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L'intérêt de la Wallonie pour Publi-T et BSCA

  • Session : 2011-2012
  • Année : 2011
  • N° : 79 (2011-2012) 1

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  • Question écrite du 03/11/2011
    • de EERDEKENS Claude
    • à ANTOINE André, Ministre du Budget, des Finances, de l'Emploi, de la Formation et des Sports

    "La Wallonie est intéressée par Publi-T et BSCA", ainsi titrait « l'Echo » en page 1 de son édition du jeudi 20 octobre 2011.

    Monsieur le Ministre peut-il confirmer cette information?

    Quelle serait la valeur de reprise de ces deux structures et quel est le bénéficie escompté de la Région wallonne au travers de cette double proposition?

    Quels sont, au-delà des profits financiers envisagés, les mobiles économiques à l'appui d'une telle proposition?
  • Réponse du 26/01/2012
    • de ANTOINE André

    Pour rappel, le Holding Communal n’est pas directement actionnaire de la société de gestion de l’aéroport de Charleroi, la s.a. BSCA. En effet, c’est la société Belgian Airports qui a acquis une partie des parts détenues précédemment par la SOWAER, pour devenir actionnaire à hauteur de 27,65 % du capital de BSCA.

    La société Belgian Airports est elle-même détenue à 65 % par le groupe SAVE, les parts restantes, soit 35 %, étant la propriété du Holding Communal.
    Dans ces conditions, et sachant que le partenaire industriel de BSCA reste présent dans l’actionnariat, la situation actuelle du Holding Communal (partenaire financier), ne devrait pas impacter la gestion de l’aéroport.

    Je n’ai par contre pas caché aux dirigeants de SAVE, l’intérêt marqué par le Gouvernement wallon pour les parts détenues par le Holding Communal dans le cadre du partenariat relatif à l’aéroport de Charleroi ; partenariat particulièrement rentable ! Ainsi, pour l’exercice 2009, un montant de 386.787 euros a été distribué par BSCA au titre de dividende pour ses actionnaires. Pour l’exercice 2010, ce montant s’est élevé à 6.505.595,23 euros.

    J’ai d’ailleurs sollicité la SOWAER en vue d’une éventuelle décision en ce sens.

    Les responsables de SAVE ne se sont, à ma connaissance, pas encore officiellement positionné au sujet des conditions dans lesquelles ils seraient intéressés par le rachat de la participation du Holding Communal dans la société Belgian Airports.

    En tout état de cause, je ne souhaite pas qu’une éventuelle montée en puissance de l’actionnariat privé se fasse dans n’importes quelles conditions. L’aéroport de Charleroi, avec son éclatant succès, a effectivement une valeur marchande conséquente !

    Par ailleurs, je rappelle que les pouvoirs publics ont voulu que le consortium « mérite » de pouvoir exercer l'option d'achat qui pourrait porter sa participation à 48 %.

    A cet effet, ils ont voulu lier l'exercice de cette option à des indices de développement favorable de l'aéroport.

    Je souhaite, pour ma part, conserver cet état d’esprit dans le cadre des éventuelles discussions à intervenir avec SAVE dans le contexte du retrait du Holding Communal.

    En ce qui concerne la participation du Holding dans Publi-T, les actionnaires existants de cette société bénéficient effectivement d’un droit de préemption qui leur permet in fine de racheter cet actif. A ma connaissance, le prix du rachat ne se fait pas à la valeur comptable mais au prix le plus élevé proposé par un acheteur. En d’autres mots, cette participation sera mise en vente et les actionnaires existants de Publi-T auront la possibilité de s’aligner sur le meilleur prix offert au Holding communal. Vous comprendrez mieux pourquoi la Wallonie a manifesté son intention de participer aux enchères. A défaut d’être assurée de pouvoir acheter cette participation, la Wallonie aura au moins la certitude que cet actif sera vendu à un prix de marché.