies riches en biodiversité, notamment des prairies reprises dans les périmètres Natura 2000 comme habitats ou habitats d’espèces, voient leur intérêt biologique chuter à cause de la plantation de sapins de Noël sans que les mesures existantes ou prévues en Natura 2000 ne puissent l’empêcher lorsque ces cultivateurs plantent sans labour et désherbent mécaniquement.

    Ces cas vécus sont particulièrement dommageables pour l’environnement, mais aussi pour le monde agricole puisque ces activités prennent place en pleine région herbagère….

    Monsieur le Ministre s'est-il déjà saisi de cette question problématique ?

    Que pense-t-il de cette situation ?

    Quelles sont les mesures qu'il a mises en œuvre ou qu'il envisage pour y répondre en intégrant les principes du développement durable ?
  • Réponse du 04/11/2011
    • de LUTGEN Benoît

    J'ai répondu à cette question lors de la séance de Commission des Travaux publics, de l’Agriculture, de la Ruralité et du Patrimoine du 24 octobre 2011.

    Je renvoie donc l'honorable Membre au compte-rendu intégral de cette séance. Celui-ci est disponible sur le site internet du Parlement wallon.