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"la SRIW devait-elle s'offrir Mikhaïl Gorbatchev ?"

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 42 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 28/10/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à MARCOURT Jean-Claude, Ministre de l'Economie, des P.M.E., du Commerce extérieur et des Technologies nouvelles

    « La SRIW devait-elle s'offrir Mikhaïl Gorbatchev ? », ainsi titrait le Soir dans son édition des samedi 15 et dimanche 16 octobre, en page 7.

    Il est fait état d'un cachet de 73.000 euros payé à l'orateur par la SRIW.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer ce montant ?
  • Réponse du 26/01/2012
    • de MARCOURT Jean-Claude

    La polémique née suite à la venue de Monsieur Mikhaïl Gorbatchev, à Liège à l’invitation de la SRIW et de l’Université de Liège est regrettable.

    Pour rappel, cela fait maintenant plus d’une dizaine d’années que la SRIW n’a plus bénéficié du moindre apport de la Région wallonne, exception faite des missions déléguées qui lui ont été confiées par la Région (missions déléguées qui sont décidées mais aussi financées par la Région) à l’instar par exemple des prises de participations décidées en 2008 chez Ethias et Dexia.

    Au contraire, elle verse presqu’annuellement des dividendes à son principal actionnaire. Depuis 8 ans, c’est quasi 300.000.000€ que la SRIW a ristourné à la Région sous forme de dividendes. La S.R.I.W. ne coûte donc pas à la Région mais lui rapporte, grâce à des montants qu’elle dégage de son activité : dividendes des prises de participation, intérêts des prêts consentis à différentes sociétés, plus-value résultant de la vente de certaines participations, …

    Depuis quelques années, la S.R.I.W. a amélioré la communication sur son action et sur ses modalités d’intervention. Cela passe par des contacts renforcés avec les partenaires naturels que sont les banques, les Invests, l’Union Wallonne des Entreprises ou les fédérations professionnelles, par un rapport annuel plus détaillé et plus transparent, par des présentations de l’activité à des occasions diverses ou encore par le co-financement d’une chaire d’économie sociale aux Hautes études commerciales de l’Université de Liège (HEC).

    Dans le cadre de cette politique de communication vers son public cible, mais aussi dans le cadre d’une mission « sociétale » (corporate social responsability) visant à donner au plus grand nombre la possibilité d’assister à des conférences données par des orateurs de prestige, la S.R.I.W. organise, depuis maintenant 4 ans, un évènement annuel autour d’un Prix Nobel : d’abord d’Economie (Joseph Stiglitz et Paul Krugman), puis de la Paix : Mohammed Yunus l’année dernière et cette année Mikhaïl Gorbatchev.

    Cette organisation est toujours effectuée en partenariat avec une Université wallonne (Liège, Louvain La Neuve ou Mons), et une partie du public est d’ailleurs composé d’étudiants, l’autre partie étant composée d’acteurs du monde socio-économique et académique. L’accès à ces conférences est gratuit, de manière à ne pas être réservé à une seule élite.

    Les coûts de ces conférences sont principalement pris en charge par la S.R.I.W., le solde étant pris en charge par l’Université co-organisatrice et les rétributions demandées par les orateurs sont en ligne avec les rétributions qu’ils demandent à l’ensemble des organisateurs de conférence.

    Ces différentes conférences ont toujours connu un succès public, tant auprès des étudiants, qu’auprès du monde économique et académique qui sont les partenaires de la SRIW d’aujourd’hui. Et il faut reconnaître que la conférence de Mikhaïl Gorbatchev, personnalité marquante de l’histoire mondiale de ce dernier demi-siècle, a connu un succès plus important encore que celle de ces prédécesseurs.

    La polémique autour de ce sujet paraît infondée, d’abord parce que les coûts sont assumés par la S.R.I.W. sur ces recettes propres et ne diminuent pas le dividende qu’elle sert à la région, mais surtout parce ces conférences se situent dans le cadre d’une responsabilité sociétale que la SRIW assume, visant à permettre au plus grand nombre d’assister à des conférences d’orateurs internationaux.